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Meilleurs voeux !

Anaïs EUVERTE post on janvier 1st, 2014
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DSCN0312Pour cette nouvelle année, je vous souhaite le meilleur… pour vous et ceux qui vous sont chers….

Je vous souhaite surtout de laisser ouverte votre porte intérieure sur le bonheur… car chaque moment qui passe peut être accueilli et agrandi… Je vous souhaite de tout cœur d’illuminer votre vie !

Voici une citation de Jacques Salomé qui, je l’espère, pourra vous y aider :

« Le bonheur, faut-il le rappeler, c’est une petite lumière au plus sombre de soi.

Petite veilleuse fidèle, patiente et inaltérable, mais qu’il est bon de raviver sans cesse jour après jour, qu’il est bon de tenir à l’abri des vents, de protéger des tempêtes du chagrin ou de la pluie des désespoirs.

Une petite lumière qu’il appartient à chacun de préserver de la malveillance, des pensées négatives, des poisons du ressentiment, de l’inattention des habitudes. »

( Extrait de « Pourquoi est-il si difficile d’être heureux? »)

Très belle année à chacun d’entre vous !

Pour démarrer cette nouvelle année, j’ai programmé mes ateliers jusqu’à juin, vous pouvez les consulter ici.

A bientôt !

La visualisation, comme outil de communication

DSCN2672Je vous présente aujourd’hui un des outils originaux de la Méthode ESPERE:  la visualisation externe.

La visualisation est un facilitateur de la communication.

Elle consiste à montrer ce dont on parle avec des objets. Par exemple, une écharpe permet de montrer la relation. De même, je peux prendre un objet (une pierre, un bâton…) pour montrer quelque chose qui m’habite, par exemple un ressenti. Je montre par exemple ainsi ma tristesse ou ma colère.

Oui, je prends le risque que vous trouviez cela bizarre ou tout du moins original 😉

Personnellement, je peux témoigner des bienfaits de cet outil que j’utilise très régulièrement, et notamment en consultation.

Alors voici les vertus de la visualisation :

1) Elle permet de faire une place à ce qui  nous habite.

Exemple : je ressens de la tristesse. je prends cette boule de bois pour la visualiser, cela me permet de laisser une place à cette tristesse. J’apprends ainsi à accueillir mes émotions, au lieu de les réprimer.

2) Faire cette démarche me permet d’éviter que ce que je ressens ne m’envahisse complètement.

En faisant cette visualisation, j’évite que ce ressenti prenne toute la place : cette tristesse existe mais je ne suis pas que cela, j’ai plein d’autres choses à l’intérieur de moi. Je ne me confonds pas avec ce que je ressens.

3) Je peux montrer à l’autre ce que je vis.

Exemple : je prends cette pierre pour te montrer ma peur face à ta demande et peut-être que tu seras étonné de voir un tel objet et que cela te permettra de mieux voir et entendre ma peur…

C’est donc un véritable moyen de communication. En effet, Jacques Salomé nous dit que les mots sont nécessaires mais pas toujours suffisants pour communiquer…

4) Je permets à l’autre de différencier ma personne et ce que je dis.

Exemple : Si j’ai une demande à faire à quelqu’un, je peux la montrer à l’aide d’un objet, cela évitera qu’il me confonde avec cette demande. Si je souhaite être augmenté par mon employeur, je ne veux pas être disqualifié parce qu’il ne peut pas y répondre favorablement, je souhaite avoir une réponse à cette demande, non sur ma personne. La visualisation permet cela.

5) C’est un outil ludique et qui peut parler à chacun.

La visualisation est un moyen très intéressant de sortir des malentendus, et elle est compréhensible par chacun.

Plus la relation est proche avec quelqu’un, plus les malentendus sont possibles et la visualisation est une véritable respiration dans la communication.

Comment faire pour utiliser la visualisation ?

Tous les objets peuvent être utilisés (évitez toutefois les objets dangereux…). Si vous êtes à table par exemple, vous pouvez montrer ce que vous dites avec ce qui se trouve autour de vous : verre, sel, poivre, serviette… Il est possible d’utiliser des peluches, des jouets, ou des objets du quotidien…

Vous pouvez montrer une personne, un ressenti, un comportement, une parole… bref tout peut être visualisé !

Je vous propose d’essayer cet outil à partir de situations faciles, celles qui vous paraissent simples, sans grand enjeu.  Je suis prête à vous aider si vous avez des questions. Je vous invite à les poser dans les commentaires sous l’article.

