Oser être soi

Anaïs EUVERTE écrit le 11 novembre 2020
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Si vous faites partie des gens qui se disent « je ne peux pas lui dire, ça va lui faire de la peine… »

« Je ne peux pas refuser, il va m’en vouloir… »

« Je suis obligé d’accepter, pour lui faire plaisir… »

… ou bien si vous faites partie des gens qui disent cela aux autres…

Alors cet article s’adresse à vous !

Cette tendance à faire croire aux gens (enfants ou adultes) qu’ils sont capables de rendre les autres malheureux est le terreau des relations toxiques.

En réalité, personne ne rend malheureux (ni heureux, d’ailleurs) personne. Cela vous choque ou vous dérange peut-être.

C’est sans doute parce que beaucoup d’entre nous ont grandi avec l’idée que nous rendions nos parents tristes, malheureux ou heureux… nous avons probablement intégré cette donnée dans nos relations aux autres et nous sommes dans une sorte de dépendance relationnelle. Cette dépendance se traduit justement par le fait de vouloir faire plaisir à l’autre et de ne pas lui provoquer de déception.

Cet objectif peut apparaître comme louable. D’ailleurs, la générosité, l’altruisme et le sacrifice ne sont-ils pas valorisés dans notre société ?

Mais regardons de plus près les raisons qui nous poussent à agir ainsi.

On croit qu’on agit par respect de l’autre, mais il s’agit d’un pseudo-respect, d’une pseudo-protection de l’autre. En effet, nous agissons beaucoup plus par peur du rejet ou de l’abandon. Car que se passerait-il si nous étions plus souvent nous-mêmes ? Que se passerait-il si nous disions enfin non à ce dont nous ne voulons pas ? Quelle est cette catastrophe que nous redoutons tant ?

Ce dont nous avons peur au plus profond, c’est de ne plus être aimés, appréciés, comme nous l’avons craint peut-être lorsque nous étions enfants et tellement dépendants des adultes… Voilà ce qui ce cache souvent derrière cette peur de faire du mal ou de la peine aux autres. Nous cherchons à nous protéger du rejet.

Dépasser cette peur est nécessaire si l’on veut grandir et sortir de la dépendance affective.

Vous allez réaliser qu’il y a pas de catastrophe à être soi-même… La seule catastrophe possible ou plutôt le seul dommage qui existe vraiment, c’est le gâchis que représente une existence non vécue pleinement, des relations inauthentiques, des rencontres ratées, des vies passées à faire semblant…

Il n’y a pas de catastrophe car vous n’êtes pas responsable des émotions et des réactions des autres.

Vous n’êtes pas non plus chargé de leur bonheur.

La vérité, c’est que nous sommes tous profondément libres et responsables.

Les autres n’ont pas de pouvoir sur nous. Ils n’ont de pouvoir que celui que nous leur laissons.

Alors, oui, vous avez le droit de refuser ce qui n’est pas bon pour vous ou ce dont vous n’avez pas envie. Je dirais même que nous avons le devoir de vivre notre vie et non celle des autres, et donc d’arrêter de penser à la place des autres et de guetter leurs réactions.

Oui, il est possible d’oser se dire et dire : je te respecte suffisamment pour être moi-même avec toi. Je t’estime suffisamment pour cela.

Je crois qu’être soi-même, ce n’est pas avoir un jour une révélation sur son destin, sa carrière professionnelle ou une rencontre amoureuse… ce n’est pas changer sa vie depuis l’extérieur.

Être soi, c’est surtout pouvoir être à l’extérieur ce qu’on est à l’intérieur.

Encore faut-il avoir conscience de ce qui se passe à l’intérieur de soi et c’est un voyage passionnant et courageux que de partir explorer sa vie intérieure.

Je vous souhaite le meilleur.

2 responses .

  1. Cécile dit :

    Merci Anais pour cette piqûre de rappel qui tombe tellement à pic :)!!!