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Pourquoi avons-nous si peur des conflits ?

Anaïs EUVERTE post on juillet 23rd, 2019
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Dans mon  précédent article, je vous ai parlé des non-dits et de leurs conséquences néfastes sur nos relations.

Les non-dits polluent les relations, alors que les conflits peuvent les nettoyer, à condition que ces derniers soient traités sur un mode relationnel.

Par rapport à la notion de conflit, beaucoup de personnes sont en difficulté. Elles préfèrent taire leur position ou leur désaccord, plutôt que de risquer de se confronter à l’autre. Cela crée des tensions, des non-dits…en fait, il y a alors un conflit larvé qui ne peut être résolu tant qu’il n’est pas ouvert.

Vous avez déjà certainement vécu l’expérience de conflits vécus sur un mode agressif ou débouchant sur une rupture de la relation…

Notre peur du conflit nous parle souvent de notre peur d’abîmer la relation. Et plus la relation est importante, intime, plus nous pouvons craindre de la blesser.

Lorsqu’on ne sait pas communiquer, le conflit est effectivement une situation à risque qui peut nous amener à :

  • faire des reproches à l’autre
  • bouder
  • arrêter la relation
  • dire des choses qu’on ne pense pas vraiment sous le coup de la colère
  • prendre des décisions extrêmes qu’on regrette ensuite
  • nous isoler des autres…

Bref, les conflits peuvent nous mettre dans le réactionnel.

Pas étonnant que nous  les fuyions  !

Alors comment vivre des conflits relationnels ? Comment faire en sorte que les conflits nous fassent grandir et améliorent la relation plutôt que de la dégrader?

En tous les cas, sachez qu’il est possible de préserver une relation, même en cas de conflit !

Je vous partage très prochainement mes conseils pour mieux vivre ses conflits.

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Le non-dit, ce poison de la communication

Anaïs EUVERTE post on juillet 22nd, 2019
Posted in La communication relationnelle Tags: , ,

Un des plus grands poisons de la communication est le non-dit.

Quand je parle du non-dit, je ne parle pas des choses que nous choisissons de taire par pudeur ou par respect de notre intimité. Cela bien sûr nous appartient et nous pouvons en toute liberté garder notre jardin secret, il s’agit en l’occurrence d’un choix.

Avec le non-dit, je parle plutôt des choses que nous taisons parce que nous n’osons pas les dire. C’est souvent la peur du conflit qui nous conduit à ne pas faire telle remarque, à ne pas dire que nous avons mal vécu une situation, une parole.

Il s’est donc passé quelque chose avec une personne et nous n’arrivons pas à lui dire. La communication est bloquée d’une certaine façon.

Et un jour, ce qui n’a pas été dit sera exprimé, d’une façon ou d’une autre. Soyez-en sûr, une occasion se présentera et le non-dit ressortira, et de façon généralement plus réactionnelle.

Par exemple, dans un couple, une femme vit mal que son partenaire n’ait pas pensé à lui offrir des fleurs à la St Valentin. Au lieu de lui dire, elle garde cela en elle et ne lui parle pas de sa frustration. Plusieurs jours plus tard, sur un tout autre de sujet, alors que son partenaire lui dit qu’il rentrera plus tard un soir, elle se met en colère et lui reproche de ne jamais penser à elle ! Ces deux situations cumulées ont conduit cette femme à réagir de façon exagérée.

Si elle avait osé dire sa frustration, sa déception au moment où elle la vivait, les choses auraient sans doute pris une autre tournure.

C’est pourquoi, même si cela est difficile, il vaut mieux dire les choses au fur et à mesure qu’on les traverse. A mon cabinet, je reçois des couples qui se reprochent parfois des choses qui datent de plusieurs années. Certes, il n’est jamais trop tard pour remettre de la parole, mais plus on attend, plus il y a de la rancœur, de l’amertume qui vont abîmer la relation.

Un jour, j’évoquais justement cela dans une classe de collégiens, et l’un d’eux m’a répondu : « oui mais si on dit les choses, alors on va se disputer? ».

Oui, c’est vrai, peut-être que l’on va se disputer, lui ai-je répondu. Et c’est plutôt sain de se disputer. On n’est pas obligé de s’insulter et de se déchirer pour cela 😉 Quand on ose se positionner, sortir du non-dit, on peut passer d’un conflit larvé à un conflit ouvert. On peut se dire les choses et résoudre le conflit.

Je vous en parle plus longuement très prochainement !

S’affirmer

Anaïs EUVERTE post on novembre 16th, 2013
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Feuilles d?érable en automne.Lorsque je me suis formée à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, j’ai découvert (entre autres !) que la plupart des conflits que nous rencontrons se situent à l’intérieur de nous : ce sont des conflits intrapersonnels.

Nous pensons parfois que le conflit se situe dans la relation à l’autre alors qu’en réalité, il est en nous. Repérer cela peut nous éviter de nombreux travers, et notamment celui d’accuser l’autre.

