Author Archive

Dire « je » ne suffit pas pour parler de soi

Je voudrais dans cet article revenir sur une règle d’hygiène relationnelle enseignée par la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, selon laquelle je parle de moi à l’autre et j’apprends à ne plus parler sur l’autre.

Pour simplifier, il s’agit effectivement de dire « je » le plus possible et « tu » le moins possible.

J’ai constaté parfois dans ma pratique professionnelle que certaines personnes s’en tiennent à cela et pensent qu’il suffirait de dire « je » pour bien communiquer.

L’idée en disant « je » est toujours de parler de soi et d’arrêter de parler sur l’autre. Or si je dis par exemple « je pense que tu exagères », il y a certes un « je » mais il s’agit d’une parole sur l’autre, donc non personnalisée.

Pour parler de soi, il s’agira donc d’arrêter de parler sur l’autre, même avec des « je pense », « j’espère », « je crois »…

Parler de soi signifie témoigner de ce que l’on a à l’intérieur de soi,  de ce que l’on vit,  de ce que l’on ressent… 

Je sais, cela pourra paraître difficile à beaucoup de personnes. Pourtant se positionner, exister dans une relation passe par cette étape.

Pour vous y aider, voici la question clé que vous pouvez vous poser chaque fois que vous êtes tenté de parler sur l’autre et de dire « tu » :

« qu’est ce que cela me fait ? » ou bien « qu’est-ce que je ressens ? »

Exemple : mon fils est en retard en rentrant de l’école. Je peux être tentée de le gronder et de lui dire : « tu es en retard, tu me fais des frayeurs, tu te fiches de ce que je ressens… » C’est-à-dire une culpabilisation : je fais porter à l’autre la responsabilité de ce que je ressens.

L’autre possibilité, que je vous propose, serait de se demander : qu’est-ce que je ressens quand mon fils rentre en retard de l’école ?

Peut-être de la colère, de l’inquiétude, du soulagement quand je le vois rentrer…

Il serait alors possible de dire cela simplement : « j’étais inquiète de ne pas te voir rentrer, je suis en colère par rapport à ce retard… ».

A travers ce « je », il y a une responsabilisation de la personne qui parle… et un espace pour celui qui écoute qui va pouvoir se positionner à son tour peut-être…

A chacun son bout de la relation… Je vous invite à tenter l’aventure !

Pour apprendre à parler de vous, je vous invite à consulter également cet article : « Mieux communiquer en disant « je » « .

Apprendre à refuser

Anaïs EUVERTE post on avril 14th, 2014
Posted in La communication relationnelle Tags: , ,

Peut-être faites vous partie des (nombreuses) personnes qui ont des difficultés à poser des refus. Dire non est une épreuve pour beaucoup de gens, c’est pourquoi ils préfèrent parfois dire oui « pour avoir la paix ».

Je vous renvoie sur ce point à un précédent article dans lequel je vous donne la différence entre le désir d’affirmation et le désir d’approbation.

Dire oui alors que nous pensons non ne nous rend pas service même si sur le moment, cela peut nous économiser un conflit ou une déception.

Le manque d’authenticité de notre comportement nous coûtera toujours d’une façon ou d’une autre, ne serait-ce que parce que nous ne serons pas reconnus tels que nous sommes vraiment.

Ainsi, je voudrais dans cet article vous rappeler d’une part qu’il est possible et souhaitable de pouvoir se respecter suffisamment pour oser dire non, et d’autre part vous donner quelques repères pour vous positionner de façon relationnelle, afin que la relation ne soit pas blessée par votre « non ».

D’abord je voudrais vous rappeler que vous n’avez pas besoin de vous culpabiliser lorsque vous dites « non ». En effet, vous n’êtes pas responsable de la réaction d’une personne à la suite de votre refus. Pour garder cela à l’esprit, je vous invite à utiliser l’écharpe relationnelle. Cet outil permet en effet de bien conscientiser que vous n’êtes responsable que de votre bout de la relation, et pas de celui de l’autre.

Vous êtes donc responsable de votre refus, pas de la réaction de l’autre, vis-à-vis de votre positionnement. Chaque fois que vous dites oui pour ne pas blesser l’autre, pour ne pas le décevoir, vous prenez une responsabilité qui n’est pas la vôtre et vous privez une personne de la possibilité d’être en relation juste avec vous. Vous ne lui laissez pas la chance de pouvoir se positionner à son tour.

