Monthly Archives:décembre 2014

5 conseils pour gagner en maturité relationnelle

Dans cet article, je vais vous révéler 5 conseils qui peuvent vous permettre de développer votre maturité relationnelle.

Ce sont des conseils issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé et que je partage régulièrement en entretiens individuels et lors de stages en groupe.

La maturité relationnelle est pour moi la possibilité de se positionner en tant qu’adulte dans ses différentes relations. Il s’agit de devenir capable d’exister, de s’affirmer, d’être soi-même de façon authentique, en restant bienveillant envers les autres…

Voici donc 5 pistes à suivre pour aller dans ce sens.

1) Arrêter d’attendre de l’autre ce qu’il ne peut pas nous donner

Avez-vous remarqué à quel point nous nous obstinons parfois à demander à quelqu’un ce que justement il est dans l’impossibilité de nous donner ?

A notre chef plein de froideur, nous allons demander de la compréhension et de la reconnaissance… De notre conjoint qui ne parle pas beaucoup de lui, nous allons exiger qu’il nous raconte ce qu’il ressent…

Il y a quelque chose d’insensé à continuer de réclamer à l’autre ce qu’il ne peut pas nous donner… C’est un peu comme de demander du pain à son boucher ;-).

Nous pouvons cesser d’entretenir des souffrances inutiles en arrêtant ces demandes stériles dont nous savons qu’elles ne pourront être comblées.

Il s’agit de se responsabiliser : je ne peux pas changer l’autre, mais je peux changer ma relation à lui en acceptant ce qui est (ou en décidant de ne plus demeurer dans cette relation si elle est mauvaise pour moi bien sûr).

2) Se rappeler que l’autre n’est pas au service de mes besoins

Quelle que soit la nature de la relation que nous avons avec l’autre, rappelons nous que les seuls responsables de nos besoins, c’est nous-mêmes.

Si j’ai besoin d’écoute, d’attention, de tendresse… cela n’oblige pas les autres à combler ces besoins. Beaucoup de relations, de couple notamment, reposent sur ce malentendu totalitaire, qui consiste à croire que l’un est au service de l’autre : « j’ai besoin de toi », « tu dois être là pour moi »…

Seuls les parents sont en charge des besoins de leurs enfants, jusqu’à ce que ces derniers soient capables d’y répondre par eux-mêmes…

C’est précisément ce qui fait de nous des adultes : notre capacité à répondre à nos propres besoins par nous-mêmes. Ainsi, ce que je ne peux trouver dans une relation (par exemple l’écoute), je peux sans doute le trouver ailleurs, auprès d’une autre personne, dans une autre relation.

Nous gagnerons ainsi en maturité en prenant en charge par nous-mêmes nos propres besoins.

3) Ne pas interpréter le comportement de l’autre

Il s’agit d’arrêter de faire des suppositions et conclusions hâtives. Par exemple, « s’il a agi comme ça c’est qu’il ne m’aime pas ».

Les sentiments et la relation sont distincts, c’est une des règles d’hygiène relationnelle essentielles de la Méthode ESPERE®. Je peux tout à fait ne pas être en accord avec le comportement de quelqu’un sans pour autant remettre en question mes sentiments pour lui.

D’autre part, les conclusions que nous tirons face au comportement d’une personne sont bien souvent erronées, tout simplement car nous regardons le monde avec nos propres lunettes, notre propre grille de lecture qui ne peut pas être celle de l’autre. Par exemple, mon collègue ne m’a pas dit bonjour ce matin. Je peux imaginer qu’il est fâché contre moi. Et en réalité, c’est simplement qu’il était absorbé dans ses pensées.

Vous connaissez probablement des tas d’exemples de malentendus de ce type.

C’est pourquoi je vous invite à rester à votre bout de la relation et à ne pas interpréter le comportement de l’autre. Vous pouvez vous aider de l’écharpe relationnelle, un outil qui vous permet de vous responsabiliser à votre bout de la relation.

4) Vivre ses relations dans l’ici et maintenant

Prendre le risque d’un échange au présent, c’est accepter de ne pas faire référence à ce qui s’est passé hier ou l’année dernière. C’est ne pas conditionner nos réponses aux événements du passé.

Exemple : dans une relation de couple, nous faisons parfois payer à l’autre des comportements qui nous ont déplu : je refuse d’aller chez tes parents à Noël car l’année dernière tu n’as pas voulu aller chez les miens.

Cela pollue beaucoup les relations et je vous inviterai plutôt à ne pas tenir de comptabilité sur ce qui a été fait et donné par l’un ou l’autre.