Voici un exemple : un voisin me demande de l’aide pour réaliser des travaux. Je n’ai pas le désir de l’aider mais je n’ose pas lui dire non, je me sens obligée de répondre favorablement à sa demande. J’accepte donc de lui donner ce coup de main, mais comme j’ai accepté à contrecœur, je vais peut-être lui faire payer inconsciemment cela. Je me plaindrai peut-être à d’autres du fait que ce voisin ne peut se débrouiller seul pour ses travaux, que je suis obligée de l’aider et que cela m’ennuie… et j’en voudrai à cette personne de m’avoir demandé ce service !

Or c’est bien moi qui ai accepté cette demande de mon voisin.

Il ne s’agit pas d’un conflit avec lui. Il s’agit ici d’un conflit intrapersonnel : un conflit à l’intérieur de moi, très répandu, qui consiste à être tiraillé entre deux aspirations : le désir d’être approuvé et le désir de s’affirmer.

Et ces deux élans ne sont pas toujours compatibles.

Dans mon exemple, si je m’affirmais, je pourrais refuser ou différer l’aide qui m’est demandée par mon voisin. Cela impliquerait peut-être de renoncer à être approuvée, c’est-à-dire de renoncer à plaire à l’autre, d’aller peut-être au-devant d’une déception de mon voisin et peut-être même d’un conflit.

Or être adulte, c’est pouvoir justement renoncer à l’approbation des autres pour pouvoir s’affirmer. Cela est nécessaire pour nous respecter et exister pleinement.

Bien sûr un minimum d’approbation des autres est aussi nécessaire à notre équilibre (peu de personnes souhaitent vivre dans la désapprobation de tous !), mais à petites doses et sur des sujets peu importants. Si nous sommes trop attachés au regard des autres sur nous, nous en sommes dépendants et nous ne sommes plus nous-mêmes : nous ne sommes que réponses aux attentes (réelles ou fantasmées) des autres.

C’est pourquoi je vous invite, lorsque vous êtes tiraillés entre votre désir d’être approuvés par les autres et celui de vous affirmer, à privilégier l’affirmation. C’est ce qui fait que nous pouvons être des êtres cohérents, capables de dire oui et aussi de dire non, de façon authentique.

Je vous invite donc cette semaine à prêter attention à la façon dont vous vous positionnez dans vos relations, pour savoir si vous êtes plutôt dans l’affirmation ou dans l’approbation. Si vous le souhaitez, vous pourrez témoigner dans les commentaires sous l’article.

Bonne semaine !

Accepter ses émotions au travail

Au travail, plus qu’ailleurs, nous sommes souvent dans des attitudes de protection qui consistent à cacher nos émotions ou à les réprimer.

Il y a parfois un discours selon lequel l’individu dans le cadre de son travail se devrait de mettre de côté ses affects et sa vie personnelle… comme si nous étions deux personnes différentes, dans notre vie personnelle et dans notre vie professionnelle.

Il est vrai que les émotions n’ont pas bonne presse dans notre société en règle générale. Face à une personne émue, nous pouvons nous sentir désarmés, mal à l’aise, touchés nous aussi à notre tour ;). Et que faire de tout cela au travail?

Il existe aussi une croyance assez répandue selon laquelle lorsque nous exprimons nos émotions, nous montrons notre faiblesse. C’est vrai que parfois sommes plus vulnérables quand nous sommes émus… mais ce n’est pas le fait de cacher ou pas ce que nous ressentons qui rend fort ou vulnérable. Au contraire une personne qui accepte ses émotions peut plus facilement les gérer.

Les émotions sont ce qui est vivant en nous, elle viennent de notre être profond, elles disent quelque chose de vrai, d’authentique. Les nier revient à se bâillonner et cela peut avoir des répercussions importantes sur notre santé et nos relations. Car, vous le savez comme moi, ce n’est pas parce que l’on cache quelque chose qu’il n’existe plus 😉

Je vous propose de prendre un exemple. Edwige, salariée d’une entreprise, vit mal l’arrivée de la nouvelle stagiaire qui va s’occuper d’un dossier traité habituellement par Edwige. Cette décision a en effet été prise sans la consulter. Si Edwige n’accepte pas son émotion de colère face à cette situation, elle va peut-être la garder enfouie en elle puis la retourner inconsciemment contre la nouvelle stagiaire… qu’elle ne pourra pas supporter.

A l’inverse, si Edwige acceptait son émotion de colère, elle pourrait aller voir son chef, lui faire part de ce qu’elle ressent, de son incompréhension, demander des explications, voire même demander à conserver ce dossier si tel était son désir. Quelle que soit l’issue de la situation, en ouvrant ce dialogue et en acceptant de dire comment elle vit les choses, Edwige évitera que reste enkystée en elle cette colère et elle sortira du non-dit. En exprimant nos émotions, nous pouvons désamorcer un possible conflit ou au contraire mettre en paroles un conflit latent… ce qui est toujours bénéfique !

Je vous invite donc à exprimer vos émotions, chaque fois que cela est nécessaire, y compris au travail. Il ne s’agit pas de s’épancher complètement, simplement de pouvoir dire : « je suis en colère », « je suis triste », « je suis gêné »… afin de vivre des relations plus authentiques, y compris au travail 🙂

Je vous souhaite un très bon week-end !

PS : si cette thématique vous intéresse, j’organise un atelier sur les relations professionnelles le 23 novembre à Château-Thierry, vous pouvez cliquer ici pour avoir plus d’informations.

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