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Apprendre à distinguer la personne et son comportement

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Je vous propose de découvrir une règle d’hygiène relationnelle tirée de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé et qui me tient particulièrement à cœur.

 Il existe souvent dans les relations humaines une confusion entre la personne et ses actes.

 Ainsi, quand quelqu’un fait une chose avec laquelle nous nous sentons en désaccord ou mal à l’aise, nous avons parfois tendance à dire « il est incompétent, il est mauvais, il est nul… »

 Il arrive ainsi que nous dévalorisions, ou jugions la personne et donc que nous la confondions avec son comportement.

Or un individu ne peut se résumer à un comportement, quel qu’il soit. Nous sommes des êtres complexes et multiples, chacun d’entre nous a des zones de lumière et des zones d’ombre et un acte d’une personne ne peut représenter tout son être.

C’est pourquoi il est possible de distinguer la personne et ses actes ou ses paroles : c’est le comportement que nous désapprouvons, pas l’être humain en tant que tel.

Cette règle d’hygiène relationnelle a revêtu beaucoup d’importance dans ma vie professionnelle, puisque j’ai travaillé pendant plusieurs années auprès de personnes incarcérées. Pour pouvoir faire ce métier, j’ai été amenée à ne pas confondre les gens que je recevais et les crimes et délits qu’ils avaient commis. Sinon comment travailler, comment apercevoir l’être humain chez quelqu’un que l’on désigne de façon jugeante comme un délinquant, un criminel, un voleur… Donc pour chaque relation qui se créait, il était clair pour moi que je ne résumais pas l’individu à son infraction. J’avais devant moi une personne dont je n’approuvais pas les actes qu’elle avait commis, mais c’était avec la personne que j’étais en relation, pas avec les actes en question 🙂

Plus qu’une règle, c’est véritablement une éthique que nous sommes invités à pratiquer. C’est ce qui va nous permettre, par exemple, de ne pas voir chez notre enfant uniquement ses résultats scolaires, bons ou mauvais. Il existe tellement de parents qui sont focalisés sur les résultats, à tel point qu’ils en oublient leur enfant et tous les autres atouts dont il dispose !

Pour mettre en pratique cette règle d’hygiène relationnelle, il est possible d’utiliser des objets : un objet pour représenter la personne et un objet pour représenter son comportement. Ce procédé s’appelle la visualisation, il permet de mieux se représenter une situation, en sortant de la confusion. Il permet aussi de montrer à quelqu’un ce dont nous parlons.

Par exemple, si mon fils a des résultats scolaires qui sont bas, je peux prendre un objet pour montrer ses résultats et lui dire que par rapport à ces résultats, je ressens de l’inquiétude. Je peux également prendre un autre objet pour montrer mon inquiétude afin que mon fils ne peut confonde pas avec elle : je ne suis pas que ça ;).

 Je vous invite à essayer et à me faire part dans vos commentaires de vos expériences !

 

PS : si vous n’êtes pas encore abonné au blog, je vous invite à le faire, afin de recevoir chaque semaine les articles et apprendre à mieux vivre vos relations au quotidien 🙂

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Conseil de lecture : « Le courage d’être soi » de Jacques Salomé

J’inaugure les chroniques de livres de Jacques Salomé avec ce livre « Le courage d’être soi ».

C’est par cet ouvrage que j’ai connu Jacques Salomé et la Méthode ESPERE® et ce livre m’a tellement apporté qu’il m’a donné l’envie d’aller plus loin de et me former à la communication relationnelle. Cela en fait pour moi un livre phare que je souhaite vous faire partager 🙂

Je vous le recommande car la lecture en est très accessible, tout en abordant des concepts profonds et une ouverture à la spiritualité (au sens large).

Dans ce livre, il est question de l’art de communiquer en conscience et d’être acteur de sa propre vie, à travers le changement.

Jacques Salomé nous invite à nous écouter et à nous respecter, quelque soit notre parcours de vie.