Je vous souhaite une belle expérimentation et à très bientôt !

 

 

 

 

 

 

Accompagner un enfant en conscience

Si vous êtes parent ou que vous vous occupez d’enfants, voici quelques repères qui pourront vous aider. Ce sont des principes de parentalité bienveillante, des règles éthiques pour vivre de belles relations avec les enfants. Elles sont issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) L’enfant est une personne qui a ses propres besoins, ressentis, émotions, idées…

2) En tant qu’adulte, je suis en charge de ses besoins, pas de ses désirs. Je peux apprendre à mon enfant à prendre soin de ses désirs.

3) L’amour n’est pas suffisant pour élever un enfant : la qualité de la relation que nous lui proposons est essentielle.

4) Je peux apprendre à accompagner l’enfant dans son développement, à favoriser sa créativité et ses possibles.

5) En tant qu’adulte, je peux :

  • me positionner sans agresser
  • témoigner de moi sans culpabiliser l’enfant
  • responsabiliser plutôt qu’humilier
  • parler de ce que je ressens et inviter l’enfant à mettre des mots
  • être parfois en colère, sans devenir violent
  • différencier l’enfant et son comportement

6) Je suis conscient que ce que je suis, ce que je fais….inspire l’enfant et lui tient lieu de modèle.

7) Ce n’est pas parce que je suis dérangé par un comportement, que ce dernier est mauvais.

8) Lorsque je fixe des règles, je m’assure qu’elles sont connues de l’enfant et adaptées à son âge et à son développement.

9) En tant qu’adulte, j’ai aussi mes zones de vulnérabilité, mes propres incohérences et tâtonnements…je peux en témoigner simplement, plutôt que d’accuser l’enfant.

10) Je peux me souvenir que j’ai été moi-même un enfant qui a connu des joies et des peines. Cet enfant est toujours présent à l’intérieur de moi et se réveille parfois. Je propose une meilleure relation à mon enfant, quand j’en suis conscient.

Cette démarche n’est pas forcément facile 😉 Elle permet simplement de rencontrer les enfants en dehors des rapports de force et de les aider à aller vers le meilleur d’eux-mêmes….ça vaut le coup, non?

 

Bonne fin de semaine à chacun et à bientôt !

 

 

 

Se responsabiliser en sortant des auto-injonctions

Je vous propose aujourd’hui de porter votre attention sur toutes les injonctions que vous formulez à l’égard de vous-même : tous les « il faut », « je dois », « je devrais », « il faudrait »…

Ces phrases font partie ce que Jacques Salomé appelle le système SAPPE, un système plutôt négatif qui nous prend beaucoup d’énergie.

Je vous invite à observer comment vous vous sentez lorsque vous vous dites par exemple : « je dois aller travailler », « il faut que j’aille chez le médecin », « il faudrait que je fasse du sport »… Personnellement en tous cas, lorsque je me parle de cette façon, je suis rarement pleine d’enthousiasme ;)…je sens plutôt le poids de la contrainte. Ces auto-injonctions sont nocives parce qu’elles nous amènent souvent à nous culpabiliser si nous ne nous y conformons pas.

De plus, ces phrases nous font croire (nous nous faisons croire à nous-mêmes) qu’une sorte d’entité extérieure nous oblige à faire telle ou telle chose. Or si nous y réfléchissons bien, qui nous oblige à part nous-même?

Si je me dis que je dois aller travailler, au fond qui m’y oblige?

En réalité toutes nos actions sont des choix, quels qu’il soient. Je ne suis pas obligée d’aller travailler. En fait, je choisis d’aller travailler pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille par exemple. C’est bien une décision de ma part. Idem si je dois aller chez le médecin. C’est bien moi qui décide d’y aller, pas quelqu’un d’autre qui m’y contraint.

Et vous, quelles injonctions vous donnez-vous à vous-mêmes?

Je vous propose de remplacer tous les « il faut » et les « je dois » par « je décide » ou « je choisis ». Voilà un acte de responsabilisation qui vous permettra d’être plus souvent l’auteur de votre vie.

Cela peut paraître anodin ou dérisoire et pourtant, cela procure tellement plus d’énergie d’être l’auteur de ses choix plutôt que de se laisser porter par des « il faut » 🙂 Je vous laisse essayer et témoigner si vous le souhaitez dans les commentaires.

Bonne mise en pratique !

Communiquer, c’est mettre en commun !