D’autre part, voici quelques conseils pour formuler vos refus de façon relationnelle, c’est-à-dire d’une façon qui soit nourrissante pour vos relations.

1) Entendre la demande

Avant de vous précipiter à dire non, je vous invite à prendre le temps d’écouter ce que vous dit la personne et de donner de l’importance à cette demande. En effet, ce n’est pas parce que vous ne pouvez ou ne voulez pas y répondre que cette demande doit être disqualifiée.

Si une personne nous fait une demande, elle prend le risque de notre réponse, c’est pourquoi je vous invite à ne pas juger ou dévaloriser cette demande.

Je vous invite donc à écouter l’autre avec respect, jusqu’au bout.

2) Confirmer

Je vous propose ensuite d’utiliser l’outil de la confirmation pour signifier à l’autre que vous l’avez bien entendu.

Exemple : « Oui, j’ai bien entendu que tu souhaites que je t’accompagne à ce spectacle… »

Cela permettra à la personne de se sentir entendue, de conscientiser que son message est bien arrivé jusqu’à vous, ce qui est essentiel pour une bonne communication.

3) Se positionner

Enfin, il s’agit de donner votre réponse à la demande qui vous est faite, en disant « je », afin de bien vous positionner à votre bout de la relation.

Si je reprends mon exemple, je peux répondre « j’ai d’autres projets pour ce soir » ou « je ne partage pas le désir d’assister à ce spectacle »…

4) Différencier la demande et la personne

Si vous sentez que cela est nécessaire ou si vous constatez que la personne vit mal votre refus, il est toujours possible de préciser qu’il s’agit d’un refus par rapport à cette demande et non contre cette personne.

Exemple : « Ce n’est pas contre toi que je dis non, c’est par rapport à ta demande ».

Il est possible d’utiliser la visualisation pour cela : demander à la personne de prendre un objet pour montrer sa demande, afin de ne pas la confondre avec elle. De la même façon, prendre un objet pour montrer votre refus, afin que vous ne soyez pas confondu avec votre réponse.

Ainsi, en suivant cette trame : écouter la personne dans sa demande, confirmer que vous l’avez entendue, et vous positionner par rapport à cette demande et non contre la personne… vous avez toutes les chances que la personne entende à son tour votre refus. Vous aurez ainsi pris soin de votre relation avec cette personne.

Pour conclure, je vous invite à garder à l’esprit une phrase de Jacques Salomé :

  « c’est en osant dire non que j’ai appris à dire de vrais oui ».

 

Vidéo de Jacques Salomé à propos de la relation d’aide

Bonjour,

je tiens à partager avec vous cette vidéo de Jacques Salomé sur les pièges et les possibles de la relation d’aide.

Jacques Salomé illustre à l’aide de la visualisation comment il est possible d’aider l’autre sans le maintenir en dépendance 😉

 

Le principe des vases communicants dans nos relations

Avez-vous remarqué comme il peut nous arriver parfois de décharger sur une personne une frustration ou une colère que nous éprouvons par rapport à une situation qui n’a rien à voir avec cette personne ? Il s ‘agit du principe des vases communicants.

Il y a le vase communicant travail/couple. Par exemple, mon chef m’a fait des reproches concernant un dossier dans la journée et le soir, emplie de colère et d’un sentiment d’injustice, je vais m’en prendre à mon conjoint pour une « broutille » (le rangement des vêtements par exemple). Cela va bien sûr avoir pour effet de générer une tension voire un conflit et aussi de l’incompréhension de la part de mon conjoint qui peut-être sera surpris de l’intensité de ma réaction.

Le vase communicant relation de couple/relation parent-enfant fonctionne lui aussi très bien malheureusement. Il s’agit de décharger sur nos enfants les tensions que nous éprouvons dans notre relation de couple. Je suis frustrée ou triste de l’attitude de mon conjoint, alors je m’énerve très rapidement sur mes enfants. Ceux-ci subissent alors mes sautes d’humeur sans comprendre et peuvent ressentir de l’injustice.

Je pense que chacun de nous a déjà vécu de type de situation.

