Accepter ses émotions au travail

Au travail, plus qu’ailleurs, nous sommes souvent dans des attitudes de protection qui consistent à cacher nos émotions ou à les réprimer.

Il y a parfois un discours selon lequel l’individu dans le cadre de son travail se devrait de mettre de côté ses affects et sa vie personnelle… comme si nous étions deux personnes différentes, dans notre vie personnelle et dans notre vie professionnelle.

Il est vrai que les émotions n’ont pas bonne presse dans notre société en règle générale. Face à une personne émue, nous pouvons nous sentir désarmés, mal à l’aise, touchés nous aussi à notre tour ;). Et que faire de tout cela au travail?

Il existe aussi une croyance assez répandue selon laquelle lorsque nous exprimons nos émotions, nous montrons notre faiblesse. C’est vrai que parfois sommes plus vulnérables quand nous sommes émus… mais ce n’est pas le fait de cacher ou pas ce que nous ressentons qui rend fort ou vulnérable. Au contraire une personne qui accepte ses émotions peut plus facilement les gérer.

Les émotions sont ce qui est vivant en nous, elle viennent de notre être profond, elles disent quelque chose de vrai, d’authentique. Les nier revient à se bâillonner et cela peut avoir des répercussions importantes sur notre santé et nos relations. Car, vous le savez comme moi, ce n’est pas parce que l’on cache quelque chose qu’il n’existe plus 😉

Je vous propose de prendre un exemple. Edwige, salariée d’une entreprise, vit mal l’arrivée de la nouvelle stagiaire qui va s’occuper d’un dossier traité habituellement par Edwige. Cette décision a en effet été prise sans la consulter. Si Edwige n’accepte pas son émotion de colère face à cette situation, elle va peut-être la garder enfouie en elle puis la retourner inconsciemment contre la nouvelle stagiaire… qu’elle ne pourra pas supporter.

A l’inverse, si Edwige acceptait son émotion de colère, elle pourrait aller voir son chef, lui faire part de ce qu’elle ressent, de son incompréhension, demander des explications, voire même demander à conserver ce dossier si tel était son désir. Quelle que soit l’issue de la situation, en ouvrant ce dialogue et en acceptant de dire comment elle vit les choses, Edwige évitera que reste enkystée en elle cette colère et elle sortira du non-dit. En exprimant nos émotions, nous pouvons désamorcer un possible conflit ou au contraire mettre en paroles un conflit latent… ce qui est toujours bénéfique !

Je vous invite donc à exprimer vos émotions, chaque fois que cela est nécessaire, y compris au travail. Il ne s’agit pas de s’épancher complètement, simplement de pouvoir dire : « je suis en colère », « je suis triste », « je suis gêné »… afin de vivre des relations plus authentiques, y compris au travail 🙂

Je vous souhaite un très bon week-end !

PS : si cette thématique vous intéresse, j’organise un atelier sur les relations professionnelles le 23 novembre à Château-Thierry, vous pouvez cliquer ici pour avoir plus d’informations.

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