Tag Archive: communication

Un mot à éviter pour avoir de bonnes relations avec les autres

Anaïs EUVERTE post on novembre 8th, 2015
Posted in Apprendre à communiquer Tags:

Je vous propose de découvrir un article d’Agnès Emma, du blog : www.l-architecte-du-couple-durable.com .

Son blog est consacré à la relation de couple et je vous invite à le consulter.

Il y a des mots qui nuisent à la qualité de nos relations. Découvrez l’impact du verbe « essayer » sur nos proches. Après cette lecture, je parie que le verbe « essayer » ne fera plus partie de votre vocabulaire !

Soyez un(e) conjoint(e) ou un(e) ami(e) ou d’exception

Je vous propose cet article suite à ma lecture de Il est si difficile de t’aimer. Les auteurs sont Bill Klatte , psychothérapeute, et Kate Thompson, coach de vie.

Une relation conjugale ou amicale de qualité. N’est-ce pas ce qui rend heureux ? Nous avons tous l’ambition d’avoir des relations harmonieuses, qu’il s’agisse d’amour ou d’amitié. Sauf que nous nous exprimons avec maladresse. Souvent, un mot suffit pour jeter un froid.

Comment faire en sorte de préserver nos relations ? Comment garder notre femme et notre mari ? La réponse est simple.

Faites-vous aimer par votre partenaire !

Non. Il ne s’agit pas de changer pour votre conjoint(e). Il s’agit simplement de bannir un mot qui frustre votre partenaire.

Bannissez le verbe essayer et dotez-vous de qualités hautement recherchées :

  • Soyez digne de confiance.
  • Soyez quelqu’un qui se responsabilise.
  • Soyez quelqu’un qui fait preuve de tact.

Ouaw… je supprime le verbe bannir et je deviens aussi cool? Oui!

Découvrez en quoi le verbe essayer fait du mal aux oreilles de chéri(e).

1) « Essayer » suscite un manque de confiance.

Vous employez le verbe essayer? Votre conjoint(e) comprend que vous n’êtes pas fiables.

Imaginez. On vous dit : « peux-tu passer le balai cet après-midi, s’il te plait? ». Vous dites « Je vais essayer ». Chéri(e) s’exaspère en silence : Tu m’étonnes, je parie 100 euros que rien ne sera fait à mon retour.

Pourquoi cette réaction? En employant le verbe essayer, chéri(e) comprend que sa demande ne fait pas partie de nos priorités. En fait, vous ne planifiez pas passer le balai. Pour votre conjoint, vous négligez sa demande. Forcément, vous oublierez de lui rendre service.

Elle vous demande de passer récupérer votre fille à la sortie de l’école. Vous répondez « je vais essayer ». Une heure avant la fermeture de l’école. Madame stresse. Parce qu’elle ne vous fait pas confiance. Elle décide de récupérer votre fille elle-même.

Finalement, le véhicule de madame stationne près du vôtre devant l’école. Elle vous fait coucou. Vous « mais, tu m’as demandé de venir chercher Julie ». Elle « Je n’étais pas sûre que tu aurais pu ».

Expérience drôlement ridicule n’est-ce pas?

Peut-on compter sur vous, oui ou non? Dites « je vais le faire » et non pas « je vais essayer » pour susciter la confiance chez votre conjoint(e).  Évitez à l’autre le stress associé au manque de confiance. Si vous ne pouvez pas, votre réponse est recevable.

Vous utilisez le verbe pouvoir? Votre conjoint(e) comprend plus ou moins sereinement votre indisponibilité. Dites que vous ne pouvez pas, votre partenaire l’appréciera. Chéri(e) s’organise autrement et sans rancune pour récupérer votre fille à l’école.

Osez la formule « je ne peux pas » et participez efficacement à l’organisation des tâches.

2) Chéri(e) frustré(e) par votre désinvolture

Lui: « Peux-tu faire quelques courses au supermarché? ». Elle: « Je vais essayer ».
Avouez qu’il y a un sous-entendu. En fait, votre conjoint(e) comprend. Je vais essayer. Si tu crois que je n’ai que ça à faire. 

