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La différence essentielle entre s’exprimer et communiquer

Une des choses que j’entends régulièrement quand je parle de communication, c’est « moi, je sais communiquer, je n’ai pas de problème de ce côté-là, je dis tout ce que je pense ! ».

Or la communication relationnelle justement ne consiste pas à dire tout ce qu’on pense ni surtout à le dire n’importe comment 😉

C’est toute la différence qui existe entre s’exprimer et communiquer.

S’exprimer, c’est sortir quelque chose présent à l’intérieur de soi sans trop y réfléchir et sans faire attention à la personne que nous avons en face de nous. C’est un peu vider son sac, comme on dit. Et à la limite, il serait possible de le faire sans la présence d’autrui : devant un coussin ou par écrit par exemple. Il est possible de s’exprimer en écrivant, en peignant, en faisant un dessin, en dansant…

A l’inverse, communiquer, c’est mettre en commun. C’est un partage avec l’autre qui se fait avec conscience : j’ai conscience de ce qui m’habite et de ce que je souhaite mettre en commun avec l’autre et j’ai aussi conscience de la façon dont cela peut impacter positivement ou pas notre relation. C’est cette communication-là qui est transmise dans la Méthode ESPERE®.

C’est ainsi que je vous inviterai à choisir ce que vous souhaitez partager avec l’autre, avec cette conscience de comment cela peut impacter la relation avec cette personne. L’autre n’est pas une poubelle 😉 dans laquelle vous pourriez justement vider votre sac, mais une personne avec qui vous allez pouvoir échanger et qui va vous donner un retour par rapport à ce que vous lui dites.

Est-ce que votre conjoint a vraiment besoin de connaître tout le détail de vos problèmes au travail ? Ou plus exactement est-ce que votre relation en a vraiment besoin ?

Une relation, c’est comme une plante à entretenir, donnez lui le meilleur. La nourriture de vos relations, c’est la communication. Chaque fois que vous parlez dans une relation de quelque chose de négatif, chaque fois que vous êtes dans le système SAPPE, alors vous maltraitez la relation.

Chaque fois que vous envoyez du positif, vous entretenez votre relation, elle peut alors s’épanouir et grandir. Les mots sont puissants, ils ont vraiment le pouvoir de changer la qualité de vos relations…dans un sens ou dans un autre.

A bon entendeur 😉

 

 

 

Mieux utiliser les moyens modernes de communication

Nous vivons une ère fantastique qui nous permet de rester en lien avec nos proches à l’autre bout du monde. Aujourd’hui la distance n’est plus un obstacle, nous pouvons continuer à alimenter aisément des relations, même éloignées géographiquement. Cela est certainement appréciable et constitue un progrès indéniable.

Comment faire pour tirer profit de ces moyens techniques afin de développer une communication qui reste authentique et respectueuse de nos relations? Car parfois les outils dont nous disposons présentent quelques risques.

Pourquoi l’utilisation des moyens modernes de communication conduit parfois à des malentendus

Vous avez peut-être déjà constaté qu’un mail ou un SMS peut parfois être mal interprété et conduire à un malentendu voire à un conflit… Cela se produit également dans des échanges que nous avons en direct mais les risques de malentendus s’amplifient avec ces moyens de communication.

En effet, le langage verbal représente seulement 35% de la communication. L’autre partie de la communication provient du corps pour 45% et de la voix pour 20%. Les communications para-verbale (le ton, l’intonation, les respirations…) et non-verbale (les gestes, les postures, la façon de se vêtir…) prennent plus de place dans nos échanges que les mots que nous prononçons.

Ainsi, lorsque nous échangeons par mail ou par SMS, nous sommes privés de 65% des possibilités de la communication. Cela peut expliquer que certains messages passent plus difficilement. Lorsque nous écrivons, il n’y a pas le ton ni l’intonation ni le regard etc. Il existe les smileys, tels que celui-ci 😉 qui peuvent nous permettre d’ajouter une nuance, une tonalité à notre message, mais cela est bien maigre quand on pense à la palette d’expressions du visage,  de gestes, de vibrations dans la voix que nous possédons en tant qu’humains !