Oser vivre l’instant présent… Oser regarder la personne que nous côtoyons depuis quelque temps, oser l’écouter d’une façon nouvelle, sans préjugé… Sinon nous risquons de l’enfermer dans ses comportements passés… et de passer à côté de qui elle est aujourd’hui.

5) Renoncer à la relation  idéale

Halte aux fantasmes ! Il n’existe pas de relation parfaite. Il y a seulement des relations aussi imparfaites soient-elles et ce qui circule dedans peut être positif et aussi parfois négatif.

Vouloir que tout soit parfait et sans obstacle, c’est se donner une mission impossible, à soi et à ses proches.

Je vous engage donc à accepter d’être imparfaits, à accepter les autres également…

Plus d’humilité dans nos relations facilite vraiment la vie et nous fait grandir indéniablement.

J’espère que ces quelques pistes vous aideront à grandir et à faire évoluer vos relations de façon positive.

A bientôt !

Pourquoi apprendre à communiquer est nécessaire

Nous avons tous des handicaps de communication.

Oui, je pèse mes mots, des handicaps… plus ou moins invalidants, plus ou moins gênants dans notre vie quotidienne.

Par exemple, certaines personnes ne savent pas recevoir. Dès qu’on leur offre un cadeau ou qu’on leur fait un compliment, elles s’empressent de dire « il ne fallait pas » ou « tu exagères! ». D’autres sont dans l’incapacité de formuler une demande claire et précise. Elle voudraient une augmentation de salaire ou demander à leur voisin un service et elles n’y arrivent pas, peut-être dans la peur de la réponse de l’autre. Que dire encore de ceux qui ne savent pas refuser et préfèrent dire oui à tout ce qu’on leur demande plutôt que de prendre le risque d’une désapprobation? Et de ceux qui, lorsqu’ils donnent, attendent obligatoirement une contrepartie à leur « cadeau » ?

Pourtant toutes ces modalités relationnelles : demander, donner, recevoir et  refuser sont essentielles pour vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres. C’est aussi important que de savoir lire ou écrire. Ne pas pouvoir librement se positionner et exister dans ses relations crée beaucoup de difficultés et de conflits avec les autres. Si notre handicap se situe du côté du demander, nous aurons par exemple tendance à attendre que l’autre devine nos besoins et nos attentes que nous n’aurons pas pris la peine de formuler. Nous serons alors très frustrés car l’autre devine rarement nos attentes. D’ailleurs, au passage, en matière de relations humaines, la devinette est plutôt à proscrire ! De la même façon, si je ne sais pas refuser, je vais peut-être reprocher aux autres de trop m’en demander, d’abuser de ma gentillesse etc… alors que c’est bien moi qui suis en difficulté pour refuser.

Et vous quel est votre handicap de communication ? Et que diriez-vous de retrouver la pleine mobilité de votre être dans vos relations ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours possible quelque soit la teneur de votre handicap en communication, de le résorber, en faisant cet apprentissage de la communication relationnelle. Cela ne nous a peut-être pas été enseigné, ni à l’école, ni à la maison, mais il est encore possible d’apprendre ! C’est en tous cas ce que propose la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

En effet, nous savons tous échanger des informations, parler, mais communiquer relève d’autre chose : cela signifie mettre en commun ce que nous avons à l’intérieur de nous, avec un autre, tout en tenant compte de la relation… Tout un art que je souhaite partager avec vous sur ce blog !

Des pistes pour parents en difficulté

Je réponds aujourd’hui à une question de Laure, qui rencontre une situation familiale difficile.

« Bonjour,
je m’occupe de mes 3 enfants; le papa est absent en ce moment, et quand il est là il a aussi du mal à poser des limites sans être violent(cri, brusque, mais pas de fessé) après avoir répété 10 fois la même chose.
Pour ma part, j’ai aussi des difficultés à être claire, ferme dans les règles, je m’énerve pour tout et je m’exprime le plus souvent agressivement.
Mon 2ème enfant (un garçon de 3.5 ans)est violent avec lui même et les autres et il ne respecte pas les règles: il touche tout et casse beaucoup, fait beaucoup pipi dans sa culotte…
J’en suis à ma 10ème fessée et culpabilise beaucoup en voyant que ça le rend encore plus violent.
Avez vous des pistes?
merci « 

 

Merci Laure, pour votre témoignage. Je suis touchée de connaître votre situation.

A travers votre mail, je peux imaginer que votre famille rencontre une crise, dont il s’agirait de sortir rapidement pour ne pas s’engouffrer plus avant dans la violence et la souffrance.

