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10 façons de mieux communiquer avec la Méthode ESPERE®

Ruisseau sillonnant les bois.Voici un article que j’avais écrit l’année dernière, dans lequel je vous propose quelques balises qui vous permettront, je l’espère, de mieux communiquer avec les autres. Il ne s’agit pas de recettes toutes prêtes, plutôt de pistes à  explorer, pas à pas. Elles sont issues de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) Commencer par s’écouter

Avant même d’envisager de communiquer avec les autres, il s’agit de s’écouter pour entendre ce que nous avons à l’intérieur de nous. Cette communication avec soi-même est souvent négligée : nous parlons sans prendre le temps d’écouter ce qui nous habite.

Je vous invite donc avant toute tentative d’échange à clarifier en vous-même ce que vous souhaitez échanger avec autrui : un ressenti, une idée, une demande, un refus…

2) Parler de soi à l’autre

C’est un véritable apprentissage et une discipline au quotidien : utiliser le « je » le plus souvent possible, afin que la communication devienne personnelle et authentique. En parlant de soi, il est possible d’exprimer ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ses désirs, ses doutes…

3) Ne plus parler sur l’autre

Cela va avec le fait de parler de soi : arrêter de dire « tu…tu…tu », ce que Jacques Salomé appelle la relation klaxon. Je vous en donne un échantillon : « tu ne fais jamais ce que je te dis…tu ne ranges pas ta chambre… tu me déranges avec tout le bruit que tu fais ».

Il serait possible pour passer du « tu » au « je », de dire par exemple : « je suis dérangée par le bruit » et non « tu me déranges ».

Je pense que vous avez compris l’idée : quand nous disons « tu », nous parlons sur l’autre et non de nous et il en sort rarement quelque chose de positif.

Arrêter le « tu » est à mon sens plus qu’un défi, c’est une révolution relationnelle ! Je vous invite fortement à essayer et j’attends vos retours !

4) Éviter les on

Pour personnaliser les échanges, je vous recommande de cesser également les « on ». Cela vous permettra de vous impliquer davantage, de sortir des idées toutes faites et de la communication stéréotypée.

Par exemple, « on n’a pas envie de sortir par le temps qu’il fait » peut être remplacé par « je n’ai pas envie de sortir… ».

Si vous dites souvent « on » pour vous et votre partenaire, ce sera l’occasion de sortir de la fusion avec lui ou elle et de commencer à dire « je ».

Exemple : « on irait bien au cinéma ce soir? » peut être remplacé par « je te propose d’aller au cinéma ». C’est plus impliquant, non?

5) Pratiquer la communication directe

Il s’agit de parler à la personne concernée par ce que vous avez à dire. Par exemple, si vous avez une difficulté avec votre chef, je vous invite fortement à lui en parler directement, même si cela vous paraît difficile au début.

Cela sera bénéfique pour la relation que vous avez avec lui. Si vous en parlez à vos collègues, le problème ne sera pas résolu et ils seront mêlés à quelque chose qui ne les concerne pas directement.

6) Débusquer les non-dits

Si vous avez quelque chose à dire à quelqu’un, dites-le ! C’est aussi simple que cela : les non-dits empoisonnent les relations, créent de la gêne, des conflits larvés… Même si c’est difficile, il est toujours possible de se dire, en disant « je », si vous avez bien lu le début de l’article 😉

7) Tenir compte de la relation

La communication doit permettre d’alimenter les relations, de les faire vivre et non de les détériorer. Je vous invite à garder cela à l’esprit lorsque vous dites quelque chose à quelqu’un, surtout si la relation est importante pour vous.

De la façon dont vous communiquez dépend la qualité de la relation que vous entretenez avec autrui.

8) Concrétiser

Il s’agit de sortir de la généralisation pour parler des situations concrètes.