De façon encore plus inconsciente, il existe un vase communicant entre nos relations passées et présentes avec nos propres parents et celles que nous avons avec nos proches aujourd’hui. Ainsi, ce que nous n’avons pas réglé vis-à-vis de nos propres parents risque de resurgir dans d’autres relations. Si j’ai un conflit non réglé avec ma mère, je vais peut-être « décharger » cela d’une façon ou d’une autre sur mes enfants. Il en va ainsi notamment des violences reçues dans l’enfance qui peuvent, si l’on n’en guérit pas, être reproduites avec nos propres enfants, ou bien s’exprimer sur nous-mêmes par le biais de somatisations par exemple.

Ainsi, rien ne se perd : les émotions, les violences, les paroles, les actes circulent en nous et dans nos différentes relations. Si nous ne mettons pas de mots dans la relation concernée, nous allons d’une façon ou d’une autre nous exprimer ailleurs, à un autre moment… Et cela ne pourra pas régler la situation puisque nous n’aurons pas agi au bon endroit.

Alors comment sortir de ce système de vases communicants, ou au moins minimiser ses effets les plus néfastes ?

D’abord, en prenant conscience que nous avons différentes relations autour de nous, professionnelle, de couple, parent-enfant, familiale, amicale… Chacune est unique et demande à être traitée individuellement. Vous pouvez visualiser ces différentes relations avec des écharpes pour voir les couleurs, les textures uniques de chaque relation. Il s’agit de vivre nos relations, en ayant conscience de la personne qui se trouve en face de nous.

Ensuite, je vous propose de régler les choses au fur et à mesure dans chaque relation concernée. Si j’ai une demande à faire, un ressenti à exprimer, je le fais à la personne concernée. Inutile donc d’accabler mon partenaire de couple de mes problèmes au travail : je vais plutôt tenter de les régler. Il s’agira par exemple de dire notre frustration à notre chef, au lieu de la décharger sur notre conjoint.

D’ailleurs, cela permet de garder nos énergies pour régler les problèmes plutôt que d’en parler sans agir ;).

De même, il s’agira de dire à notre mari ou à notre épouse que nous avons mal vécu tel comportement, plutôt que de s’emporter sur nos enfants.

Je vous invite donc (une fois de plus 😉 ) à mettre des mots le plus souvent possible, à dire votre ressenti, à exprimer vos besoins à la personne concernée. Cela permettra de décharger votre tension intérieure, donc d’être plus disponible pour vos autres relations.

Enfin, quand mettre des mots n’est pas possible ou n’est pas suffisant, il est toujours possible de symboliser ce que nous avons à l’intérieur de nous pour ne pas le faire peser sur les autres.
Si je reprends mon exemple de difficultés au travail : en rentrant à la maison, pour être plus disponible pour mon conjoint et mes enfants, je peux prendre un objet pour symboliser mes préoccupations ou ma colère, ou tout autre chose qui m’encombre et je peux laisser cet objet dans l’entrée. Ainsi, je fais de la place en moi pour vivre d’autres choses, dans les relations présentes.

Au sujet des objets déposés dans l’entrée, il est possible de proposer cette démarche à chaque personne de la maison, ainsi chacun pourra déposer ce qui l’encombre et l’empêche d’être présent… Prévoir une grande boite 😉

Je vous parlerai prochainement plus en détails des démarches symboliques.

J’espère en tous cas que cet article vous aura donné quelques pistes pour communiquer plus en conscience dans chacune de vos relation.

NB :  Retrouvez-moi sur mon site pour connaître mes différentes activités :

http://www.lescheminsdelarelation.com

Comments are closed

Quand ce sont nos enfants qui nous permettent de grandir

photo blogChaque parent a déjà fait l’expérience de cela : nos enfants sont très habiles pour appuyer (inconsciemment) là où nous avons des fragilités, des faiblesses et des blessures. C’est ce qui rend le rôle de parent particulièrement difficile.

Ce processus n’est pas conscient, simplement nos enfants entendent ce qui n’est pas dit, ils écoutent avec leur cœur et ne s’arrêtent pas aux mots que nous prononçons pour les rassurer. Ils se trouvent directement en contact avec notre enfant intérieur.