Au téléphone, seule la voix et les mots parlent, il nous manque le corps pour une communication complète.

Et même en visioconférence, il nous manque encore l’énergie, les odeurs, la respiration… présents dans un échange en chair et en os…

 Ainsi, afin d’utiliser au mieux les moyens de communication modernes, je vous invite vraiment à prendre conscience que les échanges de ce type sont parcellaires, donc limités et peuvent laisser place à plus d’ambiguïté et donc de malentendu.

Vers une utilisation réfléchie des moyens de communication

Pour que la communication demeure qualitative, il s’agirait de pouvoir utiliser avec discernement et à bon escient les différents moyens de communication dont nous disposons. Voici en tous cas mes conseils en la matière, ce n’est qu’une piste de réflexion 😉

Sachant bien sûr que chacun a ses moyens de communication de prédilection 😉

Le téléphone

C’est sans doute le moyen de communication, avec la visioconférence, qui permet d’avoir les échanges les plus proches d’une communication en chair et en os. On peut se dire beaucoup de choses au téléphone, parfois certains trouvent même que c’est plus facile d’échanger par ce moyen. Parler au téléphone nécessite de développer son écoute de la voix, de l’intonation de la respiration, des silences… Le fait de ne pas être vu peut permettre parfois de se dévoiler plus facilement. Je pense notamment aux services d’écoute par téléphone qui permettent aux personnes en difficulté de trouver une écoute, un conseil… sans forcément dévoiler leur identité.

Le téléphone est donc adapté à beaucoup de situations et notamment aux échanges intimes.

Le SMS

Dans l’idéal, il me semble qu’il conviendrait de n’utiliser ce moyen que de façon utilitaire, pour échanger des informations sur des sujets précis…

Dès qu’il y a besoin d’un échange plus profond, sur un sujet important qui mérite une véritable discussion, il me paraît préférable d’utiliser un autre moyen que le SMS. Je suis toujours étonnée et un peu choquée de savoir par exemple que des personnes informent leur compagnon ou leur compagne de leur décision de rupture par SMS. Il me semble qu’il y a dans certains recours au SMS une sorte de comportement fuyant pour ne pas se confronter directement à la réaction de l’autre…

Le SMS me paraît vraiment inadapté pour communiquer sur des choses importantes (bon, allez à part le SMS qui dit « je t’aime » et qui est toujours bon à recevoir 😉 )

Le SMS, du fait du peu de caractères nécessite d’extraire l’essence de notre message, il nous oblige à aller à l’essentiel et ce n’est pas toujours évident. Sans compter bien sûr, l’orthographe et la ponctuation souvent défaillantes et les abréviations à la pelle… parfois c’est un vrai challenge que de déchiffrer les SMS !  Je vous propose donc de ne les utiliser que quand cela est vraiment nécessaire, pour dire des choses simples et précises.

Le SMS implique souvent une immédiateté des réponses, c’est une communication très rapide, qui ne nous laisse pas toujours le temps de peser nos mots.

Je vous invite à vous rappeler que communiquer implique de prendre en compte l’autre et la relation que nous entretenons avec lui, afin de partager quelque chose. Il est donc important de pouvoir peser ses mots avant de les écrire 😉

Le mail

Cette dernière remarque s’applique également au mail :  il s’agit de communiquer en conscience car les écrits restent.

Le mail n’est pas limité en caractères et permet d’en dire plus. La communication par mail présente beaucoup d’avantages. L’écrit permet de communiquer de façon plus réfléchie, plus posée. Le destinataire peut lire et relire le mail pour le comprendre.

Les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, la communication se fait souvent à un groupe de personnes, elle est dans ce cas non personnalisée : je partage quelque chose au monde… et j’attends les commentaires 😉 Cela nous parle sans doute de notre besoin d’appartenance, et l’on n’est plus vraiment dans un échange intime mais plus dans l’idée de faire partie d’une communauté.

