Je partage avec vous aujourd’hui cet article très personnel que je n’avais pas osé poster cet été. Ce matin, je me demandais ce que je pourrais partager avec vous et je suis retombée sur ce brouillon, un article que j’avais commencé à rédiger puis mis de côté… Et je me suis dit que je vous devais bien cet article plus intime 😉
Au mois de juin dernier, je me trouvais au colloque de l’Institut ESPERE International, un moment de rassemblement et de partage pour tous les praticiens et les personnes intéressées par la Méthode ESPERE®. C’est un événement vivifiant, stimulant qui me donne toujours envie d’aller plus loin dans la transmission de cette approche des relations humaines.
Ce colloque était pour moi particulier car j’avais été élue juste la veille comme membre du conseil d’administration de l’Institut… Et puis j’ai reçu beaucoup de messages positifs de certains parmi vous, lecteurs mon blog, et qui m’ont félicitée. J’ai aussi eu la joie de faire une intervention sur le thème de la violence conjugale et j’en ai reçu également des compliments.
En résumé, j’ai été comblée de messages positifs émanant de belles personnes…
Pourtant, dans le train qui me ramenait chez moi, j’ai pris conscience que depuis 2 jours, je ne vivais pas pleinement dans la joie. J’ai senti à quel point ma difficulté à recevoir est encore là, plus masquée et pourtant bien présente. C’est un peu comme si tous ces messages glissaient sur moi, comme si je me retenais de me réjouir. Oui, il y a une partie de moi qui ne peut s’abandonner pleinement à la joie d’être appréciée, reconnue, reliée aux autres… J’accueille les messages positifs car je sais à quel point c’est bon pour quelqu’un de sentir que ses paroles sont reçues. Mais dans la relation que j’entretiens avec moi-même… c’est une autre histoire. Accepter de laisser ces mots venir toucher vraiment mon cœur, ce serait sans doute apprendre que moi aussi je peux être heureuse et en plein dans la lumière.
Alors autant vous le dire et le redire : c’est bien nous-même qui nous vitalisons ou nous maltraitons avec les messages que nous recevons…
Pour que les messages positifs se fraient un chemin en moi, il s’agirait qu’ils trouvent un écho à l’intérieur de moi, un terrain fertile pour les accueillir… donc que je continue ce travail pour enlever les mauvaises herbes et autres croyances qui me répètent que je n’ai pas le droit de rayonner 😉 Et je vous invite à faire de même, car c’est bien à l’intérieur de nous que se trouvent nos limites…
J’apprends à trouver un chemin vers les possibles de cette joie, chemin sans prétention, chemin tranquille… de l’amour de moi à l’acceptation du bon en moi.
« Il faut créer beaucoup de vide en soi pour naître au recevoir » nous dit Jacques Salomé.
Je n’avais pas perçu à quel point ce dénuement serait une aventure vers plus de vie.
Car au fond, quand on se laisse atteindre au plus profond de soi, il n’y a plus que cette joie, celle d’être bien vivant… ici et maintenant.
Je vous souhaite une merveilleuse journée… la joie au coeur 🙂
Merci pour ce beau témoignage Anaïs ! Je sais qu’il n’est pas évident de poster des articles très personnels, aussi je voulais te témoigner que le reçois bien comme un beau cadeau que tu me fais de cette authenticité. Belle journée !
Merci Gaëlle pour ton retour. Ca fait vraiment sens pour moi d’écrire des articles personnels, de témoigner de moi aussi auprès des personnes que je reçois…
A bientôt !
C’est extraordinaire cette synchronicité !
J’ai commencé hier après-midi un article sur la difficulté que j’éprouve à recevoir…je l’ai vécu GRACE à une situation avec mon mari !
Je te remercie beaucoup pour cet article !!
Bises à toi, Anne-Valérie
Merci Anne-Valérie, oui c’est une belle synchronicité et je suis sûre que la difficulté à recevoir concerne bien d’autres personnes 😉
Bien à toi,
Anaïs
Merci Anaïs . Je reconnais ton courage d’avoir oser te dire, Ton humilité. Ce texte me parle. …Merci
Merci Marie-Christine, je suis touchée par ton commentaire 🙂
Quand le maître semble si solide, si imprégné de sa méthode, l’élève peut se dire qu’il n’arrivera jamais à un tel état de perfection et se décourager dans sa pratique . Merci Anaïs de montrer cette faiblesse que tu as envie d’accueillir et de travailler en toi. C’est, je trouve, un beau cadeau. Moi, ça m’aide a avancer et progresser en méthode ESPERE. Bravo pour ton courage. Et surtout merci.
Merci beaucoup Pascal, oui il est important de voir aussi que les personnes qui nous accompagnent sont humaines, empreintes de fragilité et de zones d’ombre… comme tout un chacun ! Si je me suis plongée dans la Méthode ESPERE, c’est bien que j’en ai besoin au quotidien de ma vie 😉
Magnifique témoignage de conscience. Du coup envie de te partager comme un cadeau d’encouragement pour ta vie personnelle un certain éclairage la vidéo conférence de Jean-Jacques Crèvecoeur , les neuf compétences d’un être humain conscient. Je trouve que là tu entres vraiment dans le savoir être ! Amicalement en remerciement de tout ce que ton blog m’apporte…
Merci Béatrice pour ton retour et ce partage que j’irai voir 🙂
Bien à toi.