Exemple : »je ne comprends jamais rien aux projets de cette boîte ! » pourrait être remplacé par « je ne comprends pas tel aspect du projet » et peut-être serait-il possible de formuler une demande « je souhaiterais avoir des précisions »…

9) Écouter l’autre sans l’interrompre

Quel plaisir de pouvoir parler en étant entendu ! Vous en avez sûrement déjà fait l’expérience. La bonne nouvelle, c’est que plus vous écoutez une personne sans lui couper la parole, plus elle se sent entendue, et plus elle sera disposée à son tour à vous écouter.

10) Accepter le point de vue de l’autre comme étant le sien

Même si nous ne partageons pas un avis, il est possible de reconnaître l’existence de ce point de vue, différent du nôtre… C’est un véritable apprentissage de la tolérance.

 

J’espère que ces quelques balises vous seront utiles pour améliorer votre façon de communiquer. Je vous invite à essayez et, si vous le souhaitez,  vous pouvez  faire part de vos témoignages et de vos questions dans les commentaires.

Belle route sur ce chemin toujours étonnant de la relation !

 

 

 

La différence entre sentiments et relations expliquée par Jacques Salomé

C’est un concept clé de la Méthode ESPERE®, je partage donc cette vidéo de Jacques Salomé avec vous.

Si vous avez des questions à ce sujet, je vous invite à me laisser des commentaires en dessous de la vidéo, pour que je puisse vous répondre 🙂

A bientôt !

 

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Communiquer… à tout âge !

Comme vous le savez, j’enseigne la communication dans les rapports humains… et il n’y a pas d’âge pour commencer cet apprentissage. C’est pourquoi Jacques Salomé souhaiterait que l’on enseigne la communication à l’école, afin que chacun puisse avoir, dès l’enfance, les repères et les outils nécessaires à la construction de sa vie relationnelle.

J’ajouterai qu’il n’y a pas d’âge limite pour apprendre la communication. A l’origine d’une volonté de se former à la communication, se trouve un besoin. Un besoin de trouver des repères pour une vie relationnelle plus harmonieuse peut émerger à tout âge, en fonction des événements de la vie, des deuils, des séparations, des rencontres… Il s’agit parfois d’une prise de conscience douloureuse, de toute une remise en question de nos vieux schémas…

Parfois, lorsque nous découvrons qu’une autre façon de communiquer est possible, sans violence, nous pouvons être tentés de nous reprocher de ne pas avoir découvert cela avant, de ne pas avoir engagé cette démarche de changement plus tôt, ce qui nous aurait peut-être permis d’éviter certains conflits, certaines douleurs… C’est ce que j’observe parfois chez certaines personnes.

Oui parfois, il arrive que certains participants à mes stages, en découvrant la Méthode ESPERE® me disent : mais alors, tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, ce n’était pas bien ! La façon dont j’ai élevé mes enfants, celle dont je communique avec ma femme etc ?

C’est vrai, il peut être douloureux de réaliser, de prendre conscience que nous étions parfois aveuglés, encombrés par notre histoire, que nous répétons des schémas… Si nous empruntons aujourd’hui ce chemin de la découverte de soi et de l’autre… c’est que c’est tout simplement le bon moment, celui où nous avons à la fois un réel besoin et une ouverture au changement. Cette ouverture au changement, je la définirai comme une capacité à lâcher-prise sur l’ancien, sur ce qui ne nous convient plus… être prêt à découvrir d’autres façons d’être, de faire, de sentir…

Vous verrez peut-être autour de vous plein de personnes qui auraient bien besoin elles-aussi d’apprendre à mieux communiquer 😉 (C’est d’ailleurs toujours plus facile de le voir chez les autres que chez soi-même !)

Je vous invite alors à vous rappeler que le changement est déstabilisant et que c’est à chacun de décider s’il souhaite ou non voir advenir le changement dans sa vie.

Quel que soit votre âge, quel que soit l’endroit où vous êtes arrivé dans votre vie, sachez donc accueillir cette possibilité de changement dans votre vie quand elle se présente… sans vous juger.