Il me semble que l’étendue des moyens de communication ne doit pas nous faire oublier de vivre 😉 Je pense notamment aux personnes qui communiquent sur ce qui se passe dans leur vie sur les réseaux sociaux, à des moments parfois surprenants. Il me semble que je ne peux pas à la fois vivre quelque chose à fond et communiquer dans le même temps…sinon je ne suis pas pleinement dans ce que je suis en train de faire 😉

Ainsi, les réseaux sociaux ne remplacent pas la vraie vie 😉

De façon générale, je vous propose de vous interroger sur ce que vous partagez avec les autres, sur la finalité de votre communication ainsi que sur les personnes à qui vous vous adressez. En bref, communiquer en conscience…

Rien ne remplace les échanges « pour de vrai », en chair et en os… et je vous conseille, pour toutes les choses importantes, de communiquer en direct avec la personne concernée… c’est ainsi que la communication déploie toutes ses subtilités.

Et vous, quels moyens de communication utilisez-vous le plus souvent, que préférez-vous, quelles sont vos expériences de ces moyens de communication ?

Je vous invite à partager dans les commentaires.

A bientôt !

10 façons de mieux communiquer avec la Méthode ESPERE®

Ruisseau sillonnant les bois.Voici un article que j’avais écrit l’année dernière, dans lequel je vous propose quelques balises qui vous permettront, je l’espère, de mieux communiquer avec les autres. Il ne s’agit pas de recettes toutes prêtes, plutôt de pistes à  explorer, pas à pas. Elles sont issues de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) Commencer par s’écouter

Avant même d’envisager de communiquer avec les autres, il s’agit de s’écouter pour entendre ce que nous avons à l’intérieur de nous. Cette communication avec soi-même est souvent négligée : nous parlons sans prendre le temps d’écouter ce qui nous habite.

Je vous invite donc avant toute tentative d’échange à clarifier en vous-même ce que vous souhaitez échanger avec autrui : un ressenti, une idée, une demande, un refus…

2) Parler de soi à l’autre

C’est un véritable apprentissage et une discipline au quotidien : utiliser le « je » le plus souvent possible, afin que la communication devienne personnelle et authentique. En parlant de soi, il est possible d’exprimer ce que l’on ressent, ce que l’on pense, ses désirs, ses doutes…

3) Ne plus parler sur l’autre

Cela va avec le fait de parler de soi : arrêter de dire « tu…tu…tu », ce que Jacques Salomé appelle la relation klaxon. Je vous en donne un échantillon : « tu ne fais jamais ce que je te dis…tu ne ranges pas ta chambre… tu me déranges avec tout le bruit que tu fais ».

Il serait possible pour passer du « tu » au « je », de dire par exemple : « je suis dérangée par le bruit » et non « tu me déranges ».

Je pense que vous avez compris l’idée : quand nous disons « tu », nous parlons sur l’autre et non de nous et il en sort rarement quelque chose de positif.

Arrêter le « tu » est à mon sens plus qu’un défi, c’est une révolution relationnelle ! Je vous invite fortement à essayer et j’attends vos retours !

4) Éviter les on

Pour personnaliser les échanges, je vous recommande de cesser également les « on ». Cela vous permettra de vous impliquer davantage, de sortir des idées toutes faites et de la communication stéréotypée.

Par exemple, « on n’a pas envie de sortir par le temps qu’il fait » peut être remplacé par « je n’ai pas envie de sortir… ».

Si vous dites souvent « on » pour vous et votre partenaire, ce sera l’occasion de sortir de la fusion avec lui ou elle et de commencer à dire « je ».

Exemple : « on irait bien au cinéma ce soir? » peut être remplacé par « je te propose d’aller au cinéma ». C’est plus impliquant, non?

5) Pratiquer la communication directe

Il s’agit de parler à la personne concernée par ce que vous avez à dire. Par exemple, si vous avez une difficulté avec votre chef, je vous invite fortement à lui en parler directement, même si cela vous paraît difficile au début.

Cela sera bénéfique pour la relation que vous avez avec lui. Si vous en parlez à vos collègues, le problème ne sera pas résolu et ils seront mêlés à quelque chose qui ne les concerne pas directement.