Si nous sommes touchés par un comportement, si nous perdons le contrôle, si nous sommes en guerre…alors faisons ce travail d’introspection et demandons-nous : qu’est-ce qui est touché en moi pour que je ressente cela ? Là se trouve le nœud : le problème ne se situe pas chez votre enfant. Si vous êtes en difficulté face à un comportement de ce dernier, si vous êtes en colère, triste, désemparé, désespéré… c’est à vous d’entendre ce qui se passe pour vous, ce qui est réveillé de votre histoire. Il ne sert à rien de s’en prendre à l’enfant. Bien sûr, il est responsable de son comportement, mais il n’est pas responsable de vos émotions et de vos réactions.

Il s’agirait ici de pouvoir être à l’écoute de ce qui est touché à l’intérieur de vous : quelle partie blessée de votre être est réveillée? A quoi êtes-vous renvoyé dans votre histoire ?

Et sans doute, en prenant conscience de ce qui est réveillé en vous, vous dénouerez le nœud dans la relation avec votre enfant. Car il est probable que votre enfant n’aura plus besoin de se comporter de la même manière si vous avez mis en lumière et agi sur ce qui vous faisait souffrir. Les enfants tentent souvent de nous réconcilier avec notre histoire, de nous montrer là où nous avons mal… C’est une sorte de mission qu’ils prennent sur eux. Allégeons les en portant notre propre bagage !

Alors au lieu de les gronder, nous devrions en fait les remercier ! Nos enfants nous montrent le chemin.

Nous les élevons mais ce sont eux qui nous font grandir.

J’éprouve chaque jour à la fois la joie et la difficulté d’être maman et mère, c’est pourquoi j’écris cet article avec humilité, ayant conscience de l’ampleur de la tâche 😉

Je remercie mon fils de m’aider à grandir un peu plus chaque jour, en me montrant là où j’ai besoin d’avancer.

 

Etre femme aujourd’hui

Je partage avec vous cet extrait d’une conférence de Jacques Salomé, à laquelle j’ai eu le bonheur d’assister 🙂

 

 

 

 

Comments are closed

Etre fort, être fragile, qu’est-ce que ça veut dire ?

Anaïs EUVERTE post on mars 3rd, 2014
Posted in La relation à soi Tags: , ,

DSCN2655Aujourd’hui j’ai envie de vous proposer une réflexion sur le thème « être fort, être fragile »…. et plus largement sur notre besoin d’être reconnus tels que nous sommes.

Et je vais vous parler pour cela de mon expérience.

D’abord, il y a dans la Méthode ESPERE® une règle d’hygiène relationnelle qui nous enseigne à ne pas se mettre d’étiquette et à ne pas en mettre aux autres. Se mettre une étiquette, cela signifie se dire par exemple « je suis nulle », « je suis fragile »…. Au lieu de reconnaître par exemple que j’ai des difficultés à faire telle chose et une fragilité dans ce domaine. Lorsque nous nous mettons une étiquette, c’est comme si nous n’étions que cela. Si je dis que je suis fragile, c’est comme si je me confondais avec ma fragilité. Alors que si j’ai une fragilité, je ne suis pas que cela et j’ai peut-être aussi en moi des ressources et des forces.

Pendant longtemps, j’ai cru que je ne devais pas montrer mes fragilités, alors j’ai appris à les cacher et je me suis construit une sorte de masque de la fille forte. Je pensais comme cela être mieux acceptée par les autres. Je croyais qu’en montrant ma vulnérabilité, je serais forcément rejetée.

Cela avait beaucoup d’inconvénients. Comme je me montrais forte, les gens le croyaient pour la plupart, et il devenait de plus en plus difficile de montrer mes faiblesses. Or je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais un fardeau est toujours plus lourd lorsqu’on le porte seul, surtout si on doit sourire en même temps 😉

Pour partager son fardeau, encore faut-il pouvoir en parler, dire qu’il existe.

Or le plus étonnant dans cette histoire, c’est qu’à force de le faire croire aux autres, j’ai fini par y croire moi-même : croire que j’étais une fille forte. Mais au fond, je sentais bien que tout cela ne respirait pas l’authenticité et qu’une douleur vivait encore à l’intérieur de moi.

Lorsqu’un jour j’ai pu mettre à jour mes faiblesses et mes fragilités, celles-ci se sont déployées et ont pris toute la place. Je dois vous dire que ce n’était pas vraiment agréable. C’était un raz-de-marée, dont je craignais qu’il n’emporte toute ma vie sur son passage.

Heureusement non…Petit à petit, ces fragilités ont pu reprendre une place adéquate, au milieu des forces et des ressources pour composer un paysage de personnalité plus juste et plus authentique.