Je vous invite à lire mon précédent article sur la violence de l’enfant qui peut vous apporter quelques repères sur les comportements agressifs de votre fils.

Voici plusieurs pistes issues à la fois de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, et de mon expérience personnelle et professionnelle, qui peuvent aider les parents en difficulté :

 

1) Proscrire la violence

Je vous propose tout d’abord d’ériger en principe dans la famille que la violence est interdite. C’est le cas dans la société, à l’école, dans la rue… il serait étrange qu’il en soit différemment au sein de la famille. Je ne vais pas entrer dans le débat qui entoure la question de l’interdiction de la fessée. Je me limiterai à dire que la violence est interdite, y compris envers les enfants.

La loi interdit toute forme de violence envers quiconque (même si dans les faits, la société tolérait jusqu’alors que les parents donnent des gifles ou des fessées).

Par ailleurs, l’enfant reproduit les comportements de ses parents et il est très difficile de faire respecter une règle par ses enfants si en tant que parents nous ne la respectons pas nous-mêmes… Sans parler bien sûr des effets des violences qui peuvent être à l’origine de blessures chez nos enfants et pour cela je vous renvoie à l’article de Muriel Salmona sur les raisons d’interdire les punitions corporelles.

Pour toutes ces raisons, je vous propose de décider de régler autrement vos conflits et d’apprendre à gérer vos émotions.

Je vous inviterai même à faire une petite cérémonie, une sorte de rituel en famille pour déclarer ensemble que la violence est interdite et que désormais vous vous engagez à faire autrement. Prendre cet engagement solennel va vous obliger à trouver d’autres solutions.

 

2) Identifier les situations à risque

Je peux imaginer que vous vivez des situations dans lesquelles vous ressentez de la frustration et de la colère.

Pouvez-vous repérer ces situations ? Pouvez-vous les changer ? C’est-à-dire pouvez-vous vous organiser différemment pour ne pas avoir à vivre ce genre de situations ?

Par exemple, si vous êtes stressée par le manque de temps le matin, vous pouvez décider de vous lever un peu plus tôt. Ou bien si vous savez que c’est le moment des courses avec vos enfants qui pose problème, vous pourriez vous arranger pour faire les courses autrement ou sans vos enfants…

Nous croyons parfois que nous n’avons pas le choix… Mais il y a bien souvent des alternatives à nos façons de procéder… qui peuvent nous permettre de limiter les situations explosives.

 

3) Apprendre à concilier les besoins de chacun

Chacun des parents a deux dimensions dans sa fonction parentale. La mère peut être dans sa dimension mère ou maman. Le père peut être dans sa dimension père ou papa.

La dimension mère ou père se situe dans le demander et le refuser : ce sont tous les moments où nous allons demander des choses à nos enfants : mettre la table, se laver, faire les devoirs… et où nous allons aussi leur dire non : pour ce nouveau jouet, pour regarder la télé, pour manger des bonbons… Ce rôle est bien sûr important et structurant.

Le rôle d’une maman et d’un papa se situe plutôt dans le donner et le recevoir : donner du temps, des câlins, des cadeaux, de l’attention, de la tendresse, dire oui, jouer… et recevoir : être à l’écoute de ce que les enfants nous disent, accueillir leurs comportements, leurs émotions… Et ce rôle est tout aussi primordial; d’ailleurs avant l’âge d’un an, seul ce rôle de papa/maman est présent, la dimension frustrante du rôle de parent apparaissant progressivement après un an avec l’apprentissage des règles et des limites.

Les enfants ont besoin de toutes ces dimensions pour se construire.

Si les dimensions père et mère sont trop présentes, il y a un déséquilibre car l’enfant manque de maman et papa. Et inversement si le papa et la maman sont trop présents, il y aura également un déséquilibre et un manque de repères pour les enfants.

Il s’agirait donc de s’assurer que vous arrivez à équilibrer vos deux dimensions de votre rôle de parent. Je vous invite à regarder vos enfants et à vous demander : de quoi ont-ils besoin là maintenant ? Vous pouvez sur une journée vous observer pour savoir si vous arrivez à alterner les 2 dimensions (mère et maman) ou si l’une des deux est plus présente. Jouez-vous suffisamment avec vos enfants ? Reçoivent-ils toute la tendresse dont ils ont besoin? Si vous arrivez à bien remplir votre fonction de maman, alors il devient plus facile de devenir la mère à d’autres moments, en conscience, pour cette fois demander et refuser des choses à vos enfants.

Bien sûr l’absence du père peut rendre la tâche plus ardue, et il serait important de voir comment il peut rester impliqué et jouer son rôle.