6) Débusquer les non-dits

Si vous avez quelque chose à dire à quelqu’un, dites-le ! C’est aussi simple que cela : les non-dits empoisonnent les relations, créent de la gêne, des conflits larvés… Même si c’est difficile, il est toujours possible de se dire, en disant « je », si vous avez bien lu le début de l’article 😉

7) Tenir compte de la relation

La communication doit permettre d’alimenter les relations, de les faire vivre et non de les détériorer. Je vous invite à garder cela à l’esprit lorsque vous dites quelque chose à quelqu’un, surtout si la relation est importante pour vous.

De la façon dont vous communiquez dépend la qualité de la relation que vous entretenez avec autrui.

8) Concrétiser

Il s’agit de sortir de la généralisation pour parler des situations concrètes.

Exemple : »je ne comprends jamais rien aux projets de cette boîte ! » pourrait être remplacé par « je ne comprends pas tel aspect du projet » et peut-être serait-il possible de formuler une demande « je souhaiterais avoir des précisions »…

9) Écouter l’autre sans l’interrompre

Quel plaisir de pouvoir parler en étant entendu ! Vous en avez sûrement déjà fait l’expérience. La bonne nouvelle, c’est que plus vous écoutez une personne sans lui couper la parole, plus elle se sent entendue, et plus elle sera disposée à son tour à vous écouter.

10) Accepter le point de vue de l’autre comme étant le sien

Même si nous ne partageons pas un avis, il est possible de reconnaître l’existence de ce point de vue, différent du nôtre… C’est un véritable apprentissage de la tolérance.

 

J’espère que ces quelques balises vous seront utiles pour améliorer votre façon de communiquer. Je vous invite à essayez et, si vous le souhaitez,  vous pouvez  faire part de vos témoignages et de vos questions dans les commentaires.

Belle route sur ce chemin toujours étonnant de la relation !

 

 

 

La différence entre sentiments et relations expliquée par Jacques Salomé

C’est un concept clé de la Méthode ESPERE®, je partage donc cette vidéo de Jacques Salomé avec vous.

Si vous avez des questions à ce sujet, je vous invite à me laisser des commentaires en dessous de la vidéo, pour que je puisse vous répondre 🙂

A bientôt !

 

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Quelques balises pour une année relationnelle !

Anaïs EUVERTE post on janvier 20th, 2014
Posted in Les relations humaines Tags: ,

Je vous livre quelques idées à piocher  pour passer une bonne année 2014 😉

1) S’autoriser à être imparfait… et autoriser les autres à l’être également 😉 !

Nous sommes nombreux à fonctionner avec des exigences de perfection. Cela peut parfois nous aider à nous améliorer mais c’est aussi une pression et surtout un but impossible à atteindre… Donc, je vous propose cette année de vous autoriser à l’imperfection et d’être vous-même simplement 🙂 Il ne s’agit pas de se complaire dans ses défauts, juste d’accepter ses failles, ses incohérences… avec le plus de bienveillance et d’humilité possible.

2) Donner une seconde chance à nos relations !

Être moins exigeant envers soi permet de l’être moins avec les autres également. Cela devrait nous inviter à donner une seconde chance aux autres et surtout aux relations que nous entretenons avec eux.

Il est souvent possible de dépasser un désaccord, de surmonter une crise. Je vous invite à expérimenter cela.

Souvenez-vous qu’une relation est vivante, elle rencontre des hauts et des bas, des difficultés et des moments heureux.

3) Nourrir nos relations

La relation étant un organisme vivant, elle a besoin d’être entretenue, nourrie… à défaut, elle risque de dépérir…

Comment faire? D’abord en consacrant du temps aux relations qui sont importantes pour nous.

Et plus que le temps passé ensemble, c’est la qualité de ces moments qui sera bien sûr la plus importante. La communication est un excellent moyen de vivre des relations de qualité.
Plus vos relations sont proches, plus il sera important de pouvoir partager de façon profonde et authentique. Pouvoir notamment dire ses ressentis, parler de son histoire personnelle… c’est-à-dire de ne pas se contenter de raconter des faits : s’impliquer davantage dans la communication.