Oui, ce n’est pas ce que vous voulez dire! Mais vous savez, votre conjoint(e) a peut-être eu une journée horrible au bureau. Frustré, on a tendance a facilement interpréter. Dites « je vais essayer » revient à stimuler la nervosité de votre partenaire!

Bref, devant un conjoint(e) à fleur de peau, on évite de dire « je vais essayer ». Au contraire, on considère l’importance de son besoin. On répond le plus efficacement possible. L’objectif est de prévenir les tensions dans le couple. Ne laissez pas de place à l’interprétation.

Remplacez « je vais essayer » par « je vais le faire » ou « je ne peux pas le faire ».

 3) « Essayer » pour se déresponsabiliser.

À la recherche d’excuses pour nos manquements à nos promesses

Dès que vous prononcez « j’ai essayé », votre conjoint(e) tend l’oreille et fronce les sourcils. Qu’allez-vous trouver comme excuse cette fois ?

On utilise « j’ai essayé » quand on veut susciter l’empathie et la clémence chez l’autre. Portez attention. Dans 99% des situations, une excuse accompagne notre « j’ai essayé ». Souvent, on place notre excuse à l’aide d’un mais.

« J’ai essayé de tout ranger, MAIS bébé était demandant ». Hum, vraiment ? C’est la faute à bébé maintenant ? Oui, votre enfant peut être très capricieux. Reste que notre conjoint(e) peut s’exaspérer de notre comportement puéril. Et si on assumait pour une fois ?

Vous n’avez pas rangé. Vous avez choisi de ne pas le faire. Vous avez jugé mieux de faire autre chose. Vous deviez ranger. Bébé pleurait. Vous avez jugé préférable de rassurer bébé et de jouer avec lui. Assumez vos décisions. Vous n’êtes pas de ceux qui laissent bébé pleurer. Affirmez-le. Osez affirmer ce que vous êtes. Chéri(e) est séduit quand nous nous affirmons.

« Essayer » pour rendre l’autre responsable de nos échecs

« J’ai essayé de travailler, mais tu étais là et je n’ai pas pu me concentrer. » Personne n’est responsable de ce qui vous arrive. Vous auriez pu quitter le salon pour poursuivre dans votre bureau. Vous auriez pu décider de poursuivre vos travaux à la bibliothèque.

Vous auriez pu demander de baisser le son de la sono. Bref, il est facile d’accuser les autres pour nos manques à nos responsabilités. Sauf, que ce n’est pas faire preuve de maturité.

Pour rendre l’autre responsable de nos réactions

 « J’essaye de rester calme, mais tu es insupportable ». Chéri(e) rétorque en silence : mais oui, c’est de ma faute si tu es hystérique…

Nos réactions n’appartiennent qu’à nous. NOUS sommes calmes. NOUS nous mettons en colère. NOUS pleurons. Nous avons du mal à gérer nos émotions. Soyons grands. Reconnaissons-le. Assumons-le… Nous devons mettre en place des mesures pour maîtriser nos émotions. Vous êtes responsables de vos actes. Vous décidez d’agir de telle ou telle sorte. Assumez-le.

Finalement,

Oui, il se peut que vous êtes dans l’incapacité de récupérer votre fille. Il se peut que vous n’ayez pas pu faire telle ou telle chose. Dans ce cas, dites que vous ne POUVEZ pas. Dites que vous n’avez pas pu. N’exaspérez pas votre conjoint(e) avec un « je vais essayer » ou un « j’ai essayé, mais ».

Optez pour la formule « je ne peux pas » ou « je n’ai pas pu ».

  • Soyez clairs sur vos intentions. Vous inspirerez la confiance.
  • Assumez vos actes. Votre maturité sera appréciée.
  • Assumez vos décisions. Vous serez admirés et respectés.

Alors. Allez-vous bannir le verbe essayer?

A très bientôt pour d’autres astuces de communication 😉

Agnès

Quels timbres collectionnez-vous ?

