Monthly Archives:mai 2014

10 façons de mieux communiquer avec la Méthode ESPERE®

Ruisseau sillonnant les bois.Voici un article que j’avais écrit l’année dernière, dans lequel je vous propose quelques balises qui vous permettront, je l’espère, de mieux communiquer avec les autres. Il ne s’agit pas de recettes toutes prêtes, plutôt de pistes à  explorer, pas à pas. Elles sont issues de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) Commencer par s’écouter

Avant même d’envisager de communiquer avec les autres, il s’agit de s’écouter pour entendre ce que nous avons à l’intérieur de nous. Cette communication avec soi-même est souvent négligée : nous parlons sans prendre le temps d’écouter ce qui nous habite.

Je vous invite donc avant toute tentative d’échange à clarifier en vous-même ce que vous souhaitez échanger avec autrui : un ressenti, une idée, une demande, un refus…

2) Parler de soi à l’autre

C’est un véritable apprentissage et une discipline au quotidien : utiliser le « je » le plus souvent possible, afin que la communication devienne personnelle et authentique. En parlant de soi, il est possible d’exprimer ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ses désirs, ses doutes…

3) Ne plus parler sur l’autre

Cela va avec le fait de parler de soi : arrêter de dire « tu…tu…tu », ce que Jacques Salomé appelle la relation klaxon. Je vous en donne un échantillon : « tu ne fais jamais ce que je te dis…tu ne ranges pas ta chambre… tu me déranges avec tout le bruit que tu fais ».

Il serait possible pour passer du « tu » au « je », de dire par exemple : « je suis dérangée par le bruit » et non « tu me déranges ».

Je pense que vous avez compris l’idée : quand nous disons « tu », nous parlons sur l’autre et non de nous et il en sort rarement quelque chose de positif.

Arrêter le « tu » est à mon sens plus qu’un défi, c’est une révolution relationnelle ! Je vous invite fortement à essayer et j’attends vos retours !

4) Éviter les on

Pour personnaliser les échanges, je vous recommande de cesser également les « on ». Cela vous permettra de vous impliquer davantage, de sortir des idées toutes faites et de la communication stéréotypée.

Par exemple, « on n’a pas envie de sortir par le temps qu’il fait » peut être remplacé par « je n’ai pas envie de sortir… ».

Si vous dites souvent « on » pour vous et votre partenaire, ce sera l’occasion de sortir de la fusion avec lui ou elle et de commencer à dire « je ».

Exemple : « on irait bien au cinéma ce soir? » peut être remplacé par « je te propose d’aller au cinéma ». C’est plus impliquant, non?

5) Pratiquer la communication directe

Il s’agit de parler à la personne concernée par ce que vous avez à dire. Par exemple, si vous avez une difficulté avec votre chef, je vous invite fortement à lui en parler directement, même si cela vous paraît difficile au début.

Cela sera bénéfique pour la relation que vous avez avec lui. Si vous en parlez à vos collègues, le problème ne sera pas résolu et ils seront mêlés à quelque chose qui ne les concerne pas directement.

6) Débusquer les non-dits

Si vous avez quelque chose à dire à quelqu’un, dites-le ! C’est aussi simple que cela : les non-dits empoisonnent les relations, créent de la gêne, des conflits larvés… Même si c’est difficile, il est toujours possible de se dire, en disant « je », si vous avez bien lu le début de l’article 😉

7) Tenir compte de la relation

La communication doit permettre d’alimenter les relations, de les faire vivre et non de les détériorer. Je vous invite à garder cela à l’esprit lorsque vous dites quelque chose à quelqu’un, surtout si la relation est importante pour vous.

De la façon dont vous communiquez dépend la qualité de la relation que vous entretenez avec autrui.

8) Concrétiser

Il s’agit de sortir de la généralisation pour parler des situations concrètes.

Exemple : »je ne comprends jamais rien aux projets de cette boîte ! » pourrait être remplacé par « je ne comprends pas tel aspect du projet » et peut-être serait-il possible de formuler une demande « je souhaiterais avoir des précisions »…

9) Écouter l’autre sans l’interrompre

Quel plaisir de pouvoir parler en étant entendu ! Vous en avez sûrement déjà fait l’expérience. La bonne nouvelle, c’est que plus vous écoutez une personne sans lui couper la parole, plus elle se sent entendue, et plus elle sera disposée à son tour à vous écouter.

