Savoir écouter permet de rencontrer les autres de façon authentique.
La Méthode ESPERE® permet un apprentissage d’une écoute différente de celle qui est pratiquée habituellement.
Il s’agit bien d’un apprentissage, puisque même si nous croyons être à l’écoute des autres, rares sont les fois où nous proposons réellement cette présence active et disponible à autrui.
En effet, il est fréquent de confondre écouter et rassurer. Par exemple, si ma sœur est triste car son petit ami l’a quittée et que je lui dis « ne t’inquiète pas, 1 de perdu, 10 de retrouvé ! »… Je ne l’écoute pas, je ne reçois pas sa tristesse… elle ne peut pas se sentir entendue et acceptée.
Voici donc quelques conseils si vous souhaitez développer vos capacités d’écoute.
1) Choisir d’écouter
Cela vous paraît peut-être évident mais il me semble important de rappeler que si je subis le discours de l’autre, je risque de ne pas proposer une écoute de qualité.
L’écoute, en effet, n’est pas un dû : ce n’est pas parce qu’une personne a quelque chose à dire, que je suis disponible et que j’ai le désir de l’écouter 😉 .
Je vous propose donc de choisir de vous mettre à l’écoute. Vous seul êtes responsable de vos oreilles 😉
De cela dépendra vraiment la qualité de l’écoute que vous proposerez.
2) Se rendre disponible
Si nous avons fait le choix de proposer notre écoute à quelqu’un, cela va prendre un peu de temps sans doute, je vous invite donc à vous rendre disponible pour pouvoir écouter pleinement.
La disponibilité concerne aussi notre état intérieur… Si nous avons une contrariété, une préoccupation à l’intérieur de nous, il nous sera plus difficile d’écouter.
3) Faire le vide à l’intérieur
Il s’agit alors de rentrer dans l’écoute. Plus rien ne me gêne à l’intérieur, je suis en paix, alors je peux écouter, je peux entrer dans le monde de l’autre, je peux découvrir ce qu’il vit.
Cela va me permettre de développer de l’empathie, c’est-à-dire cet effort de compréhension et de prise en compte du cadre de référence et des valeurs de l’autre, comme si on était à sa place.
4) S’ouvrir à l’autre
S’ouvrir à l’autre, c’est accueillir tout ce qui vient de lui : ses paroles, mais aussi ses silences, ses hésitations, ses contradictions… et tout le langage non-verbal (gestuelle, corps…) et para-verbal (voix, intonation…).
La capacité d’ouverture est proportionnelle à notre liberté intérieure vis-à-vis de nos propres résonances. Je ne peux écouter librement et paisiblement que si cela ne résonne pas en moi. L’un des obstacles majeurs à l’écoute est en effet le retentissement, ce qui est réveillé en moi par ce que dit l’autre.
Si la souffrance de l’autre par exemple fait écho à la mienne, l’écouter va me sembler insupportable.
5) Écouter la personne plutôt que ce dont elle parle
L’écoute centrée sur la personne est un concept qui a été mis en lumière et développé par Carl Rogers.
Il s’agit, lorsqu’une personne parle, de garder notre attention sur elle et non sur ce qu’elle raconte. Quoi qu’elle dise, cela consiste à se demander comment elle le vit.
Si votre amie vous parle de son père qui est malade, par exemple, vous pourriez être tenté de poser moult questions sur l’état de santé de son père, ses traitements etc… Or le plus important n’est-il pas de se demander comment votre amie vit cela, comment elle se sent dans cette situation?
Cette forme d’écoute permet vraiment de rencontrer l’autre au plus près de ce qu’il vit.
6) Pratiquer l’écoute active
Écouter, ce n’est pas simplement se taire 😉 C’est un peu plus que cela.
La parole de l’écoutant et toute son attitude doivent pouvoir signifier à l’autre qu’il est entendu et l’encourager à aller au bout de sa parole.
Pour cela des questions peuvent être posées, de préférence des questions ouvertes, qui permettent d’en savoir plus. Les questions ouvertes, sont celles par lesquelles on peut répondre par autre chose que oui ou non. Elles commencent par « comment », « qu’est-ce que… », « quand », « où »…
Attention toutefois à veiller à ne pas être intrusif par le questionnement.
7) Permettre à l’autre de se relier à ses ressources
Je vous invite à développer une écoute participative, c’est -à-dire de permettre à la personne de trouver un chemin vers ses propres ressources.
Quand une personne rencontre un problème et qu’elle cherche votre écoute, ce n’est pas de votre solution dont elle a besoin… C’est de la sienne 😉
Si vous écoutez avec empathie, la personne aura cette possibilité fabuleuse de pouvoir à l’aide de votre écoute cheminer vers elle-même, de s’entendre et de se relier à ses propres ressources.
C’est un magnifique cadeau à lui faire…