Eight blank postage stamps, vector colored templates with place for your images and text

Drôle de question, n’est-ce pas 😉 ?

Je vous propose aujourd’hui de découvrir une notion issue de l’analyse transactionnelle : les timbres psychologiques.

L’analyse transactionnelle est un outil d’évolution et de communication développé par Eric Berne et qui est très complémentaire de la Méthode ESPERE®.

Je dis souvent aux personnes que j’accompagne que la communication authentique et bienveillante implique de pouvoir dire ce que l’on vit au moment où on le vit. Traiter les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent est en effet un bon moyen de prévenir les conflits.

Eric Berne, dans son approche de l’analyse transactionnelle a développé la notion de timbres psychologiques. Il a constaté que la plupart des personnes collectionne des timbres pour les échanger ensuite contre un certain type de comportement. C’est un peu comme lorsqu’on collectionne un certain nombre de timbres dans une grande surface en fonction de ses achats, et qu’ensuite on peut choisir de les échanger contre un cadeau.

Les timbres psychologiques sont comme des mauvais points que nous attribuons inconsciemment à l’autre sans le lui dire.

Par exemple, je suis exaspérée car mon collègue ne m’a pas rendu un dossier en temps voulu mais je ne le lui dis pas : je vais inconsciemment coller un timbre dans mon carnet concernant ma relation avec lui. Puis si mon collègue fait d’autres erreurs ou adopte un comportement qui ne me convient pas… et que je continue à ne rien dire, je vais coller d’autres timbres… Au bout d’un certain temps, il y a fort à parier que je vais exploser, et entrer dans le réactionnel, en lui disant par exemple : « tu es insupportable, tu ne fais jamais rien correctement ! »… C’est le fameux cadeau échangé contre les timbres, une entrée en opposition avec l’autre, fracassante ! Ce que Eric Berne appelle un « jeu » psychologique.

Le concept de timbres psychologiques est particulièrement intéressant car il nous montre bien que le fait de se taire ou de dissimuler ce que l’on ressent vraiment a toujours un prix… que nous allons ensuite faire payer à l’autre… A moins que nous préférions le faire payer à nous-même à l’aide de maladies et de somatisations diverses, par exemple… 😉

Ce concept permet aussi de comprendre pourquoi il est si difficile de pardonner vraiment à l’autre : pardonner signifierait accepter de ne pas coller de timbre par rapport au comportement qui fait problème. Or le mécanisme des timbres psychologiques est inconscient, et certaines personnes disant avoir pardonné se retrouvent en réalité dans une situation où elles éprouvent toujours de la rancœur.

C’est pourquoi, dans la Méthode ESPERE®, Jacques Salomé nous propose plutôt de mettre des mots sur notre vécu : « quand tu oublies de me rendre mon dossier dans les temps, je me sens en colère, stressé… » et parfois, pour les faits plus graves, voire des violences, il nous invite à restituer symboliquement,  une démarche qui nous permettra de rendre à l’autre, le mauvais que nous avons reçu.

Nous faisons toujours payer à l’autre ou à nous-même le prix de notre propre soumission.

Au lieu d’accumuler en vous rancœurs, colère, agressivité, déceptions…, je vous propose de dire les choses que vous avez sur le cœur, vos ressentis… de sortir du silence. Cela ne se fait pas n’importe comment. Pour entretenir des relations en santé, quelques règles d’hygiène sont à respecter, notamment le fait de communiquer en disant « je » plutôt que d’accuser l’autre.

Cela demande un certain courage, mais c’est tellement plus sain pour vos relations ! Pensez aux fois où vous explosez de colère et où vous dites des choses qui vont même au-delà de ce que vous pensez…

Si le sujet des timbres psychologiques vous intéresse, je vous invite également à lire ou à relire mon article au sujet des vases communicants ici.

Ce qui n’est pas dit ou pas réglé dans une relation a forcément des répercussions sur nous-même ou sur les autres.

 

Comments are closed

Et si on enseignait la communication à l’école ?

