C’est peut-être l’étape la plus délicate. Lorsque nous sommes confrontés à une épreuve, nous sommes parfois dans le déni de ce qui nous arrive ou alors dans la révolte… Cela est tout à fait compréhensible.
Pour traverser l’épreuve cependant, il s’agira d’accepter ce qui nous arrive. Accepter signifie accueillir et c’est cela qui pourra paraître insurmontable à beaucoup de personnes : comment accepter cet événement douloureux, comment l’accueillir alors que nous n’en voulons pas?
Paradoxalement l’acceptation peut être libératrice, elle est un lâcher-prise face à ce qui nous arrive. Elle ne signifie pas que nous sommes d’accord ou satisfaits avec cela, simplement nous disons en quelque sorte : « oui, c’est bien à moi que cela arrive, cet événement fait partie de ma vie ».
Accepter signifie prendre acte de ce qui se passe, ne plus s’en défendre ou s’en protéger, ne plus faire comme si cela n’existait pas ou ne nous affectait pas.
Cette première étape est essentielle pour grandir dans l’épreuve.
2) S’écouter
En acceptant ce qui nous arrive, nous allons accéder à nos émotions de façon authentique. Quels sont les ressentis qui nous habitent : peur, colère, tristesse, désespoir? Ces émotions auront besoin d’être entendues, exprimées peut-être à quelqu’un en capacité d’écouter.
Je vous invite à écouter vos ressentis face à ce qui vous arrive et à en prendre soin. Nous avons parfois tendance à nous dire : « je ne vais pas me laisser abattre, il ne faut pas que je sois triste… ». C’est l’idée qu’il faudrait être forts et ne pas vivre nos émotions, comme si celles-ci étaient synonymes de faiblesse.
Au contraire, les émotions sont la preuve que nous sommes en vie. Elles sont une vague éphémère : une émotion ne dure pas, elle ne fait que passer dans notre histoire.
Sachez être à l’écoute de vos émotions et peut-être entendrez-vous le langage dont elle sont porteuses. Car les émotions sont le langage de notre histoire, elles nous disent que quelque chose en nous a été réactivé, une blessure ancienne par exemple, au gré de l’événement vécu. Peut-être parviendrons-nous ainsi à faire le lien entre ce que nous vivons au présent et cette situation du passé et ainsi à faire un pas en direction de la réconciliation avec notre histoire.
3) La suite vous appartient
Que voulez-vous faire de cette situation et de ce qui vous arrive? Quel enseignement tirez-vous de cette épreuve?
Vous n’êtes pas forcément responsables de ce qui vous arrive, mais vous êtes responsables de ce que vous en faites.
Dans certains cas, peut-être pourrez vous changer la situation en elle-même. Par exemple, si vous avez un conflit avec quelqu’un peut-être pourrez-vous faire un pas vers cette personne et tenter de sortir du conflit.
Dans d’autres cas, la situation en elle-même ne pourra pas être changée : deuil, licenciement…
Pourtant, même dans ces situations, il nous reste encore une liberté : nous pouvons changer de regard sur ce qui nous arrive et en tirer une force pour rebondir.
Oui, il est possible de ne pas ajouter de malheur au malheur, il est possible de ne pas condamner sa vie suite à une épreuve.
Cette suite que vous choisirez de donner à ce qui vous arrive ne sera peut-être pas immédiate, peu importe. Le simple fait de savoir qu’il est possible de changer de regard sur les choses est extrêmement libérateur.
Je vous souhaite de toujours avoir en vous cette liberté de pouvoir changer de regard sur les événements.