Anaïs EUVERTE post on novembre 25th, 2013
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Je vous propose aujourd’hui cette interview de Jacques Salomé :

 

 

A bientôt !

S’affirmer

Anaïs EUVERTE post on novembre 16th, 2013
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Feuilles d?érable en automne.Lorsque je me suis formée à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, j’ai découvert (entre autres !) que la plupart des conflits que nous rencontrons se situent à l’intérieur de nous : ce sont des conflits intrapersonnels.

Nous pensons parfois que le conflit se situe dans la relation à l’autre alors qu’en réalité, il est en nous. Repérer cela peut nous éviter de nombreux travers, et notamment celui d’accuser l’autre.

Voici un exemple : un voisin me demande de l’aide pour réaliser des travaux. Je n’ai pas le désir de l’aider mais je n’ose pas lui dire non, je me sens obligée de répondre favorablement à sa demande. J’accepte donc de lui donner ce coup de main, mais comme j’ai accepté à contrecœur, je vais peut-être lui faire payer inconsciemment cela. Je me plaindrai peut-être à d’autres du fait que ce voisin ne peut se débrouiller seul pour ses travaux, que je suis obligée de l’aider et que cela m’ennuie… et j’en voudrai à cette personne de m’avoir demandé ce service !

Or c’est bien moi qui ai accepté cette demande de mon voisin.

Il ne s’agit pas d’un conflit avec lui. Il s’agit ici d’un conflit intrapersonnel : un conflit à l’intérieur de moi, très répandu, qui consiste à être tiraillé entre deux aspirations : le désir d’être approuvé et le désir de s’affirmer.

Et ces deux élans ne sont pas toujours compatibles.

Dans mon exemple, si je m’affirmais, je pourrais refuser ou différer l’aide qui m’est demandée par mon voisin. Cela impliquerait peut-être de renoncer à être approuvée, c’est-à-dire de renoncer à plaire à l’autre, d’aller peut-être au-devant d’une déception de mon voisin et peut-être même d’un conflit.

Or être adulte, c’est pouvoir justement renoncer à l’approbation des autres pour pouvoir s’affirmer. Cela est nécessaire pour nous respecter et exister pleinement.

Bien sûr un minimum d’approbation des autres est aussi nécessaire à notre équilibre (peu de personnes souhaitent vivre dans la désapprobation de tous !), mais à petites doses et sur des sujets peu importants. Si nous sommes trop attachés au regard des autres sur nous, nous en sommes dépendants et nous ne sommes plus nous-mêmes : nous ne sommes que réponses aux attentes (réelles ou fantasmées) des autres.

C’est pourquoi je vous invite, lorsque vous êtes tiraillés entre votre désir d’être approuvés par les autres et celui de vous affirmer, à privilégier l’affirmation. C’est ce qui fait que nous pouvons être des êtres cohérents, capables de dire oui et aussi de dire non, de façon authentique.

Je vous invite donc cette semaine à prêter attention à la façon dont vous vous positionnez dans vos relations, pour savoir si vous êtes plutôt dans l’affirmation ou dans l’approbation. Si vous le souhaitez, vous pourrez témoigner dans les commentaires sous l’article.

Bonne semaine !

Accepter ses émotions au travail

Au travail, plus qu’ailleurs, nous sommes souvent dans des attitudes de protection qui consistent à cacher nos émotions ou à les réprimer.

Il y a parfois un discours selon lequel l’individu dans le cadre de son travail se devrait de mettre de côté ses affects et sa vie personnelle… comme si nous étions deux personnes différentes, dans notre vie personnelle et dans notre vie professionnelle.

Il est vrai que les émotions n’ont pas bonne presse dans notre société en règle générale. Face à une personne émue, nous pouvons nous sentir désarmés, mal à l’aise, touchés nous aussi à notre tour ;). Et que faire de tout cela au travail?

Il existe aussi une croyance assez répandue selon laquelle lorsque nous exprimons nos émotions, nous montrons notre faiblesse. C’est vrai que parfois sommes plus vulnérables quand nous sommes émus… mais ce n’est pas le fait de cacher ou pas ce que nous ressentons qui rend fort ou vulnérable. Au contraire une personne qui accepte ses émotions peut plus facilement les gérer.

