De la victimisation à la responsabilisation

Anaïs EUVERTE écrit le 19 octobre 2013
Publié dans Les relations humaines Tags: ,

« L’important, ce n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous ». (Sartre)

Connaissez-vous les affres de la victimisation ?

En voici quelques exemples :

« Je suis seul contre tous ».

« Personne ne m’aime ».

« Mon chef me persécute ».

« Mon conjoint ne fait pas attention à moi »

« Mes enfants ne m’écoutent pas ».

J’imagine que vous connaissez d’autres exemples du même ordre ;).

Il peut y avoir un fond de vérité dans ces affirmations, et aussi certainement de l’exagération…

Ces phrases sont des plaintes, elles reviennent à considérer que nous ne sommes responsables de rien, et que le problème se trouve chez les autres.

C’est une tendance que nous pouvons tous développer lorsque nous avons grandi avec le système SAPPE : nous considérons que les problèmes viennent des autres et que si nous nous trouvons dans une situation inconfortable ou difficile, c’est à cause de l’autre, de ce qu’il a dit ou fait ou de ce qu’il n’a pas dit ou pas fait… Or il est utile de rappeler que nous n’avons pas le pouvoir de changer les autres et de les rendre par exemple plus aimants, solidaires, attentionnés, présents…

Il y a beaucoup de (mauvaises) raisons d’attribuer ainsi la responsabilité à l’autre et de nous décharger de la nôtre. Le premier bénéfice est de garder intacte la bonne image que nous avons de nous-même et d’éviter une remise en question douloureuse.

L’apprentissage de la responsabilisation

Il me semble que la tâche la plus importante et la plus difficile dans les relations humaines est l’apprentissage de la responsabilisation : assumer pleinement nos ressentis, nos pensées et nos comportements. C’est-à-dire arrêter d’en attribuer la responsabilité aux autres…

Prendre pleinement conscience que nous sommes partie prenante de ce qui nous arrive et de ce que nous en faisons est une expérience qui peut s’avérer douloureuse. Elle nous montre avec lucidité que nous sommes seuls responsables de notre vie. Cela peut nous mettre en face de nos faiblesses parfois, de nos imperfections, de nos incohérences…

En même temps, il y a quand même une bonne nouvelle :). Si nous sommes responsables de ce que nous vivons, nous pouvons changer des choses dans notre vie, si celle-ci ne nous satisfait pas. Nous ne sommes pas victimes de ce qui nous arrive.

Il s’agit de commencer à se demander : face à cette situation, de quoi ai-je besoin? Qu’est-ce que je souhaite ? Qu’est-ce que je mets en place pour amorcer un changement? Au lieu de se complaire dans la plainte…

Deux mots sont associés pour moi à l’apprentissage de la responsabilisation :

humilité : pour aller à découverte de qui je suis, prendre conscience de ma façon d’être en relation, et accepter de me remettre en question…

puissance : je la découvre chaque fois que j’accepte de me responsabiliser. J’assume ce qui se passe dans ma vie, ce que je dis, ce que je fais et je trouve en moi le moteur du changement

Se responsabiliser permet de se connecter à ses forces profondes et donne la liberté d’être soi.

Je vous invite à vous faire ce cadeau-là chaque jour, celui d’être un peu plus responsables de vous-mêmes : vos relations en seront transformées.

Pour vous y aider, je vous propose d’utiliser l‘écharpe relationnelle, un outil de la Méthode ESPERE® qui peut vous permettre de vous responsabiliser dans les situations que vous rencontrez.

Je vous souhaite une bonne mise en pratique. Vos témoignages dans les commentaires sont les bienvenus !

one responses .

  1. patrick dit :

    bonjour anais ,
    je trouve ce que tu dis tres interessant et que tu devrais etayer cela avec des considerations sur :
    1) les differents types de cerveaux ( archaique , limbique, cortex ) pour montrer la relativité humaine
    2) la naissance des emotions des pensées , des ressentis pour en montrer toute la relativité. Du coup elles nous sont propres et donc- comme tu le dis- non imputables à l’autre;