Bonjour,

Je partage avec vous une courte de vidéo de Jacques Salomé qui parle de son désir de voir un jour la communication enseignée à l’école :

 

 

Si vous aussi, vous avez le souhait que les enfants puissent apprendre à communiquer à l’école, alors je vous invite à signer la pétition en ce sens :

 

https://www.change.org/p/ministre-de-l-education-nationale-najat-vallaud-belkacem-signez-la-p%C3%A9tition-en-mettant-votre-nom-votre-m%C3%A9tier-votre-motivation-soyez-nombreux-c-est-important?recruiter=232992096&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive&rp_sharecordion_checklist=control

 

Vous pouvez aussi consulter ce texte de Jacques Salomé, présentant la proposition de loi :

http://www.j-salome.com/02-methode/0206-themes-application/260-79.htm

 

A bientôt !

 

 

Comments are closed

La communication dans le couple

Bonjour,

Je partage avec vous cette vidéo d’un atelier animé par Guy Corneau et Jacques Salomé, sur le thème de la relation de couple.

Je vous souhaite un bon moment 🙂

 

 

Comments are closed

5 conseils pour gagner en maturité relationnelle

Dans cet article, je vais vous révéler 5 conseils qui peuvent vous permettre de développer votre maturité relationnelle.

Ce sont des conseils issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé et que je partage régulièrement en entretiens individuels et lors de stages en groupe.

La maturité relationnelle est pour moi la possibilité de se positionner en tant qu’adulte dans ses différentes relations. Il s’agit de devenir capable d’exister, de s’affirmer, d’être soi-même de façon authentique, en restant bienveillant envers les autres…

Voici donc 5 pistes à suivre pour aller dans ce sens.

1) Arrêter d’attendre de l’autre ce qu’il ne peut pas nous donner

Avez-vous remarqué à quel point nous nous obstinons parfois à demander à quelqu’un ce que justement il est dans l’impossibilité de nous donner ?

A notre chef plein de froideur, nous allons demander de la compréhension et de la reconnaissance… De notre conjoint qui ne parle pas beaucoup de lui, nous allons exiger qu’il nous raconte ce qu’il ressent…

Il y a quelque chose d’insensé à continuer de réclamer à l’autre ce qu’il ne peut pas nous donner… C’est un peu comme de demander du pain à son boucher ;-).

Nous pouvons cesser d’entretenir des souffrances inutiles en arrêtant ces demandes stériles dont nous savons qu’elles ne pourront être comblées.

Il s’agit de se responsabiliser : je ne peux pas changer l’autre, mais je peux changer ma relation à lui en acceptant ce qui est (ou en décidant de ne plus demeurer dans cette relation si elle est mauvaise pour moi bien sûr).

2) Se rappeler que l’autre n’est pas au service de mes besoins

Quelle que soit la nature de la relation que nous avons avec l’autre, rappelons nous que les seuls responsables de nos besoins, c’est nous-mêmes.

Si j’ai besoin d’écoute, d’attention, de tendresse… cela n’oblige pas les autres à combler ces besoins. Beaucoup de relations, de couple notamment, reposent sur ce malentendu totalitaire, qui consiste à croire que l’un est au service de l’autre : « j’ai besoin de toi », « tu dois être là pour moi »…

Seuls les parents sont en charge des besoins de leurs enfants, jusqu’à ce que ces derniers soient capables d’y répondre par eux-mêmes…

C’est précisément ce qui fait de nous des adultes : notre capacité à répondre à nos propres besoins par nous-mêmes. Ainsi, ce que je ne peux trouver dans une relation (par exemple l’écoute), je peux sans doute le trouver ailleurs, auprès d’une autre personne, dans une autre relation.

Nous gagnerons ainsi en maturité en prenant en charge par nous-mêmes nos propres besoins.

3) Ne pas interpréter le comportement de l’autre

Il s’agit d’arrêter de faire des suppositions et conclusions hâtives. Par exemple, « s’il a agi comme ça c’est qu’il ne m’aime pas ».