4) Distinguer les relations

C’est-à-dire traiter ce qui concerne une relation dans cette relation, et pas ailleurs !

Par exemple, si j’ai une difficulté avec mon collègue, j’essaie de la traiter avec ce dernier… et de ne pas reporter ma frustration ou ma colère sur mon conjoint ou mes enfants !

5) Régler les conflits au fur et à mesure

Mieux vaut traiter les choses quand elles se présentent plutôt que les ressasser pendant des jours.

Si vous êtes mal à l’aise avec un comportement, en difficulté avec les propos d’une personne, s’il existe des tensions, je vous suggère de dire les choses au fur et à mesure, telles que vous les ressentez. Cela permettra de clarifier la relation et de ne pas laisser s’accumuler les non-dits.

Voilà mes quelques balises pour 2014 ! Si vous avez des commentaires ou des questions, vous pouvez me les écrire, j’y répondrai avec plaisir.

Vous pouvez aussi consulter mon article sur les 10 façons de mieux communiquer.

Bonne mise en pratique !

Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez vous abonner à mon blog (gratuitement) afin de recevoir régulièrement les nouveaux articles.

Communiquer même (et surtout !) en période de crise

DaDSCN2655ns un article précédent, je vous décrivais le système SAPPE (Sourd Aveugle Pervers Pernicieux Energétivore). Si vous n’avez pas lu cet article, je vous invite à en prendre connaissance ici.

Pour rappel, le système SAPPE constitue le climat d’incommunication dans lequel nous vivons, très présent en nous et autour de nous. Il repose sur des injonctions, des dévalorisations, des menaces, du chantage et des culpabilisations… dans la relation à soi et aux autres.

Ma proposition faite précédemment est de repérer ce système, afin de ne plus le pratiquer.

Où en êtes-vous aujourd’hui ? Avez-vous commencé à observer en vous-mêmes et chez les autres les attitudes anti-relationnelles ? Avez-vous mis en place une autre façon de communiquer ? Si besoin, je vous invite à lire ou à relire les 10 façons de mieux communiquer.

Je sais que le changement est de taille et je tiens à vous encourager à poursuivre vos efforts si vous vous êtes engagés dans ce chemin d’une meilleure communication.

Je sais aussi qu’il est parfois difficile de maintenir le cap et que le système SAPPE peut revenir au galop 😉

Voici quelques éléments supplémentaires pour vous aider à garder le cap.

 Pourquoi est-ce difficile de ne plus pratiquer le système SAPPE ?

D’abord, parce que ce système est répandu dans toutes les couches de la société, il constitue une norme. En sortir demande une prise de conscience et une sorte de reprogrammation : nous sommes conditionnés par le système relationnel existant et il s’agit de porter un regard critique sur cette façon d’être en relation. Pour cela, nous allons acquérir de nouveaux réflexes : ne plus parler sur l’autre mais à l’autre en utilisant le « je » par exemple. Cela prend du temps et, même lorsque de nouvelles habitudes relationnelles sont prises, la vigilance reste de mise.

Changer sa façon de communiquer constitue aussi une prise de risque : celui d’être regardé comme différent et dérangeant. Celui qui commence à pratiquer la Méthode ESPERE® peut être vu dans un premier temps comme un extra-terrestre. Le changement, s’il est déstabilisant pour vous, l’est aussi pour les autres 😉 Cette déstabilisation ne dure pas. Le plus important est de maintenir le cap.

Il y a une autre raison qui rend le changement relationnel difficile. C’est le fait qu’il est toujours plus facile d’accuser les autres que de prendre la pleine responsabilité de ce que nous vivons. C’est ainsi que nous attribuons bien souvent, ce qui nous fait problème, et notamment nos émotions négatives… à l’autre !

Oui, pour mieux communiquer, il s’agit avant tout de nous responsabiliser : nous sommes partie prenante de tout ce que nous vivons. Et si nous ne sommes pas responsables du comportement de l’autre, nous sommes bien responsables de ce que nous ressentons et de ce que nous en faisons. Le plus grand obstacle finalement, c’est en nous-même qu’il se trouve !