Vous morfondre sur ce que vous auriez pu faire ou ne pas faire est encore une façon insidieuse de vous culpabiliser, donc de rester dans le système SAPPE, donc de ne pas changer.

Finalement, nous ne sommes pas censés savoir communiquer si personne ne nous l’a appris… Mais le jour où nous découvrons qu’il est possible d’apprendre, de faire autrement, alors il est de notre responsabilité du faire du mieux que nous pouvons, pour être mieux avec nous-même et mieux avec les autres.

Si cela passe nécessairement par des remises en question, cela n’implique pas de se culpabiliser… Au contraire, l’acceptation de ce qui est est la clé du changement.

Alors, plutôt que de regarder comment vous avez été en difficulté pour communiquer jusqu’à présent, je vous invite à diriger votre attention et vos efforts sur tout ce que vous pourrez désormais mettre en place pour changer votre façon d’être en relation avec les autres 🙂

 

 

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Dire « je » ne suffit pas pour parler de soi

Je voudrais dans cet article revenir sur une règle d’hygiène relationnelle enseignée par la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, selon laquelle je parle de moi à l’autre et j’apprends à ne plus parler sur l’autre.

Pour simplifier, il s’agit effectivement de dire « je » le plus possible et « tu » le moins possible.

J’ai constaté parfois dans ma pratique professionnelle que certaines personnes s’en tiennent à cela et pensent qu’il suffirait de dire « je » pour bien communiquer.

L’idée en disant « je » est toujours de parler de soi et d’arrêter de parler sur l’autre. Or si je dis par exemple « je pense que tu exagères », il y a certes un « je » mais il s’agit d’une parole sur l’autre, donc non personnalisée.

Pour parler de soi, il s’agira donc d’arrêter de parler sur l’autre, même avec des « je pense », « j’espère », « je crois »…

Parler de soi signifie témoigner de ce que l’on a à l’intérieur de soi,  de ce que l’on vit,  de ce que l’on ressent… 

Je sais, cela pourra paraître difficile à beaucoup de personnes. Pourtant se positionner, exister dans une relation passe par cette étape.

Pour vous y aider, voici la question clé que vous pouvez vous poser chaque fois que vous êtes tenté de parler sur l’autre et de dire « tu » :

« qu’est ce que cela me fait ? » ou bien « qu’est-ce que je ressens ? »

Exemple : mon fils est en retard en rentrant de l’école. Je peux être tentée de le gronder et de lui dire : « tu es en retard, tu me fais des frayeurs, tu te fiches de ce que je ressens… » C’est-à-dire une culpabilisation : je fais porter à l’autre la responsabilité de ce que je ressens.

L’autre possibilité, que je vous propose, serait de se demander : qu’est-ce que je ressens quand mon fils rentre en retard de l’école ?

Peut-être de la colère, de l’inquiétude, du soulagement quand je le vois rentrer…

Il serait alors possible de dire cela simplement : « j’étais inquiète de ne pas te voir rentrer, je suis en colère par rapport à ce retard… ».

A travers ce « je », il y a une responsabilisation de la personne qui parle… et un espace pour celui qui écoute qui va pouvoir se positionner à son tour peut-être…

A chacun son bout de la relation… Je vous invite à tenter l’aventure !

Pour apprendre à parler de vous, je vous invite à consulter également cet article : « Mieux communiquer en disant « je » « .

Le principe des vases communicants dans nos relations

Avez-vous remarqué comme il peut nous arriver parfois de décharger sur une personne une frustration ou une colère que nous éprouvons par rapport à une situation qui n’a rien à voir avec cette personne ? Il s ‘agit du principe des vases communicants.