Les sentiments et la relation sont distincts, c’est une des règles d’hygiène relationnelle essentielles de la Méthode ESPERE®. Je peux tout à fait ne pas être en accord avec le comportement de quelqu’un sans pour autant remettre en question mes sentiments pour lui.

D’autre part, les conclusions que nous tirons face au comportement d’une personne sont bien souvent erronées, tout simplement car nous regardons le monde avec nos propres lunettes, notre propre grille de lecture qui ne peut pas être celle de l’autre. Par exemple, mon collègue ne m’a pas dit bonjour ce matin. Je peux imaginer qu’il est fâché contre moi. Et en réalité, c’est simplement qu’il était absorbé dans ses pensées.

Vous connaissez probablement des tas d’exemples de malentendus de ce type.

C’est pourquoi je vous invite à rester à votre bout de la relation et à ne pas interpréter le comportement de l’autre. Vous pouvez vous aider de l’écharpe relationnelle, un outil qui vous permet de vous responsabiliser à votre bout de la relation.

4) Vivre ses relations dans l’ici et maintenant

Prendre le risque d’un échange au présent, c’est accepter de ne pas faire référence à ce qui s’est passé hier ou l’année dernière. C’est ne pas conditionner nos réponses aux événements du passé.

Exemple : dans une relation de couple, nous faisons parfois payer à l’autre des comportements qui nous ont déplu : je refuse d’aller chez tes parents à Noël car l’année dernière tu n’as pas voulu aller chez les miens.

Cela pollue beaucoup les relations et je vous inviterai plutôt à ne pas tenir de comptabilité sur ce qui a été fait et donné par l’un ou l’autre.

Oser vivre l’instant présent… Oser regarder la personne que nous côtoyons depuis quelque temps, oser l’écouter d’une façon nouvelle, sans préjugé… Sinon nous risquons de l’enfermer dans ses comportements passés… et de passer à côté de qui elle est aujourd’hui.

5) Renoncer à la relation  idéale

Halte aux fantasmes ! Il n’existe pas de relation parfaite. Il y a seulement des relations aussi imparfaites soient-elles et ce qui circule dedans peut être positif et aussi parfois négatif.

Vouloir que tout soit parfait et sans obstacle, c’est se donner une mission impossible, à soi et à ses proches.

Je vous engage donc à accepter d’être imparfaits, à accepter les autres également…

Plus d’humilité dans nos relations facilite vraiment la vie et nous fait grandir indéniablement.

J’espère que ces quelques pistes vous aideront à grandir et à faire évoluer vos relations de façon positive.

A bientôt !

Entendre la violence chez l’enfant

Je réponds aujourd’hui à une question posée par Sandrine  concernant un enfant de 8 ans qui se bat.

Vous me demandez : « comment lui est venu ce moyen de communiquer quand dans le foyer il n’y a pas de violences physiques? »

Vous vous interrogez sur l’origine de la violence de cet enfant. C’est vrai que l’enfant peut reproduire des comportements qu’il peut voir chez ses parents, mais pas seulement : l’école est également un lieu de prédilection pour apprendre des comportements, et la télévision aussi… Il n’y a pas que le foyer. Je ne pense pas que la réponse soit à chercher dans cette capacité de nos enfants à nous imiter ou dans une faute des parents.

Selon moi, la question n’est pas tant comment lui est venu ce moyen de communiquer… mais que tente-t-il de dire ainsi ?

Vous avez raison, la violence est un moyen d’expression, même s’il est inapproprié.

Voici donc les pistes que je vous propose, sachant que ce sont des balises un peu générales et qu’elles seront à adapter au contexte.

 

1) Entendre la violence comme un langage

Un enfant se bat : c’est un langage.

La première chose à faire est de pouvoir entendre que l’enfant tente de dire quelque chose qu’il ne peut exprimer autrement.

Nous ne pouvons pas deviner ce que tente de dire l’enfant ainsi. Je vous invite donc à le lui demander. Il serait possible de lui dire : « je ne sais pas ce que tu tentes de dire par ces bagarres, j’imagine que ça doit être très important pour toi, pour que tu le dises comme ça. » Et laisser l’enfant cheminer avec cette interrogation. Car parfois l’enfant lui-même n’a pas conscience de sa souffrance.