Petit guide pour les moments de crise

Même lorsque nous savons comment mieux communiquer, nous avons parfois (ou souvent !) des moments de crise dans lesquels nous avons recours au système SAPPE. Ces moments dévorent notre énergie et notre motivation. Nous repartons alors de plus belle dans l’accusation de l’autre, la culpabilisation ou l’auto-dévalorisation…

Vous vous demandez peut-être : « mais pourquoi est-ce si difficile? »

La réponse est à chercher dans l’histoire et le vécu de chacun.

Outre les raisons évoquées plus haut, voici une règle d’hygiène relationnelle importante : les émotions sont le langage du retentissement.

Chaque fois que j’éprouve une émotion du type colère, tristesse, agacement, énervement, désespoir…, cela signifie qu’un élément de mon passé remonte à la surface. Ce sont des blessures anciennes ou des situations inachevées qui disent qu’elles sont encore présentes et agissantes en nous. Ce qui est réactivé dans notre histoire, le retentissement, nous conduit à avoir des attitudes du système SAPPE. La blessure est à vif donc nous souffrons et nous nous défendons ainsi.

Nous avons tous en nous des blessures et des situations inachevées qui demandent à être entendues et guéries ou achevées. Selon les personnes, elles sont plus ou moins importantes.

Que faire dans les moments de crise pour parvenir à garder le cap d’une communication saine ?

Si vous êtes submergés par une émotion telle que vous ne pouvez plus communiquer de façon relationnelle, voici quelques pistes à explorer pour vous recentrer et garder votre motivation:

– Prendre du temps pour vous écouter et vous demander « qu’est-ce que je ressens et qu’est ce qui est touché en moi? » au lieu d’en attribuer la responsabilité à l’autre. Cette simple question est une prise en charge directe de notre propre responsabilité dans la relation. Je vous invite à l’inscrire comme habitude. De cette façon, vous pourrez passer du réactionnel (accusation de l’autre par exemple) au relationnel (positionnement à partir du « je »).

Mieux vaut différer un entretien trop difficile que risquer de dire des paroles qui dépassent notre pensée. Prendre le temps de s’écouter et de dire ce que nous avons à l’intérieur de nous en utilisant le « je » est un réflexe à acquérir pour mieux vivre ses relations.

– Vous ressourcer en lisant (vous pouvez lire mes articles :), les ouvrages et le site de Jacques Salomé par exemple…). Personnellement la lecture m’apaise, me parle et j’y trouve souvent des moyens de traverser les difficultés

– Participer à des ateliers ou des stages ESPERE® , pour pouvoir expérimenter en groupe la communication relationnelle et travailler sur votre façon de communiquer. Cela permet de bénéficier de la dynamique et de la motivation du groupe.

– Faire un travail individuel en consultation avec un praticien ESPERE®, afin de mettre en lumière vos difficultés et les dépasser.

Je réfléchis actuellement à un outil que je vous présenterai prochainement pour vous permettre d’apprendre pas à pas à mieux communiquer et à surmonter les obstacles qui se présentent à vous… en gardant votre motivation.

En attendant, je vous invite à laisser des commentaires sur vos difficultés et vos réussites.

A bientôt !

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Les 5 pièges de la communication : comment les repérer

ConflitDans cet article, je vous invite à repérer les 5 pièges les plus fréquents de la communication.

Ces mécanismes constituent ce que Jacques Salomé a nommé le système SAPPE : Sourd Aveugle Pervers Pernicieux Energétivore, pour qualifier ses effets nocifs.. Il s’agit des façons habituelles de communiquer chez les humains. C’est le système relationnel dominant dans nos familles, à l’école, au travail… et ce système génère beaucoup de souffrances et de conflits.

Repérer ces mécanismes qui nuisent à la communication permet ensuite de ne plus les pratiquer ou de les pratiquer a minima.

J’insiste sur le fait que, la plupart du temps, ces mécanismes sont répandus avec de bonnes intentions et que, malgré cela, ils ont beaucoup d’effets néfastes.