Il y a le vase communicant travail/couple. Par exemple, mon chef m’a fait des reproches concernant un dossier dans la journée et le soir, emplie de colère et d’un sentiment d’injustice, je vais m’en prendre à mon conjoint pour une « broutille » (le rangement des vêtements par exemple). Cela va bien sûr avoir pour effet de générer une tension voire un conflit et aussi de l’incompréhension de la part de mon conjoint qui peut-être sera surpris de l’intensité de ma réaction.

Le vase communicant relation de couple/relation parent-enfant fonctionne lui aussi très bien malheureusement. Il s’agit de décharger sur nos enfants les tensions que nous éprouvons dans notre relation de couple. Je suis frustrée ou triste de l’attitude de mon conjoint, alors je m’énerve très rapidement sur mes enfants. Ceux-ci subissent alors mes sautes d’humeur sans comprendre et peuvent ressentir de l’injustice.

Je pense que chacun de nous a déjà vécu de type de situation.

De façon encore plus inconsciente, il existe un vase communicant entre nos relations passées et présentes avec nos propres parents et celles que nous avons avec nos proches aujourd’hui. Ainsi, ce que nous n’avons pas réglé vis-à-vis de nos propres parents risque de resurgir dans d’autres relations. Si j’ai un conflit non réglé avec ma mère, je vais peut-être « décharger » cela d’une façon ou d’une autre sur mes enfants. Il en va ainsi notamment des violences reçues dans l’enfance qui peuvent, si l’on n’en guérit pas, être reproduites avec nos propres enfants, ou bien s’exprimer sur nous-mêmes par le biais de somatisations par exemple.

Ainsi, rien ne se perd : les émotions, les violences, les paroles, les actes circulent en nous et dans nos différentes relations. Si nous ne mettons pas de mots dans la relation concernée, nous allons d’une façon ou d’une autre nous exprimer ailleurs, à un autre moment… Et cela ne pourra pas régler la situation puisque nous n’aurons pas agi au bon endroit.

Alors comment sortir de ce système de vases communicants, ou au moins minimiser ses effets les plus néfastes ?

D’abord, en prenant conscience que nous avons différentes relations autour de nous, professionnelle, de couple, parent-enfant, familiale, amicale… Chacune est unique et demande à être traitée individuellement. Vous pouvez visualiser ces différentes relations avec des écharpes pour voir les couleurs, les textures uniques de chaque relation. Il s’agit de vivre nos relations, en ayant conscience de la personne qui se trouve en face de nous.

Ensuite, je vous propose de régler les choses au fur et à mesure dans chaque relation concernée. Si j’ai une demande à faire, un ressenti à exprimer, je le fais à la personne concernée. Inutile donc d’accabler mon partenaire de couple de mes problèmes au travail : je vais plutôt tenter de les régler. Il s’agira par exemple de dire notre frustration à notre chef, au lieu de la décharger sur notre conjoint.

D’ailleurs, cela permet de garder nos énergies pour régler les problèmes plutôt que d’en parler sans agir ;).

De même, il s’agira de dire à notre mari ou à notre épouse que nous avons mal vécu tel comportement, plutôt que de s’emporter sur nos enfants.

Je vous invite donc (une fois de plus 😉 ) à mettre des mots le plus souvent possible, à dire votre ressenti, à exprimer vos besoins à la personne concernée. Cela permettra de décharger votre tension intérieure, donc d’être plus disponible pour vos autres relations.

Enfin, quand mettre des mots n’est pas possible ou n’est pas suffisant, il est toujours possible de symboliser ce que nous avons à l’intérieur de nous pour ne pas le faire peser sur les autres.
Si je reprends mon exemple de difficultés au travail : en rentrant à la maison, pour être plus disponible pour mon conjoint et mes enfants, je peux prendre un objet pour symboliser mes préoccupations ou ma colère, ou tout autre chose qui m’encombre et je peux laisser cet objet dans l’entrée. Ainsi, je fais de la place en moi pour vivre d’autres choses, dans les relations présentes.