D’autre part, vous avez vous-même des besoins et il est vital que vous puissiez les respecter aussi, notamment en tant que femme et épouse. Vous n’êtes pas qu’une mère. 3 enfants accaparent beaucoup la mère en vous et c’est primordial que vous vous accordiez du temps.

Si vous prenez soin de vous, si avez du temps pour voir des amis et sortir en couple, vous serez plus épanouie. C’est essentiel de ne pas vous sacrifier en tant que mère : sinon, vous risquez de le faire payer à vos enfants un jour ou l’autre…

Si vous devenez une femme épanouie, tout le monde sera gagnant 🙂

 

4) Établir des règles ensemble

Je vous propose d’établir des règles de vie en famille,  de les mettre par écrit, de les faire signer par chacun des membres de la famille et de les afficher.Vous pourrez ainsi vous y référer facilement.

L’idéal étant de pouvoir créer ces règles ensemble. Vos enfants y adhéreront plus facilement s’ils ont participé à leur rédaction. Ces règles peuvent concerner le rangement de la maison, les horaires, les repas…

Vous pouvez aussi prendre le temps ensemble de prévoir les sanctions (les conséquences) si les règles ne sont pas respectées. Je vous renvoie à un article que j’ai écrit sur le blog Super parents sur cette question des sanctions.

Cela vous évitera de donner une punition injuste sous le coup de la colère.

 

4) Être à l’écoute de l’ex-enfant en vous

Là je passe à la partie « travail sur soi »… Car il n’est jamais anodin de crier, de se mettre en colère ou de donner une fessée.

Je vous invite à ce sujet à lire mes articles sur le réactionnel et le retentissement.

Ce ne sont pas nos enfants qui sont responsables de ce que nous ressentons en tant que parents: c’est nous qui sommes touchés, pour des raisons liées à notre histoire. C’est l’enfant que nous avons été qui se réveille. Je vous invite donc à prendre la responsabilité de vous occuper de votre enfant intérieur.

Nous avons tous des blessures d’enfance, plus ou moins importantes, plus ou moins apaisées… Si elles sont à vif, si elles nous font souffrir (c’est le cas lorsque l’on perd le contrôle), alors il y a un travail sur soi nécessaire à effectuer pour sortir de la souffrance et guérir de ses blessures. C’est cela qui permet de comprendre ses émotions, de pouvoir les gérer et de ne plus exploser ou se déverser sur ses enfants.

Cette souffrance n’est pas une fatalité.

 

5) Trouver des ressources pour évoluer

Plusieurs pistes sont alors possibles pour amorcer le changement relationnel.

Si vous souhaitez vous engager sur la voie de meilleures relations familiales et d’une parentalité bienveillante et respectueuse, je vous invite à trouver des lectures pour vous ressourcer. Vous pouvez lire les livres de Jacques Salomé et ceux d’Isabelle Filliozat qui peuvent vous aider. Sur mon blog et sur celui de super parents, vous trouverez aussi plein d’informations et d’idées à glaner pour mieux vivre avec vos enfants.

Au-delà des lectures, je vous invite à chercher de l’aide auprès de professionnels. Dans certaines villes, il existe des maisons des parents où sont organisées des rencontres avec des professionnels, des conférences…Rencontrer d’autres parents, échanger sur ses difficultés et sur ses forces permet de se sentir moins seul et de progresser, d’apprendre à faire autrement.

Être parent, c’est un véritable chemin initiatique.

Personnellement, la voie que j’ai choisie pour mieux vivre mes relations, c’est la Méthode ESPERE®, je suis praticienne agréée de cette méthode et j’y trouve aussi les ressources nécessaires en tant que maman.

Cette pédagogie de la communication donne à la fois des outils concrets pour améliorer les relations parent-enfant…. tout en permettant un travail intérieur pour guérir de nos blessures.

Si cette méthode vous parle, vous pouvez l’expérimenter auprès d’un praticien en individuel ou en atelier de groupe.

Voici mon site les chemins de la relation si vous souhaitez que je vous accompagne.

Voici le site de l’institut ESPERE international pour trouver un praticien proche de chez vous.

 

Je vous souhaite d’oser mettre en œuvre dans votre vie le changement relationnel… ce sera un magnifique cadeau que vous vous ferez, ainsi qu’à votre famille.

 

 

Entendre la violence chez l’enfant

Je réponds aujourd’hui à une question posée par Sandrine  concernant un enfant de 8 ans qui se bat.