Ce que j’ai appris, c’est que je ne suis ni forte, ni fragile. Pour oser être moi, j’ai à accepter l’ensemble de ma personne et à la montrer au monde.

Si vous montrez votre part de fragilité aux autres, dites-vous que cela autorisera les autres à faire de même… et peut-être alors aurons-nous des relations plus authentiques.

A l’heure où il est facile de succomber à l’appel de la perfection et de la réussite dans tous les domaines, il me semble important d’avoir à l’esprit que nous sommes avant tout des êtres humains, pétris de doutes, de qualités, de lumière et d’ombre aussi…

En avoir conscience nous renforce. Montrer qui nous sommes vraiment nous fait grandir et nous ouvre à de vraies rencontres avec les autres.

Comme me l’a appris Jacques Salomé : « pour pouvoir être reconnu tel que l’on est, encore faut-il se montrer tel que l’on est ».

Et vous, quelle est la partie de vous que vous gardez pour vous par peur d’être rejeté, moqué ou désapprouvé ?

Ce peut-être une faiblesse mais aussi un talent, une qualité… Nous sommes parfois très ingénieux pour nous saboter.

Je vous invite à accueillir cette partie-là, à lui faire une belle place en vous… et aussi dans vos relations avec les autres.

Prendre soin de l’amour en nous

Anaïs EUVERTE post on janvier 27th, 2014
Posted in La relation à soi Tags: , ,

Fleurs dans la forêt.Au cas où vous vivez un deuil ou une séparation

Le plus difficile quand quelqu’un meurt ou se sépare de nous, c’est de rester seul avec tout l’amour que nous avons encore pour cette personne et dont nous ne pouvons plus témoigner au quotidien…

Cet amour devient inemployé, ce qui fait que nous avons parfois tendance à l’oublier ou à le nier… croyant que notre blessure liée à la perte sera ainsi moins forte. C’est un peu comme si nous gâchions tout le positif que nous ressentions pour cette personne.

Or ce n’est pas parce que cette personne ne vit plus à vos côtés que vous n’avez plus de sentiment pour elle.

Alors que faire de tout cet amour ?

Il est possible de réaliser une démarche symbolique pour faire vivre ces sentiments présents en nous au moment d’un deuil ou d’une séparation.

Vous pourriez par exemple symboliser cet amour par un objet et en prendre soin , vous relier régulièrement à cet objet. Personnellement, je trouve que les plantes ou les arbres font de très beaux symboles d’amour. Prendre soin d’une plante ou d’un arbre que vous avez planté, l’arroser régulièrement, venir lui parler… en conscience, en réalisant qu’il s’agit de l’amour que vous avez pour cette personne.

L’intérêt d’une telle démarche, c’est de pouvoir reconnaître nos sentiments, de pouvoir mettre des mots dessus…et aussi de nous relier un peu à cet part de divin présente en chacun de nous.

Peut-être que cela vous paraîtra farfelu. Certaines personnes me disent qu’il vaut mieux oublier, que se souvenir d’une personne qui nous a quitté est trop douloureux… Faire cette démarche, c’est vrai, n’enlève rien à la tristesse ressentie et qui sera présente le temps nécessaire.

Ce geste symbolique permet seulement de faire une place au beau, de ne plus le brider et de se respecter.

La force du symbolique, c’est de créer cette paix à l’intérieur de nous, quelle que soit la nature des événements.

Je vous souhaite de prendre soin de vos sentiments, de les respecter et de leur accorder une place. Cela vous donnera une force inouïe.

Quelques balises pour une année relationnelle !

Anaïs EUVERTE post on janvier 20th, 2014
Posted in Les relations humaines Tags: ,

Je vous livre quelques idées à piocher  pour passer une bonne année 2014 😉

1) S’autoriser à être imparfait… et autoriser les autres à l’être également 😉 !

Nous sommes nombreux à fonctionner avec des exigences de perfection. Cela peut parfois nous aider à nous améliorer mais c’est aussi une pression et surtout un but impossible à atteindre… Donc, je vous propose cette année de vous autoriser à l’imperfection et d’être vous-même simplement 🙂 Il ne s’agit pas de se complaire dans ses défauts, juste d’accepter ses failles, ses incohérences… avec le plus de bienveillance et d’humilité possible.