Comme souvent dans ses ouvrages, il témoigne de lui : de ses naissances, de ses découvertes, de ses difficultés…

Il évoque les principales composantes de notre personnalité. Nous apprenons ainsi que chaque personne recèle des zones d’ombre et que nous avons un travail à faire pour nous connaître et prendre conscience de nos différentes facettes. Ces zones d’ombre impactent directement nos relations aux autres, surtout quand elles rencontrent chez l’autre des zones d’ombre complémentaires : beaucoup de relations durables mais invivables existent ainsi.

Un atout majeur de ce livre est de clarifier des concepts et des notions qui sont souvent floues ou confondues avec d’autres : Jacques Salomé distingue ainsi la violence reçue et la souffrance produite ainsi que les sentiments, les émotions et les ressentis.

Toute une partie du livre est consacré aux deuils de notre existence : Jacques Salomé nous invite à les traverser et à savoir grandir à travers eux.  » Les deuils successifs de notre existence peuvent être aussi les germes de notre croissance » nous dit-il. Il nous invite à apprendre à nous séparer  sans être dans l’abandon ni dans la fuite.

Jacques Salomé nous parle de l’héroïsme au quotidien, et c’est une partie du livre particulièrement passionnante : l’auteur nous affirme que le vrai courage, c’est de savoir se définir, se positionner, se dire… sans se laisser définir ou embarquer par l’autre. Sortir ainsi des chemins tout tracés du terrorisme relationnel, refuser d’être conforme à ce que l’autre attend de nous… En bref, exister pleinement, c’est cela le courage d’être soi.

Enfin, la dernière partie du « courage d’être soi » est consacrée à la présentation de la Méthode ESPERE®, Jacques Salomé explicite les concepts de base et les règles d’hygiène relationnelle à mettre en place pour mieux communiquer. Il nous livre également une charte de bien-être avec soi-même pour apprendre à être un meilleur compagnon pour soi. Ce sont des principes à la fois simples et profonds, une véritable éthique de vie que je relis régulièrement pour me ressourcer.

La fin du livre est un message d’espoir, pour apprendre à accueillir la vie comme un cadeau, au-delà des épreuves, et à se responsabiliser.

Je recommande ce livre à tous ceux qui sont en quête d’eux-mêmes, qui souhaitent mieux communiquer et apprendre à s’affirmer en donnant du sens à leur vie.

NB : désormais, vous avez la possibilité d’acquérir les ouvrages dont je vous parlerai directement, en cliquant sur l’image du livre. Cela n’entraîne pas d’augmentation du prix pour vous et me donne droit à une petite commission, ce qui me permet de continuer à travailler sur ce blog 🙂

Communiquer même (et surtout !) en période de crise

DaDSCN2655ns un article précédent, je vous décrivais le système SAPPE (Sourd Aveugle Pervers Pernicieux Energétivore). Si vous n’avez pas lu cet article, je vous invite à en prendre connaissance ici.

Pour rappel, le système SAPPE constitue le climat d’incommunication dans lequel nous vivons, très présent en nous et autour de nous. Il repose sur des injonctions, des dévalorisations, des menaces, du chantage et des culpabilisations… dans la relation à soi et aux autres.

Ma proposition faite précédemment est de repérer ce système, afin de ne plus le pratiquer.

Où en êtes-vous aujourd’hui ? Avez-vous commencé à observer en vous-mêmes et chez les autres les attitudes anti-relationnelles ? Avez-vous mis en place une autre façon de communiquer ? Si besoin, je vous invite à lire ou à relire les 10 façons de mieux communiquer.

Je sais que le changement est de taille et je tiens à vous encourager à poursuivre vos efforts si vous vous êtes engagés dans ce chemin d’une meilleure communication.

Je sais aussi qu’il est parfois difficile de maintenir le cap et que le système SAPPE peut revenir au galop 😉

Voici quelques éléments supplémentaires pour vous aider à garder le cap.

 Pourquoi est-ce difficile de ne plus pratiquer le système SAPPE ?