Les émotions sont ce qui est vivant en nous, elle viennent de notre être profond, elles disent quelque chose de vrai, d’authentique. Les nier revient à se bâillonner et cela peut avoir des répercussions importantes sur notre santé et nos relations. Car, vous le savez comme moi, ce n’est pas parce que l’on cache quelque chose qu’il n’existe plus 😉

Je vous propose de prendre un exemple. Edwige, salariée d’une entreprise, vit mal l’arrivée de la nouvelle stagiaire qui va s’occuper d’un dossier traité habituellement par Edwige. Cette décision a en effet été prise sans la consulter. Si Edwige n’accepte pas son émotion de colère face à cette situation, elle va peut-être la garder enfouie en elle puis la retourner inconsciemment contre la nouvelle stagiaire… qu’elle ne pourra pas supporter.

A l’inverse, si Edwige acceptait son émotion de colère, elle pourrait aller voir son chef, lui faire part de ce qu’elle ressent, de son incompréhension, demander des explications, voire même demander à conserver ce dossier si tel était son désir. Quelle que soit l’issue de la situation, en ouvrant ce dialogue et en acceptant de dire comment elle vit les choses, Edwige évitera que reste enkystée en elle cette colère et elle sortira du non-dit. En exprimant nos émotions, nous pouvons désamorcer un possible conflit ou au contraire mettre en paroles un conflit latent… ce qui est toujours bénéfique !

Je vous invite donc à exprimer vos émotions, chaque fois que cela est nécessaire, y compris au travail. Il ne s’agit pas de s’épancher complètement, simplement de pouvoir dire : « je suis en colère », « je suis triste », « je suis gêné »… afin de vivre des relations plus authentiques, y compris au travail 🙂

Je vous souhaite un très bon week-end !

PS : si cette thématique vous intéresse, j’organise un atelier sur les relations professionnelles le 23 novembre à Château-Thierry, vous pouvez cliquer ici pour avoir plus d’informations.

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Interview de Jacques Salomé

Anaïs EUVERTE post on octobre 26th, 2013
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Bonjour,

Je vous partage cette interview de Jacques Salomé, éclairante comme toujours 🙂

http://www.dailymotion.com/video/xvwzd2_interview-exclusive-de-jacques-salome_lifestyle

 

 

Bonne mise en pratique !

 

 

De la victimisation à la responsabilisation

« L’important, ce n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous ». (Sartre)

Connaissez-vous les affres de la victimisation ?

En voici quelques exemples :

« Je suis seul contre tous ».

« Personne ne m’aime ».

« Mon chef me persécute ».

« Mon conjoint ne fait pas attention à moi »

« Mes enfants ne m’écoutent pas ».

J’imagine que vous connaissez d’autres exemples du même ordre ;).

Il peut y avoir un fond de vérité dans ces affirmations, et aussi certainement de l’exagération…

Ces phrases sont des plaintes, elles reviennent à considérer que nous ne sommes responsables de rien, et que le problème se trouve chez les autres.

C’est une tendance que nous pouvons tous développer lorsque nous avons grandi avec le système SAPPE : nous considérons que les problèmes viennent des autres et que si nous nous trouvons dans une situation inconfortable ou difficile, c’est à cause de l’autre, de ce qu’il a dit ou fait ou de ce qu’il n’a pas dit ou pas fait… Or il est utile de rappeler que nous n’avons pas le pouvoir de changer les autres et de les rendre par exemple plus aimants, solidaires, attentionnés, présents…

Il y a beaucoup de (mauvaises) raisons d’attribuer ainsi la responsabilité à l’autre et de nous décharger de la nôtre. Le premier bénéfice est de garder intacte la bonne image que nous avons de nous-même et d’éviter une remise en question douloureuse.

L’apprentissage de la responsabilisation

Il me semble que la tâche la plus importante et la plus difficile dans les relations humaines est l’apprentissage de la responsabilisation : assumer pleinement nos ressentis, nos pensées et nos comportements. C’est-à-dire arrêter d’en attribuer la responsabilité aux autres…

Prendre pleinement conscience que nous sommes partie prenante de ce qui nous arrive et de ce que nous en faisons est une expérience qui peut s’avérer douloureuse. Elle nous montre avec lucidité que nous sommes seuls responsables de notre vie. Cela peut nous mettre en face de nos faiblesses parfois, de nos imperfections, de nos incohérences…

En même temps, il y a quand même une bonne nouvelle :). Si nous sommes responsables de ce que nous vivons, nous pouvons changer des choses dans notre vie, si celle-ci ne nous satisfait pas. Nous ne sommes pas victimes de ce qui nous arrive.