Au sujet des objets déposés dans l’entrée, il est possible de proposer cette démarche à chaque personne de la maison, ainsi chacun pourra déposer ce qui l’encombre et l’empêche d’être présent… Prévoir une grande boite 😉

Je vous parlerai prochainement plus en détails des démarches symboliques.

J’espère en tous cas que cet article vous aura donné quelques pistes pour communiquer plus en conscience dans chacune de vos relation.

NB :  Retrouvez-moi sur mon site pour connaître mes différentes activités :

http://www.lescheminsdelarelation.com

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La visualisation, comme outil de communication

DSCN2672Je vous présente aujourd’hui un des outils originaux de la Méthode ESPERE:  la visualisation externe.

La visualisation est un facilitateur de la communication.

Elle consiste à montrer ce dont on parle avec des objets. Par exemple, une écharpe permet de montrer la relation. De même, je peux prendre un objet (une pierre, un bâton…) pour montrer quelque chose qui m’habite, par exemple un ressenti. Je montre par exemple ainsi ma tristesse ou ma colère.

Oui, je prends le risque que vous trouviez cela bizarre ou tout du moins original 😉

Personnellement, je peux témoigner des bienfaits de cet outil que j’utilise très régulièrement, et notamment en consultation.

Alors voici les vertus de la visualisation :

1) Elle permet de faire une place à ce qui  nous habite.

Exemple : je ressens de la tristesse. je prends cette boule de bois pour la visualiser, cela me permet de laisser une place à cette tristesse. J’apprends ainsi à accueillir mes émotions, au lieu de les réprimer.

2) Faire cette démarche me permet d’éviter que ce que je ressens ne m’envahisse complètement.

En faisant cette visualisation, j’évite que ce ressenti prenne toute la place : cette tristesse existe mais je ne suis pas que cela, j’ai plein d’autres choses à l’intérieur de moi. Je ne me confonds pas avec ce que je ressens.

3) Je peux montrer à l’autre ce que je vis.

Exemple : je prends cette pierre pour te montrer ma peur face à ta demande et peut-être que tu seras étonné de voir un tel objet et que cela te permettra de mieux voir et entendre ma peur…

C’est donc un véritable moyen de communication. En effet, Jacques Salomé nous dit que les mots sont nécessaires mais pas toujours suffisants pour communiquer…

4) Je permets à l’autre de différencier ma personne et ce que je dis.

Exemple : Si j’ai une demande à faire à quelqu’un, je peux la montrer à l’aide d’un objet, cela évitera qu’il me confonde avec cette demande. Si je souhaite être augmenté par mon employeur, je ne veux pas être disqualifié parce qu’il ne peut pas y répondre favorablement, je souhaite avoir une réponse à cette demande, non sur ma personne. La visualisation permet cela.

5) C’est un outil ludique et qui peut parler à chacun.

La visualisation est un moyen très intéressant de sortir des malentendus, et elle est compréhensible par chacun.

Plus la relation est proche avec quelqu’un, plus les malentendus sont possibles et la visualisation est une véritable respiration dans la communication.

Comment faire pour utiliser la visualisation ?

Tous les objets peuvent être utilisés (évitez toutefois les objets dangereux…). Si vous êtes à table par exemple, vous pouvez montrer ce que vous dites avec ce qui se trouve autour de vous : verre, sel, poivre, serviette… Il est possible d’utiliser des peluches, des jouets, ou des objets du quotidien…

Vous pouvez montrer une personne, un ressenti, un comportement, une parole… bref tout peut être visualisé !

Je vous propose d’essayer cet outil à partir de situations faciles, celles qui vous paraissent simples, sans grand enjeu.  Je suis prête à vous aider si vous avez des questions. Je vous invite à les poser dans les commentaires sous l’article.

Je vous souhaite une belle expérimentation et à très bientôt !