Le système SAPPE règne tant dans nos relations avec les autres que dans la relation à soi-même.

Voici donc ces 5 mécanismes pour que vous puissiez les repérer et peut-être participer à leur éradication 🙂 :

1) Les injonctions

Ce sont toutes ces phrases par lesquelles nous dictons à l’autre (ou à nous-même) ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Cela peut être très infantilisant.

Ces phrases commencent par « tu dois » ou « il faut » ou sont à l’impératif.

Exemples : « tu devrais aller chez le médecin », « ne sois pas triste », « il faut obéir aux parents », « sois gentil »…

2) Les menaces

Menacer quelqu’un, c’est tenter de le contrôler et d’exercer du pouvoir sur lui… parfois avec les meilleures intentions. Il s’agit d’annoncer à l’autre une conséquence négative à son comportement.

Exemple : « descends de là, tu vas tomber », « si tu ne travailles pas, tu vas redoubler », « si tu continues, tu vas avoir des problèmes »…

3)  Les dévalorisations

Il s’agit de jugements de valeur sur la personne, ainsi que de comparaisons.

Exemple : « tu n’es bon à rien », « tu ne comprends rien », « regarde ta sœur comment elle travaille bien, elle ! »

C’est sur l’estime de soi et la confiance en soi que les dévalorisations ont les effets les plus dévastateurs, surtout quand elles sont pratiquées envers les enfants.

4) Les culpabilisations

Elles consistent à rendre l’autre responsable de ce que nous vivons.

Exemple : « tu me fais de la peine », « tu me fais honte », « tu nous fais du mal »…

Elle maintiennent l’autre en dépendance.

5) Le chantage

Il est une tentative d’exercer du pouvoir sur l’autre, en pratiquant une pression sur lui.

Exemples : « si tu me quittais, j’en mourrais », « si tu veux faire partie de notre famille, il faut accepter nos règles »…

Tous ces mécanismes du système SAPPE ont des effets nocifs, d’autant plus lorsqu’ils sont pratiqués de façon habituelle.

Ils entraînent du doute, de la dépendance, une baisse des énergies, de l’amour de soi, de la confiance en soi, de l’estime de soi… Ils nous entraînent vers la violence et l’auto-violence. Ils inhibent la créativité dans nos relations. Voilà pourquoi il est urgent de renoncer à le pratiquer.

Si vous avez le désir d’entretenir de belles relations avec vous-même et avec les autres, je vous propose de commencer à repérer le système SAPPE autour de vous et en vous et de vous engager à ne plus le pratiquer et à ne plus y collaborer.

Et ce, même si autour de vous, le système SAPPE est très présent.

Cela demande à la fois du courage et de la persévérance. C’est presque héroïque tant cette façon d’incommuniquer fait partie de nos mœurs. Pourtant, une autre façon de communiquer existe et il est possible de ne plus collaborer à ce système.

Si vous ne savez pas comment communiquer en-dehors du système SAPPE, je vous invite à lire mon article sur les 10 façons de mieux communiquer.

Si vous vous engagez à ne plus pratiquer le système SAPPE, en tous cas à essayer, je vous propose de l’écrire dans les commentaires, cela permettra motiver les autres 😉 et me fera énormément plaisir !

Vivre en couple avec la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé

Anaïs EUVERTE post on août 4th, 2013
Posted in La relation de couple Tags: , , ,

Voici une vidéo récente d’une conférence de Jacques Salomé à l’occasion de la parution de son livre « Voyage aux pays de l’amour ». Il y donne sa vision de l’amour et de la relation de couple, et il nous enseigne également comment vivre en couple dans la durée, grâce à la communication.

Comme c’est toujours un plaisir pour moi de le voir transmettre de façon aussi vivante, je vous en fais profiter aussi 😉

Découvrez l’écharpe relationnelle, un outil essentiel de la Méthode ESPERE® 

L'écharpe relationnelle

L’écharpe relationnelle

L’écharpe relationnelle est un outil de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, qui permet de prendre conscience de notre responsabilité dans nos relations et nous aide ainsi à mieux nous positionner.