10) Accepter le point de vue de l’autre comme étant le sien

Même si nous ne partageons pas un avis, il est possible de reconnaître l’existence de ce point de vue, différent du nôtre… C’est un véritable apprentissage de la tolérance.

 

J’espère que ces quelques balises vous seront utiles pour améliorer votre façon de communiquer. Je vous invite à essayez et, si vous le souhaitez,  vous pouvez  faire part de vos témoignages et de vos questions dans les commentaires.

Belle route sur ce chemin toujours étonnant de la relation !

 

 

 

La différence entre sentiments et relations expliquée par Jacques Salomé

C’est un concept clé de la Méthode ESPERE®, je partage donc cette vidéo de Jacques Salomé avec vous.

Si vous avez des questions à ce sujet, je vous invite à me laisser des commentaires en dessous de la vidéo, pour que je puisse vous répondre 🙂

A bientôt !

 

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Communiquer… à tout âge !

Comme vous le savez, j’enseigne la communication dans les rapports humains… et il n’y a pas d’âge pour commencer cet apprentissage. C’est pourquoi Jacques Salomé souhaiterait que l’on enseigne la communication à l’école, afin que chacun puisse avoir, dès l’enfance, les repères et les outils nécessaires à la construction de sa vie relationnelle.

J’ajouterai qu’il n’y a pas d’âge limite pour apprendre la communication. A l’origine d’une volonté de se former à la communication, se trouve un besoin. Un besoin de trouver des repères pour une vie relationnelle plus harmonieuse peut émerger à tout âge, en fonction des événements de la vie, des deuils, des séparations, des rencontres… Il s’agit parfois d’une prise de conscience douloureuse, de toute une remise en question de nos vieux schémas…

Parfois, lorsque nous découvrons qu’une autre façon de communiquer est possible, sans violence, nous pouvons être tentés de nous reprocher de ne pas avoir découvert cela avant, de ne pas avoir engagé cette démarche de changement plus tôt, ce qui nous aurait peut-être permis d’éviter certains conflits, certaines douleurs… C’est ce que j’observe parfois chez certaines personnes.

Oui parfois, il arrive que certains participants à mes stages, en découvrant la Méthode ESPERE® me disent : mais alors, tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, ce n’était pas bien ! La façon dont j’ai élevé mes enfants, celle dont je communique avec ma femme etc ?

C’est vrai, il peut être douloureux de réaliser, de prendre conscience que nous étions parfois aveuglés, encombrés par notre histoire, que nous répétons des schémas… Si nous empruntons aujourd’hui ce chemin de la découverte de soi et de l’autre… c’est que c’est tout simplement le bon moment, celui où nous avons à la fois un réel besoin et une ouverture au changement. Cette ouverture au changement, je la définirai comme une capacité à lâcher-prise sur l’ancien, sur ce qui ne nous convient plus… être prêt à découvrir d’autres façons d’être, de faire, de sentir…

Vous verrez peut-être autour de vous plein de personnes qui auraient bien besoin elles-aussi d’apprendre à mieux communiquer 😉 (C’est d’ailleurs toujours plus facile de le voir chez les autres que chez soi-même !)

Je vous invite alors à vous rappeler que le changement est déstabilisant et que c’est à chacun de décider s’il souhaite ou non voir advenir le changement dans sa vie.

Quel que soit votre âge, quel que soit l’endroit où vous êtes arrivé dans votre vie, sachez donc accueillir cette possibilité de changement dans votre vie quand elle se présente… sans vous juger.

Vous morfondre sur ce que vous auriez pu faire ou ne pas faire est encore une façon insidieuse de vous culpabiliser, donc de rester dans le système SAPPE, donc de ne pas changer.

Finalement, nous ne sommes pas censés savoir communiquer si personne ne nous l’a appris… Mais le jour où nous découvrons qu’il est possible d’apprendre, de faire autrement, alors il est de notre responsabilité du faire du mieux que nous pouvons, pour être mieux avec nous-même et mieux avec les autres.

Si cela passe nécessairement par des remises en question, cela n’implique pas de se culpabiliser… Au contraire, l’acceptation de ce qui est est la clé du changement.

Alors, plutôt que de regarder comment vous avez été en difficulté pour communiquer jusqu’à présent, je vous invite à diriger votre attention et vos efforts sur tout ce que vous pourrez désormais mettre en place pour changer votre façon d’être en relation avec les autres 🙂

 

 

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