Vous me demandez : « comment lui est venu ce moyen de communiquer quand dans le foyer il n’y a pas de violences physiques? »

Vous vous interrogez sur l’origine de la violence de cet enfant. C’est vrai que l’enfant peut reproduire des comportements qu’il peut voir chez ses parents, mais pas seulement : l’école est également un lieu de prédilection pour apprendre des comportements, et la télévision aussi… Il n’y a pas que le foyer. Je ne pense pas que la réponse soit à chercher dans cette capacité de nos enfants à nous imiter ou dans une faute des parents.

Selon moi, la question n’est pas tant comment lui est venu ce moyen de communiquer… mais que tente-t-il de dire ainsi ?

Vous avez raison, la violence est un moyen d’expression, même s’il est inapproprié.

Voici donc les pistes que je vous propose, sachant que ce sont des balises un peu générales et qu’elles seront à adapter au contexte.

 

1) Entendre la violence comme un langage

Un enfant se bat : c’est un langage.

La première chose à faire est de pouvoir entendre que l’enfant tente de dire quelque chose qu’il ne peut exprimer autrement.

Nous ne pouvons pas deviner ce que tente de dire l’enfant ainsi. Je vous invite donc à le lui demander. Il serait possible de lui dire : « je ne sais pas ce que tu tentes de dire par ces bagarres, j’imagine que ça doit être très important pour toi, pour que tu le dises comme ça. » Et laisser l’enfant cheminer avec cette interrogation. Car parfois l’enfant lui-même n’a pas conscience de sa souffrance.

Je vous propose de repérer dans quels moments l’enfant se bagarre, avec qui etc… afin d’en savoir plus. Il est aussi possible que l’enfant se batte parce qu’il est agressé physiquement et qu’il se défend…ce qui n’est pas la même chose que si c’est lui qui déclenche les bagarres.

L’agressivité peut aussi être liée à un changement dans la vie de l’enfant : deuil, séparation, déménagement…

 

2) Rappeler les règles

Entendre ne signifie pas laisser faire sans rien dire.

Je vous invite à rappeler votre refus de la violence en tant que parent, et dans le cadre d’une vie en société.

 

3) Apprendre à l’enfant à  dire et à gérer ses émotions

En interdisant la violence, il est très important pour autant de permettre à votre enfant de s’exprimer autrement, de lui donner une alternative.

Pour cela, je vous invite à vous intéresser à ce que vit l’enfant dans les moments où il se bat : et lui permettre de mettre des mots sur ce qu’il vit. Car là où l’on peut mettre des mots, l’on n’a pas besoin de violence. La violence s’exprime quand on ne peut pas se dire. Il serait intéressant d’apprendre à cet enfant à gérer autrement ses émotions : lui demander ce qu’il ressent : colère, tristesse, injustice… et l’inviter à le dire. Cela nécessite que vous puissiez l’écouter avec suffisamment de bienveillance et d’ouverture vers lui pour accepter ses émotions. Je vous invite à consulter mon article sur l’écoute pour vous aider.

Vous pouvez aussi dans un premier temps dessiner ou travailler avec des papiers avec des visages exprimant des émotions et lui demander de montrer quel est le visage qui exprime le mieux ce qu’il ressent.

Cela peut être un bel exercice à faire pour toute la famille d’ailleurs 🙂 car plus vous exprimerez vos émotions, plus l’enfant pourra s’autoriser à le faire également. A l’inverse, dans les familles où l’expression des émotions n’est pas favorisée, la violence peut s’exprimer.

Et pour les émotions très fortes, comme une grosse colère, je vous propose d’instituer chez vous un coussin de colère qui peut sans dommage recevoir les coups de la personne qui aurait besoin d’extérioriser une violence.

Je vous propose de mettre en place la poubelle relationnelle, dont j’ai parlé dans un précédent article, afin de permettre à chacun de ne pas garder en soi les messages négatifs. Cela permet aussi de ne pas accumuler d’énergies négatives à l’intérieur de soi.

 

Pour conclure, je vous livre cette phrase de Jacques Salomé : « le seul antidote à la violence, c’est la communication ».

Je vous invite donc à communiquer avec votre enfant et à lui apprendre les bases de la communication. La Méthode ESPERE® est un bon moyen de développer des relations sans violence, je vous invite à lire les autres articles du blog qui vous permettront de cheminer sur cette voie.

 

Merci Sandrine pour cette question que se posent sans doute d’autres parents.

Je reste disponible si vous avez un témoignage, des commentaires ou d’autres interrogations.

 

Je rappelle à chacun des lecteurs que vous avez la possibilité de me poser une question sur ce blog. Je vous invite à consulter cette page pour en savoir plus, ou à poser directement votre question :

 

 

 

 

 

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