2) Donner une seconde chance à nos relations !

Être moins exigeant envers soi permet de l’être moins avec les autres également. Cela devrait nous inviter à donner une seconde chance aux autres et surtout aux relations que nous entretenons avec eux.

Il est souvent possible de dépasser un désaccord, de surmonter une crise. Je vous invite à expérimenter cela.

Souvenez-vous qu’une relation est vivante, elle rencontre des hauts et des bas, des difficultés et des moments heureux.

3) Nourrir nos relations

La relation étant un organisme vivant, elle a besoin d’être entretenue, nourrie… à défaut, elle risque de dépérir…

Comment faire? D’abord en consacrant du temps aux relations qui sont importantes pour nous.

Et plus que le temps passé ensemble, c’est la qualité de ces moments qui sera bien sûr la plus importante. La communication est un excellent moyen de vivre des relations de qualité.
Plus vos relations sont proches, plus il sera important de pouvoir partager de façon profonde et authentique. Pouvoir notamment dire ses ressentis, parler de son histoire personnelle… c’est-à-dire de ne pas se contenter de raconter des faits : s’impliquer davantage dans la communication.

4) Distinguer les relations

C’est-à-dire traiter ce qui concerne une relation dans cette relation, et pas ailleurs !

Par exemple, si j’ai une difficulté avec mon collègue, j’essaie de la traiter avec ce dernier… et de ne pas reporter ma frustration ou ma colère sur mon conjoint ou mes enfants !

5) Régler les conflits au fur et à mesure

Mieux vaut traiter les choses quand elles se présentent plutôt que les ressasser pendant des jours.

Si vous êtes mal à l’aise avec un comportement, en difficulté avec les propos d’une personne, s’il existe des tensions, je vous suggère de dire les choses au fur et à mesure, telles que vous les ressentez. Cela permettra de clarifier la relation et de ne pas laisser s’accumuler les non-dits.

Voilà mes quelques balises pour 2014 ! Si vous avez des commentaires ou des questions, vous pouvez me les écrire, j’y répondrai avec plaisir.

Vous pouvez aussi consulter mon article sur les 10 façons de mieux communiquer.

Bonne mise en pratique !

Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez vous abonner à mon blog (gratuitement) afin de recevoir régulièrement les nouveaux articles.

Choisir ses résolutions… et les tenir !

Anaïs EUVERTE post on janvier 13th, 2014
Posted in La relation à soi Tags:

Le mois de janvier est traditionnellement celui des bonnes résolutions.

Je vous propose de vous appuyer sur cette coutume bien connue pour vous épanouir un peu plus cette année… et je vous livre dans cet article mon chemin en 3 étapes pour vous aider à tenir vos résolutions 🙂

Étape n°1 : Bien choisir ses résolutions

C’est l’étape la plus importante, qui conditionne la réussite de nos engagements.

Il existe de mauvaises « bonnes résolutions » : celles qui viennent des autres et non de nous-mêmes, celles que l’on s’inflige au lieu de les choisir avec joie, celles qui sont hors de notre portée, sans égard avec nos possibilités…

Vous avez certainement connu comme moi des résolutions vite envolées passé le mois de janvier. Cela peut être décourageant et démotivant.

L’échec de nombreuses « bonnes » résolutions vient du fait que nous ne prenons pas le temps de bien les choisir.

Une résolution, c’est une décision que nous prenons.

Quand vous prenez une résolution, je vous invite à vous demander ce qui motive cette décision, quelle est son importance pour vous ainsi que sa fonction. Est-ce que cela va vraiment contribuer à votre bien-être et à votre bonheur ? Vous poser ces questions est fondamental car cela va conditionner votre investissement dans la poursuite de vos objectifs et donc la réussite de votre projet.

Je prends l’exemple de la résolution classique d’arrêter de fumer. Si vous êtes dans cette situation, je vous invite à vous demander d’où vient cette décision : est-ce la pression de votre famille ou de votre médecin ? Est-ce un réel désir présent à l’intérieur de vous ? Car le paradoxe, c’est que beaucoup de personnes commencent à fumer pour être approuvées par les autres… et s’arrêtent pour cette même raison…

Or si ce n’est pas un désir authentique et que vous prenez cette résolution pour faire plaisir aux autres ou parce que vous vous y sentez obligé, alors il n’y a rien de surprenant à ce que des difficultés apparaissent pour tenir cette résolution 😉

Arrêter de fumer, être assidu en cours, réussir ses examens, maigrir, rencontrer l’âme sœur, faire du sport ou de la musique… toutes les résolutions sont bonnes du moment que ce sont les vôtres et qu’elles ne font pas de mal !