Je vous propose de repérer dans quels moments l’enfant se bagarre, avec qui etc… afin d’en savoir plus. Il est aussi possible que l’enfant se batte parce qu’il est agressé physiquement et qu’il se défend…ce qui n’est pas la même chose que si c’est lui qui déclenche les bagarres.

L’agressivité peut aussi être liée à un changement dans la vie de l’enfant : deuil, séparation, déménagement…

 

2) Rappeler les règles

Entendre ne signifie pas laisser faire sans rien dire.

Je vous invite à rappeler votre refus de la violence en tant que parent, et dans le cadre d’une vie en société.

 

3) Apprendre à l’enfant à  dire et à gérer ses émotions

En interdisant la violence, il est très important pour autant de permettre à votre enfant de s’exprimer autrement, de lui donner une alternative.

Pour cela, je vous invite à vous intéresser à ce que vit l’enfant dans les moments où il se bat : et lui permettre de mettre des mots sur ce qu’il vit. Car là où l’on peut mettre des mots, l’on n’a pas besoin de violence. La violence s’exprime quand on ne peut pas se dire. Il serait intéressant d’apprendre à cet enfant à gérer autrement ses émotions : lui demander ce qu’il ressent : colère, tristesse, injustice… et l’inviter à le dire. Cela nécessite que vous puissiez l’écouter avec suffisamment de bienveillance et d’ouverture vers lui pour accepter ses émotions. Je vous invite à consulter mon article sur l’écoute pour vous aider.

Vous pouvez aussi dans un premier temps dessiner ou travailler avec des papiers avec des visages exprimant des émotions et lui demander de montrer quel est le visage qui exprime le mieux ce qu’il ressent.

Cela peut être un bel exercice à faire pour toute la famille d’ailleurs 🙂 car plus vous exprimerez vos émotions, plus l’enfant pourra s’autoriser à le faire également. A l’inverse, dans les familles où l’expression des émotions n’est pas favorisée, la violence peut s’exprimer.

Et pour les émotions très fortes, comme une grosse colère, je vous propose d’instituer chez vous un coussin de colère qui peut sans dommage recevoir les coups de la personne qui aurait besoin d’extérioriser une violence.

Je vous propose de mettre en place la poubelle relationnelle, dont j’ai parlé dans un précédent article, afin de permettre à chacun de ne pas garder en soi les messages négatifs. Cela permet aussi de ne pas accumuler d’énergies négatives à l’intérieur de soi.

 

Pour conclure, je vous livre cette phrase de Jacques Salomé : « le seul antidote à la violence, c’est la communication ».

Je vous invite donc à communiquer avec votre enfant et à lui apprendre les bases de la communication. La Méthode ESPERE® est un bon moyen de développer des relations sans violence, je vous invite à lire les autres articles du blog qui vous permettront de cheminer sur cette voie.

 

Merci Sandrine pour cette question que se posent sans doute d’autres parents.

Je reste disponible si vous avez un témoignage, des commentaires ou d’autres interrogations.

 

Je rappelle à chacun des lecteurs que vous avez la possibilité de me poser une question sur ce blog. Je vous invite à consulter cette page pour en savoir plus, ou à poser directement votre question :

 

 

 

 

 

Comments are closed

Communiquer sans se combattre

Bonjour,

aujourd’hui je réponds à une question qui m’a été posée par une lectrice.

« comment établir une communication saine quand mon interlocuteur m’a expressément interdit de le contredire ? »

Merci Nina pour cette question et je vais te répondre en plusieurs points.

 

  • D’abord je voudrais rappeler à chacun que personne n’a le pouvoir de vous interdire de parler ou d’avoir une opinion différente.

Je vous invite par conséquent à ne pas vous laisser définir par ce genre de message et à vous sentir libre de votre parole. Il est possible d’avoir un point de vue, différent de l’autre et de l’exprimer. Je vais aborder dans cet article comment faire.