 

 

 

 

 

 

Accompagner un enfant en conscience

Si vous êtes parent ou que vous vous occupez d’enfants, voici quelques repères qui pourront vous aider. Ce sont des principes de parentalité bienveillante, des règles éthiques pour vivre de belles relations avec les enfants. Elles sont issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) L’enfant est une personne qui a ses propres besoins, ressentis, émotions, idées…

2) En tant qu’adulte, je suis en charge de ses besoins, pas de ses désirs. Je peux apprendre à mon enfant à prendre soin de ses désirs.

3) L’amour n’est pas suffisant pour élever un enfant : la qualité de la relation que nous lui proposons est essentielle.

4) Je peux apprendre à accompagner l’enfant dans son développement, à favoriser sa créativité et ses possibles.

5) En tant qu’adulte, je peux :

  • me positionner sans agresser
  • témoigner de moi sans culpabiliser l’enfant
  • responsabiliser plutôt qu’humilier
  • parler de ce que je ressens et inviter l’enfant à mettre des mots
  • être parfois en colère, sans devenir violent
  • différencier l’enfant et son comportement

6) Je suis conscient que ce que je suis, ce que je fais….inspire l’enfant et lui tient lieu de modèle.

7) Ce n’est pas parce que je suis dérangé par un comportement, que ce dernier est mauvais.

8) Lorsque je fixe des règles, je m’assure qu’elles sont connues de l’enfant et adaptées à son âge et à son développement.

9) En tant qu’adulte, j’ai aussi mes zones de vulnérabilité, mes propres incohérences et tâtonnements…je peux en témoigner simplement, plutôt que d’accuser l’enfant.

10) Je peux me souvenir que j’ai été moi-même un enfant qui a connu des joies et des peines. Cet enfant est toujours présent à l’intérieur de moi et se réveille parfois. Je propose une meilleure relation à mon enfant, quand j’en suis conscient.

Cette démarche n’est pas forcément facile 😉 Elle permet simplement de rencontrer les enfants en dehors des rapports de force et de les aider à aller vers le meilleur d’eux-mêmes….ça vaut le coup, non?

 

Bonne fin de semaine à chacun et à bientôt !

 

 

 

S’affirmer

Anaïs EUVERTE post on novembre 16th, 2013
Posted in La relation à soi Tags: , ,

Feuilles d?érable en automne.Lorsque je me suis formée à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, j’ai découvert (entre autres !) que la plupart des conflits que nous rencontrons se situent à l’intérieur de nous : ce sont des conflits intrapersonnels.

Nous pensons parfois que le conflit se situe dans la relation à l’autre alors qu’en réalité, il est en nous. Repérer cela peut nous éviter de nombreux travers, et notamment celui d’accuser l’autre.

Voici un exemple : un voisin me demande de l’aide pour réaliser des travaux. Je n’ai pas le désir de l’aider mais je n’ose pas lui dire non, je me sens obligée de répondre favorablement à sa demande. J’accepte donc de lui donner ce coup de main, mais comme j’ai accepté à contrecœur, je vais peut-être lui faire payer inconsciemment cela. Je me plaindrai peut-être à d’autres du fait que ce voisin ne peut se débrouiller seul pour ses travaux, que je suis obligée de l’aider et que cela m’ennuie… et j’en voudrai à cette personne de m’avoir demandé ce service !

Or c’est bien moi qui ai accepté cette demande de mon voisin.

Il ne s’agit pas d’un conflit avec lui. Il s’agit ici d’un conflit intrapersonnel : un conflit à l’intérieur de moi, très répandu, qui consiste à être tiraillé entre deux aspirations : le désir d’être approuvé et le désir de s’affirmer.

Et ces deux élans ne sont pas toujours compatibles.

Dans mon exemple, si je m’affirmais, je pourrais refuser ou différer l’aide qui m’est demandée par mon voisin. Cela impliquerait peut-être de renoncer à être approuvée, c’est-à-dire de renoncer à plaire à l’autre, d’aller peut-être au-devant d’une déception de mon voisin et peut-être même d’un conflit.