Il s’agit de commencer à se demander : face à cette situation, de quoi ai-je besoin? Qu’est-ce que je souhaite ? Qu’est-ce que je mets en place pour amorcer un changement? Au lieu de se complaire dans la plainte…

Deux mots sont associés pour moi à l’apprentissage de la responsabilisation :

humilité : pour aller à découverte de qui je suis, prendre conscience de ma façon d’être en relation, et accepter de me remettre en question…

puissance : je la découvre chaque fois que j’accepte de me responsabiliser. J’assume ce qui se passe dans ma vie, ce que je dis, ce que je fais et je trouve en moi le moteur du changement

Se responsabiliser permet de se connecter à ses forces profondes et donne la liberté d’être soi.

Je vous invite à vous faire ce cadeau-là chaque jour, celui d’être un peu plus responsables de vous-mêmes : vos relations en seront transformées.

Pour vous y aider, je vous propose d’utiliser l‘écharpe relationnelle, un outil de la Méthode ESPERE® qui peut vous permettre de vous responsabiliser dans les situations que vous rencontrez.

Je vous souhaite une bonne mise en pratique. Vos témoignages dans les commentaires sont les bienvenus !

La relation klaxon

DSCN2488Je vais évoquer aujourd’hui avec vous un mode de communication très fréquent : l’habitude que nous avons de parler sur l’autre et non à l’autre. Jacques Salomé a appelé cette façon de communiquer la relation klaxon, car elle consiste à dire sans cesse « tu…tu…tu… » 🙂

En voici un exemple : « tu n’écoutes pas ce que je te dis…tu as encore fait ceci…tu devrais faire plus attention… ».

Si nous imaginons le lien qu’il y a entre nous et l’autre et que nous le visualisons par une écharpe (voir mon article sur l’écharpe relationnelle), lorsque nous disons « tu », nous ne sommes plus à notre bout de la relation, mais à celui de l’autre. Nous quittons notre place dans la relation pour venir prendre en quelque sorte celle de l’autre.

Le « tu » consiste donc à parler sur l’autre. Jacques Salomé nous dit à ce sujet que nous vivons dans une culture de l’hétéro-définition : c’est-à-dire que nous passons notre temps à définir les autres, sans nous positionner nous-mêmes. Le « tu »nous permet de faire l’économie de notre responsabilité dans la relation. Il est ainsi plus facile de parler sur l’autre que de prendre le risque de parler de soi.

Comment vous sentez-vous habituellement lorsque quelqu’un vous parle en disant « tu » ? Personnellement, je peux me sentir un peu oppressée, moins libre et cela me donne envie de prendre de la distance avec l’autre. Le « tu » entrave la créativité et la souplesse des échanges. Il génère des rapports de nature dominant/dominé : l’un sait mieux que l’autre ce qui est bon ou pas, ce qu’il faut penser, dire, faire…

Cela commence très tôt dans notre vie puisque la relation klaxon est très pratiquée envers les enfants. Parents et enseignants ont souvent tendance à user et abuser du « tu ». Cela est assez contre-productif. Certes l’adulte est en position de force, de par son statut. Employer le « tu ne fait qu’aggraver ce déséquilibre et ne laisse pas d’autre choix à l’enfant que de se soumettre ou de s’opposer. Il n’accède pas à sa liberté d’être.

C’est pourquoi l’usage du « tu » est toxique. Il étouffe les relations au lieu de les rendre vivantes.

Si vous acceptez de laisser tomber l’usage du « tu » (si, si, c’est possible ;)), vous expérimenterez par vous-même une petite révolution. Celle de pouvoir dire à quelqu’un par exemple « je te demande de m’écouter », au lieu de « tu ne m’écoutes pas ».

J’espère que vous pourrez constater à quel point cela change la qualité des échanges et de la relation. Il s’agit bien de sortir d’un rapport de force : je ne sais pas à la place de l’autre ce qui est bon pour lui (mais par contre, je peux déjà savoir pour moi, ce sera déjà bien!). Ainsi, j’arrête définir l’autre, de vouloir lui dicter sa conduite mais je peux commencer à témoigner de moi, me définir, me positionner…

Chaque fois qu’il est possible, je vous propose donc d’abandonner la relation klaxon et d’utiliser le « je ». Pour cela, je vous invite à lire ou à relire mon article consacré à l’apprentissage du « je.

Bonne mise en pratique !

Je réponds à vos questions dans les commentaires, si vous en avez.

PS : si vous ne l’avez pas encore fait, je vous propose de vous abonner à mon blog, c’est gratuit et je vous enverrai une charte du bien-être relationnel, ainsi que les prochains articles.