 

  • La posture que je vous propose d’adopter dans ce genre de situation et dans la vie en général est la suivante  : garder à l’esprit que personne ne détient la vérité absolue. La vérité est une notion toute relative.

Par exemple, un parent et son enfant devenu adulte n’auront bien souvent pas le même souvenir d’un même événement. La mémoire transforme la réalité, et de façon générale nous regardons la vie avec nos propres lunettes, il y a donc autant de perceptions possibles que de personnes !

Et même lorsque l’on croit parler de choses objectives : par exemple de statistiques, il est encore possible d’en avoir une lecture différente.

 

  • Comment établir une communication saine?

Il s’agit justement de sortir des échanges où l’on se contredit. Il ne s’agit pas d’un combat mais plutôt d’une mise en commun.

Je vous propose pour cela d’utiliser l’apposition des points de vue plutôt que l’opposition. Oui, il n’y a qu’une lettre de différence mais cette lettre change tout 😉

Il s’agit d’accueillir le point de vue de l’autre et de mettre le nôtre à côté.

Voici un exemple : cette femme parle avec son enfant qui lui dit que l’école, c’est nul. Au lieu de le contredire en disant : « mais si c’est très bien l’école, tu apprends plein de choses, tu as des copains etc. », je vais plutôt inviter cette femme à confirmer le point de vue de son enfant « oui, toi tu penses que l’école c’est nul….est-ce que tu peux m’en dire plus ?… » En faisant cela, cette femme va pouvoir accueillir le point de vue de son enfant et tenter d’en savoir plus sur ce qu’il vit.

Cette façon de dire « oui, toi tu penses que… » est un outil de la Méthode ESPERE® qui s’appelle la confirmation, je vous invite à consulter mon article qui traite de ce sujet plus en détails.

Si elle le souhaite, elle peut ensuite apposer son propre point de vue : « moi, j’ai un point de vue différent : je pense que l’école, ça fait grandir les enfants etc. »

Dans ce type d’échanges, personne ne contredit l’autre, personne n’empêche l’autre d’avoir un avis, il y a une mise en commun de points de vue différents. Il y a reconnaissance de l’altérité de l’autre, de son droit à avoir un point de vue personnel.

Ça change tout, non?

 

J’espère que cette réponse pourra vous aider à appréhender des situations de votre quotidien.

Merci Nina d’avoir partagé ton interrogation avec nous et j’invite tous ceux qui le souhaitent à poser à leur tour une question à laquelle je répondrai dans un prochain article.

 

Merci !

Pour poser une question :

 

 

 

Une nouvelle rubrique sur blog ESPERE pour vous aider

J’inaugure aujourd’hui avec joie une nouvelle rubrique dans ce blog 🙂

Je me demandais depuis un moment comment je pouvais faire pour aider un peu plus ceux qui souhaitent améliorer la qualité de leurs relations.

Et j’ai trouvé 🙂

Dans cette rubrique, vous allez pouvoir me poser vos questions personnelles sur vos relations et/ou me soumettre des thèmes que vous voudriez voir aborder dans ce blog.

Je vous répondrai sur le blog, dans un commentaire ou un article. Car mon objectif, c’est que chacun puisse bénéficier de ces échanges pour progresser encore plus dans sa façon de communiquer.

Je précise que mes réponses ne peuvent pas remplacer un entretien individuel et ce n’est pas l’objectif de ma proposition.

Je vous donnerai des points de repère, des pistes pour regarder ce qui se passe et expérimenter le changement dans vos façons d’être en relation.

Je vous remercie de votre contribution si vous décidez de faire ce pas. Cela va permettre de rendre le blog plus vivant, et d’aider plein d’autres personnes qui se posent les mêmes questions que vous et n’osent pas les poser 😉

Je tenterai de répondre à toutes les questions que vous me poserez, que ce soit sur la relation à vous-même, les relations aux autres ou sur la Méthode ESPERE®

Je vous invite à être le plus précis possible pour que je puisse vous répondre au mieux ! Et si je ne peux pas vous répondre car cela sort de mon champ de compétence, je vous le dirais aussi bien sûr.