En effet, lorsque nous sommes en relation avec quelqu’un, nous ne voyons pas la relation qu’il y a entre nous et pourtant elle existe.

Par exemple, nous avons une relation avec notre conjoint(e), celle-ci existe bien, même si elle est invisible, et elle est différente de celle que nous avons avec nos enfants, avec notre chef etc… Chaque relation est unique.

Utiliser l’écharpe relationnelle va nous permettre de montrer le lien qu’il y a entre nous et de voir qu’il existe, indépendamment des personnes qu’il relie.

Ainsi nous sommes toujours trois dans une relation : moi, l’autre et la relation.

L’écharpe relationnelle nous permet de voir que chacun tient un bout, une extrémité de cette relation.

Chacun est responsable de son bout : je suis responsable de ce que je dis, ce que je fais, ce que je ressens… et l’autre est responsable de la même façon de ses paroles, de ses actes, de ses ressentis…

Avoir recours à l’écharpe relationnelle nous permet de nous responsabiliser : nous sommes responsables à 50 % de nos relations, ni plus ni moins.

Lorsque nous restons bien à notre bout de la relation, la communication est plus fluide, plus authentique, nous parlons de nous à l’autre, nous utilisons au maximum le « je ».

Les difficultés arrivent quand nous nous mettons au bout de l’autre, à sa place. Cela se manifeste de la façon suivante : nous pensons pour l’autre, à sa place, et nous parlons sur lui « tu devrais faire ceci, tu n’es jamais à l’heure, tu n’as pas fait attention… ». Lorsque nous faisons cela, nous lâchons en quelque sorte notre bout d’écharpe et nous venons prendre celui de l’autre personne. Au lieu de dire ce que nous ressentons et ce que nous voulons, nous parlons sur l’autre. C’est pourquoi l’autre personne peut se sentir étouffée, dépossédée de son vécu, infantilisée… c’est comme si elle n’était pas capable de gérer seule son bout de la relation !

Or c’est ce mode de communication que nous pratiquons bien souvent : le positionnement et la responsabilisation ne coulent pas de source, nous avons parfois subi la parole d’un autre sur nous : parents, professeurs… et retrouver sa propre parole n’est pas évident en soi.

Le principe de la visualisation, développé par Jacques Salomé,  notamment avec l’écharpe, consiste justement à changer nos habitudes relationnelles. Les mots ne sont pas toujours suffisants, en matière de communication et le recours à la visualisation s’avère très utile pour conscientiser et mettre en pratique une communication plus responsable.

C’est pourquoi je vous invite à utiliser l’écharpe relationnelle pour mieux vous positionner dans vos relations, en gardant à l’esprit que vous n’êtes responsables que de votre extrémité de la relation.

Je vous propose de mettre en pratique concrètement cet outil, c’est facile : prenez une écharpe ou un foulard et osez la tendre à quelqu’un, surtout si la relation est proche et si la communication est difficile. Cela vous permettra de vous positionner à votre bout de la relation, et de laisser l’autre prendre sa place.

Voici un exemple d’application concrète : si je suis énervée par le comportement de quelqu’un, je peux utiliser l’écharpe relationnelle pour dire ce que je ressens à mon bout de la relation par rapport à ce comportement. Cela permettra de conscientiser que ce n’est pas l’autre qui m’énerve mais moi qui suis énervée par rapport à son acte 😉 Avec l’écharpe, je vois bien que je suis responsable de ce que je ressens et de ce que je fais de mon énervement : l’autre est responsable de son comportement, pas de mon ressenti. Je vais ainsi pouvoir parler à mon bout : dire « je suis énervée » plutôt que « tu m’énerves », dire mes attentes plutôt que des reproches…

Je vous invite d’ailleurs à consulter ici un précédent article que j’ai rédigé sur les différentes façons de mieux communiquer

L’écharpe relationnelle vous permettra, je l’espère, de vous responsabiliser et d’améliorer la qualité de vos relations.

Si vous avez des questions, des expériences à partager, je vous invite à le faire dans les commentaires!