Bonjour,
Je partage avec vous cette vidéo d’un atelier animé par Guy Corneau et Jacques Salomé, sur le thème de la relation de couple.
Je vous souhaite un bon moment 🙂
https://youtu.be/PA7bA54huv0
Bonjour,
Je partage avec vous cette vidéo d’un atelier animé par Guy Corneau et Jacques Salomé, sur le thème de la relation de couple.
Je vous souhaite un bon moment 🙂
https://youtu.be/PA7bA54huv0
Je réponds aujourd’hui à une question de Diane :
« Bonjour, Je voulais vous demander conseil, que feriez-vous d’une relation avec une personne qui souffre d’un trouble de personnalité narcissique? Auriez-vous le goût de vous sauver à toute vitesse ou vous seriez tentée de poser un geste, une action pour entretenir cette relation amère? Merci de votre réponse »
Je vous remercie, Diane, pour votre question, qui va me permettre de vous parler de la responsabilisation.
Ma première remarque sera de vous inviter à distinguer cette personne et la relation que vous avez avec elle.
Si le trouble de personnalité se trouve chez cette personne, la relation, elle, existe entre vous deux et vous en êtes coresponsables. Ainsi, de mon point de vue, la relation n’est pas « amère » seulement du fait de la personnalité narcissique de l’autre… Il serait d’ailleurs bon de savoir si ce trouble a été diagnostiqué médicalement ou si l’expression vient de vos propres observations.
Attention en effet à la « psychologisation » des relations qui nous conduit parfois à mettre des étiquettes sur des personnes… Cela nous permet d’ailleurs de faire l’économie d’une remise en question personnelle, puisque c’est l’autre qui a un trouble de personnalité 😉 . Rappelons-nous qu’il est toujours plus facile de voir chez l’autre ses travers et ses difficultés plutôt de que de voir les nôtres…
Dire que l’autre a un trouble de personnalité peut vous amener à vous victimiser et à lui donner systématiquement tort.
C’est pourquoi, voici les questions que je vous inviterais à vous poser :
– Comment vivez-vous cette relation ?
Nous n’allons pas nous occuper de l’autre, dans cet exercice, ni de ses troubles, ni de ses comportements. Il ne s’agit pas de le juger, de l’étiqueter ou de parler sur lui, simplement de vous demander comment vous vivez cette relation. Est-elle bonne pour vous ?
Vous pouvez ainsi faire le point sur ce que vous vivez : conscientiser ce que vous recevez et ce que vous donnez.
Comment cette relation est-elle alimentée? Par quels types de mots, de gestes, de comportements? Cela est-il satisfaisant pour vous?
Prenez le temps de faire ce travail par écrit et le plus sincèrement possible.
Vous pouvez faire le point depuis le début de votre relation, et lister le positif et le négatif vécus avec cette personne.
– Quelle est votre part de responsabilité dans ce qui se passe ?
Quel que soit l’état de la personnalité de l’autre personne, vous êtes coresponsable de la relation. Nous sommes responsables à 50% des relations que nous vivons.
Pour grandir, pour évoluer et ne pas répéter sans cesse les mêmes schémas, il est indispensable de prendre la responsabilité de ce que nous vivons.
Je vous propose de vous interroger sur la dynamique relationnelle présente avec cette personne et sur la façon dont vous y collaborez.
Pour que ce soit plus concret, je vous donne un exemple : si votre ami oublie un rendez-vous qu’il a avec vous, il est responsable de son oubli. De votre côté, vous êtes responsable de votre réaction face à cette situation : allez-vous vous mettre en colère, bouder, allez-vous mettre des mots et vous expliquer ou vouloir lui faire payer plus tard cet oubli? Allez-vous lui prêter des intentions, vous sentir rejetée…?
Il s’agit donc de regarder comment vous faites avec ce qui vous arrive, comment vous vous en débrouillez, comment vous alimentez (peut-être) le conflit.
Ce n’est pas facile de faire ce travail, car la tentation est grande de faire peser sur l’autre l’entière responsabilité de ce qui se passe. Il y a des zones aveugles à l’intérieur de nous, des endroits obscurs qui co-créent les rencontres et les relations difficiles.
Il faut beaucoup de lucidité et de courage pour les débusquer et accepter notre part de responsabilité dans la relation.
Il est possible pour cela de se faire aider, éventuellement avec un praticien ESPERE®, pour y voir plus clair.
– Que pouvez-vous changer dans cette relation ?
A votre niveau, vous ne pouvez jamais changer l’autre mais vous pouvez transformer la relation que vous avez avec lui.
En commençant à vous respecter, à vous positionner, à dire ce que vous ressentez, à refuser certains comportements qui ne sont pas bons pour vous…
Je vous invite, pour cela, à vous servir de la Méthode ESPERE® : les moyens de mieux communiquer et l’écharpe relationnelle.
La relation est un canal dans lequel circulent des messages. Si trop de messages négatifs ont circulé, alors le tuyau est encrassé 😉 Dans ce cas, il peut être utile de nettoyer la relation, c’est une démarche que nous proposons en Méthode ESPERE® qui consiste notamment à restituer symboliquement le mauvais reçu dans la relation, afin que cela n’encombre plus les échanges.
Après avoir fait ce travail d’introspection et de remise en question, soit vous pourrez décider d’améliorer la relation, soit vous constaterez que vous désirez arrêter la relation… pour vous respecter.
Dans tous les cas, ce sera en fonction de vous, de vos besoins, de vos limites, de vos attentes… et non en fonction de l’autre.
En conclusion, je vous livre cette parole que j’ai entendue de Jacques Salomé et qu’il adressait à une femme qui se plaignait qu’un homme ne la respectait pas :
« ce n’est pas lui qui ne vous respecte pas, c’est vous qui ne vous respectez pas en restant dans cette relation ».
Oui, je crois vraiment que la réponse est à l’intérieur de vous seulement…
Je vous souhaite le meilleur.