Vous pouvez aussi simplement me dire quels thèmes vous souhaiteriez voir aborder dans les prochains articles.

Je vous invite donc à poser vos questions via ce formulaire de contact :

Merci à chacun et je me réjouis de vous lire !

Comments are closed

Mieux communiquer en sortant du réactionnel (1ère partie)

Dans cet article, je vous propose de découvrir la notion de réactionnel, afin de repérer ce phénomène dans votre vie, et de pouvoir en sortir.

Qu’est-ce que le réactionnel ?

Le réactionnel peut être défini comme l’ensemble des comportements que nous avons lorsque nous sommes touchés émotionnellement et que nous n’écoutons pas ce ressenti. Nous sommes alors dans la répression de notre vécu intime, et dans la réaction. Cela est fréquemment le cas car nous sommes avons souvent été éduqués dans l’idée que les émotions sont une marque de faiblesse et que de toute façon il ne faut pas trop s’écouter mais plutôt faire plaisir aux adultes qui nous entourent.

Voilà pourquoi beaucoup de personnes ont le réflexe de ne pas écouter leurs émotions et sont vraiment en difficulté avec cette partie d’elles-mêmes. Cependant, les émotions ne se laissent pas refouler ainsi à la frontière de nous-mêmes 😉 elle vont réussir à « parler » quand même, à s’exprimer d’une façon qui sera souvent beaucoup plus violente…au détriment de la qualité des relations que nous entretenons, avec nous-même et avec autrui.

Comment se manifeste le réactionnel ?

Le réactionnel a de multiples visages. Il peut se manifester par :

– des comportements du type : énervement, agacement, bouderie, manifestations de colère, accusations de l’autre, prise à partie, agressivité voire violence… Dans ce cas, l’absence de reconnaissance des émotions qui nous traversent aboutit à faire porter à l’autre la responsabilité de ce qui nous habite.

Exemple : dire à l’autre « tu m’énerves ! « 

– des manifestations physiques : rougeurs, pâleurs, tremblements, sueurs froides…

Ces manifestations peuvent même être un peu spectaculaires : pertes de connaissance, évanouissements, coupures de la pensée, amnésie… Dans ce cas, il est possible que nous soyons vraiment coupés de nos émotions, à tel point que la seule manifestation possible passe par le corps.

L’inconvénient du réactionnel, c’est qu’il ne permet pas de communiquer sainement, il peut générer des conflits et des incompréhensions. Notre réaction peut dépasser complètement ce que nous aurions voulu. C’est pourquoi l’enjeu de la communication est de passer du réactionnel au relationnel.

Passer du réactionnel au relationnel

Si nous écoutions nos émotions, alors nous pourrions dire ce que nous ressentons vraiment sans accuser l’autre, sans nous accuser non plus… Nous pourrions simplement dire : je suis triste, je suis en colère, je suis joyeux, j’ai peur… sans jugement négatif par ailleurs. Nous serions alors dans l’acceptation.

C’est pourquoi la première étape d’une communication apaisée, relationnelle…est l’écoute de soi. Écouter pour accepter ce qui se passe en soi.

Écouter et entendre ce qui résonne à l’intérieur de soi…pour pouvoir en témoigner, en disant « je« .

La question à se poser, lorsque l’on est dans le réactionnel, afin de pouvoir en sortir, est : « Qu’est-ce qui est touché en moi? « . Et même si vous n’avez pas la réponse immédiatement, vous pouvez laisser cheminer en vous ce questionnement. Ce sera déjà une étape importante de franchie… qui permet de se recentrer au lieu de jeter sa réaction sur l’autre.

Car l’émotion est un langage à décoder. Je vous en parlerai davantage dans le prochain article 😉

 

 

Comments are closed

Un été relationnel serein : 3ème épisode

Anaïs EUVERTE post on août 16th, 2014
Posted in vidéos Tags: , ,

Bonjour,

 

Voici une nouvelle vidéo avec un conseil pour un été relationnel serein 🙂

 

A bientôt !