Or être adulte, c’est pouvoir justement renoncer à l’approbation des autres pour pouvoir s’affirmer. Cela est nécessaire pour nous respecter et exister pleinement.

Bien sûr un minimum d’approbation des autres est aussi nécessaire à notre équilibre (peu de personnes souhaitent vivre dans la désapprobation de tous !), mais à petites doses et sur des sujets peu importants. Si nous sommes trop attachés au regard des autres sur nous, nous en sommes dépendants et nous ne sommes plus nous-mêmes : nous ne sommes que réponses aux attentes (réelles ou fantasmées) des autres.

C’est pourquoi je vous invite, lorsque vous êtes tiraillés entre votre désir d’être approuvés par les autres et celui de vous affirmer, à privilégier l’affirmation. C’est ce qui fait que nous pouvons être des êtres cohérents, capables de dire oui et aussi de dire non, de façon authentique.

Je vous invite donc cette semaine à prêter attention à la façon dont vous vous positionnez dans vos relations, pour savoir si vous êtes plutôt dans l’affirmation ou dans l’approbation. Si vous le souhaitez, vous pourrez témoigner dans les commentaires sous l’article.

Bonne semaine !

De la victimisation à la responsabilisation

« L’important, ce n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous ». (Sartre)

Connaissez-vous les affres de la victimisation ?

En voici quelques exemples :

« Je suis seul contre tous ».

« Personne ne m’aime ».

« Mon chef me persécute ».

« Mon conjoint ne fait pas attention à moi »

« Mes enfants ne m’écoutent pas ».

J’imagine que vous connaissez d’autres exemples du même ordre ;).

Il peut y avoir un fond de vérité dans ces affirmations, et aussi certainement de l’exagération…

Ces phrases sont des plaintes, elles reviennent à considérer que nous ne sommes responsables de rien, et que le problème se trouve chez les autres.

C’est une tendance que nous pouvons tous développer lorsque nous avons grandi avec le système SAPPE : nous considérons que les problèmes viennent des autres et que si nous nous trouvons dans une situation inconfortable ou difficile, c’est à cause de l’autre, de ce qu’il a dit ou fait ou de ce qu’il n’a pas dit ou pas fait… Or il est utile de rappeler que nous n’avons pas le pouvoir de changer les autres et de les rendre par exemple plus aimants, solidaires, attentionnés, présents…

Il y a beaucoup de (mauvaises) raisons d’attribuer ainsi la responsabilité à l’autre et de nous décharger de la nôtre. Le premier bénéfice est de garder intacte la bonne image que nous avons de nous-même et d’éviter une remise en question douloureuse.

L’apprentissage de la responsabilisation

Il me semble que la tâche la plus importante et la plus difficile dans les relations humaines est l’apprentissage de la responsabilisation : assumer pleinement nos ressentis, nos pensées et nos comportements. C’est-à-dire arrêter d’en attribuer la responsabilité aux autres…

Prendre pleinement conscience que nous sommes partie prenante de ce qui nous arrive et de ce que nous en faisons est une expérience qui peut s’avérer douloureuse. Elle nous montre avec lucidité que nous sommes seuls responsables de notre vie. Cela peut nous mettre en face de nos faiblesses parfois, de nos imperfections, de nos incohérences…

En même temps, il y a quand même une bonne nouvelle :). Si nous sommes responsables de ce que nous vivons, nous pouvons changer des choses dans notre vie, si celle-ci ne nous satisfait pas. Nous ne sommes pas victimes de ce qui nous arrive.

Il s’agit de commencer à se demander : face à cette situation, de quoi ai-je besoin? Qu’est-ce que je souhaite ? Qu’est-ce que je mets en place pour amorcer un changement? Au lieu de se complaire dans la plainte…

Deux mots sont associés pour moi à l’apprentissage de la responsabilisation :

humilité : pour aller à découverte de qui je suis, prendre conscience de ma façon d’être en relation, et accepter de me remettre en question…

puissance : je la découvre chaque fois que j’accepte de me responsabiliser. J’assume ce qui se passe dans ma vie, ce que je dis, ce que je fais et je trouve en moi le moteur du changement

Se responsabiliser permet de se connecter à ses forces profondes et donne la liberté d’être soi.