Je vous invite donc à vous écouter et à prendre des résolutions conformes à vos désirs 🙂

Ce qui revient à écouter vos désirs. Vous voyez, les bonnes résolutions, c’est finalement beaucoup plus profond qu’il n’y parait 😉

Et si résolution pouvait se combiner avec plaisir ? Le plaisir est un puissant moteur de changement et d’épanouissement. Décider des choses qui vous font plaisir et les formuler de façon positive sont de merveilleux atouts pour réussir à mettre en œuvre vos résolutions.

Cela voudrait dire, par exemple, qu’au lieu de prendre la résolution d’arrêter de fumer, qui pourrait être perçue comme une privation, je pourrais décider plutôt de mieux respirer ou de prendre soin de ma santé. Bien sûr, je vous parle d’un plaisir qui n’est pas forcément immédiat, qui peut s’éprouver à plus ou moins long terme. Mais la seule perspective de cette bonne santé est déjà un plaisir, non ?

Je vous invite à imaginer comment ce serait de mieux respirer, d’être en bonne santé, de réussir telle ou telle chose dans votre vie. Prenez le temps de vous représenter tous les bénéfices que vous auriez à vivre cette situation.

Pour  vous y aider, vous pouvez faire régulièrement l’exercice suivant : prendre 5 minutes pour vous relaxer, vous allonger, fermer les yeux et imaginer que vous réalisez votre résolution. Sentez ce que cela fait dans votre corps, imprégnez -vous de ces sensations.

Lorsque vous avez fini ce moment de relaxation et de visualisation, je vous invite à noter ou à dessiner ce que vous avez ressenti. Cela vous permettra d’ancrer ces sensations en vous et de donner un moteur à votre motivation. Si cette résolution est vraiment importante pour vous, je vous propose de faire cet exercice très régulièrement, une fois par semaine par exemple.

Il s’agit donc de mettre du sens dans vos résolutions, de pouvoir vous rappeler régulièrement pourquoi vous avez pris cette décision.

Cela implique de choisir des objectifs réalistes et réalisables. Si ce que vous décidez est complètement hors de vos possibilités, il sera impossible de les atteindre et vous risquez de vivre un échec.

C’est pourquoi, je vous invite à choisir peu de résolutions, mais de qualité : 2 ou 3 résolutions me semble être un nombre suffisant pour pouvoir y mettre la conscience et l’attention nécessaires et s’y consacrer. Car tout cela constitue un préalable, ensuite, il s’agit de passer à l’action !

Étape n°2 : Une démarche symbolique pour vous engager dans votre résolution

Il s’agira de noter cette résolution sur un papier et de l’afficher chez vous ou bien de la symboliser par un objet. Cette démarche de symbolisation présente dans la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, vous permettra de faire une place à votre résolution, de vous la rappeler au quotidien et de prendre conscience de son importance dans votre vie.

Étape n°3 : Du concret !

Et maintenant, place à l’action : une fois que vous avez bien choisi vos résolutions et que vous vous êtes engagés à les tenir, quelles actions concrètes mettez-vous en place pour réaliser votre résolution ? Quel est votre plan ?

Si vous avez décidé de réussir un examen, par exemple, quel sera votre rythme d’apprentissage, de révisions pour y parvenir ? Il est souhaitable d’établir un planning pour pouvoir réaliser ce type d’objectifs. Plus votre plan sera détaillé, mieux c’est !

Je vous invite à faire le point régulièrement pour savoir où vous en êtes dans vos engagements envers vous-mêmes.

Voilà,  je vous souhaite de concrétiser tout ce qui vous tient à cœur.

Cet article participe à l’événement interblogueurs « Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions » sur le blog « Des livres pour changer de vie ». Je lis ce blog régulièrement et pour tout vous dire mon article préféré sur ce blog est : 3,5 techniques simples pour moins de bêtises et plus d’intelligence avec la diète médiatique.

Cliquer ici pour voter pour mon article si vous l’avez apprécié 🙂

Comments are closed