Je vous invite à vous faire ce cadeau-là chaque jour, celui d’être un peu plus responsables de vous-mêmes : vos relations en seront transformées.

Pour vous y aider, je vous propose d’utiliser l‘écharpe relationnelle, un outil de la Méthode ESPERE® qui peut vous permettre de vous responsabiliser dans les situations que vous rencontrez.

Je vous souhaite une bonne mise en pratique. Vos témoignages dans les commentaires sont les bienvenus !

Apprendre à distinguer la personne et son comportement

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Je vous propose de découvrir une règle d’hygiène relationnelle tirée de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé et qui me tient particulièrement à cœur.

 Il existe souvent dans les relations humaines une confusion entre la personne et ses actes.

 Ainsi, quand quelqu’un fait une chose avec laquelle nous nous sentons en désaccord ou mal à l’aise, nous avons parfois tendance à dire « il est incompétent, il est mauvais, il est nul… »

 Il arrive ainsi que nous dévalorisions, ou jugions la personne et donc que nous la confondions avec son comportement.

Or un individu ne peut se résumer à un comportement, quel qu’il soit. Nous sommes des êtres complexes et multiples, chacun d’entre nous a des zones de lumière et des zones d’ombre et un acte d’une personne ne peut représenter tout son être.

C’est pourquoi il est possible de distinguer la personne et ses actes ou ses paroles : c’est le comportement que nous désapprouvons, pas l’être humain en tant que tel.

Cette règle d’hygiène relationnelle a revêtu beaucoup d’importance dans ma vie professionnelle, puisque j’ai travaillé pendant plusieurs années auprès de personnes incarcérées. Pour pouvoir faire ce métier, j’ai été amenée à ne pas confondre les gens que je recevais et les crimes et délits qu’ils avaient commis. Sinon comment travailler, comment apercevoir l’être humain chez quelqu’un que l’on désigne de façon jugeante comme un délinquant, un criminel, un voleur… Donc pour chaque relation qui se créait, il était clair pour moi que je ne résumais pas l’individu à son infraction. J’avais devant moi une personne dont je n’approuvais pas les actes qu’elle avait commis, mais c’était avec la personne que j’étais en relation, pas avec les actes en question 🙂

Plus qu’une règle, c’est véritablement une éthique que nous sommes invités à pratiquer. C’est ce qui va nous permettre, par exemple, de ne pas voir chez notre enfant uniquement ses résultats scolaires, bons ou mauvais. Il existe tellement de parents qui sont focalisés sur les résultats, à tel point qu’ils en oublient leur enfant et tous les autres atouts dont il dispose !

Pour mettre en pratique cette règle d’hygiène relationnelle, il est possible d’utiliser des objets : un objet pour représenter la personne et un objet pour représenter son comportement. Ce procédé s’appelle la visualisation, il permet de mieux se représenter une situation, en sortant de la confusion. Il permet aussi de montrer à quelqu’un ce dont nous parlons.

Par exemple, si mon fils a des résultats scolaires qui sont bas, je peux prendre un objet pour montrer ses résultats et lui dire que par rapport à ces résultats, je ressens de l’inquiétude. Je peux également prendre un autre objet pour montrer mon inquiétude afin que mon fils ne peut confonde pas avec elle : je ne suis pas que ça ;).

 Je vous invite à essayer et à me faire part dans vos commentaires de vos expériences !

 

PS : si vous n’êtes pas encore abonné au blog, je vous invite à le faire, afin de recevoir chaque semaine les articles et apprendre à mieux vivre vos relations au quotidien 🙂

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