D’abord, parce que ce système est répandu dans toutes les couches de la société, il constitue une norme. En sortir demande une prise de conscience et une sorte de reprogrammation : nous sommes conditionnés par le système relationnel existant et il s’agit de porter un regard critique sur cette façon d’être en relation. Pour cela, nous allons acquérir de nouveaux réflexes : ne plus parler sur l’autre mais à l’autre en utilisant le « je » par exemple. Cela prend du temps et, même lorsque de nouvelles habitudes relationnelles sont prises, la vigilance reste de mise.

Changer sa façon de communiquer constitue aussi une prise de risque : celui d’être regardé comme différent et dérangeant. Celui qui commence à pratiquer la Méthode ESPERE® peut être vu dans un premier temps comme un extra-terrestre. Le changement, s’il est déstabilisant pour vous, l’est aussi pour les autres 😉 Cette déstabilisation ne dure pas. Le plus important est de maintenir le cap.

Il y a une autre raison qui rend le changement relationnel difficile. C’est le fait qu’il est toujours plus facile d’accuser les autres que de prendre la pleine responsabilité de ce que nous vivons. C’est ainsi que nous attribuons bien souvent, ce qui nous fait problème, et notamment nos émotions négatives… à l’autre !

Oui, pour mieux communiquer, il s’agit avant tout de nous responsabiliser : nous sommes partie prenante de tout ce que nous vivons. Et si nous ne sommes pas responsables du comportement de l’autre, nous sommes bien responsables de ce que nous ressentons et de ce que nous en faisons. Le plus grand obstacle finalement, c’est en nous-même qu’il se trouve !

Petit guide pour les moments de crise

Même lorsque nous savons comment mieux communiquer, nous avons parfois (ou souvent !) des moments de crise dans lesquels nous avons recours au système SAPPE. Ces moments dévorent notre énergie et notre motivation. Nous repartons alors de plus belle dans l’accusation de l’autre, la culpabilisation ou l’auto-dévalorisation…

Vous vous demandez peut-être : « mais pourquoi est-ce si difficile? »

La réponse est à chercher dans l’histoire et le vécu de chacun.

Outre les raisons évoquées plus haut, voici une règle d’hygiène relationnelle importante : les émotions sont le langage du retentissement.

Chaque fois que j’éprouve une émotion du type colère, tristesse, agacement, énervement, désespoir…, cela signifie qu’un élément de mon passé remonte à la surface. Ce sont des blessures anciennes ou des situations inachevées qui disent qu’elles sont encore présentes et agissantes en nous. Ce qui est réactivé dans notre histoire, le retentissement, nous conduit à avoir des attitudes du système SAPPE. La blessure est à vif donc nous souffrons et nous nous défendons ainsi.

Nous avons tous en nous des blessures et des situations inachevées qui demandent à être entendues et guéries ou achevées. Selon les personnes, elles sont plus ou moins importantes.

Que faire dans les moments de crise pour parvenir à garder le cap d’une communication saine ?

Si vous êtes submergés par une émotion telle que vous ne pouvez plus communiquer de façon relationnelle, voici quelques pistes à explorer pour vous recentrer et garder votre motivation:

– Prendre du temps pour vous écouter et vous demander « qu’est-ce que je ressens et qu’est ce qui est touché en moi? » au lieu d’en attribuer la responsabilité à l’autre. Cette simple question est une prise en charge directe de notre propre responsabilité dans la relation. Je vous invite à l’inscrire comme habitude. De cette façon, vous pourrez passer du réactionnel (accusation de l’autre par exemple) au relationnel (positionnement à partir du « je »).

Mieux vaut différer un entretien trop difficile que risquer de dire des paroles qui dépassent notre pensée. Prendre le temps de s’écouter et de dire ce que nous avons à l’intérieur de nous en utilisant le « je » est un réflexe à acquérir pour mieux vivre ses relations.

– Vous ressourcer en lisant (vous pouvez lire mes articles :), les ouvrages et le site de Jacques Salomé par exemple…). Personnellement la lecture m’apaise, me parle et j’y trouve souvent des moyens de traverser les difficultés

– Participer à des ateliers ou des stages ESPERE® , pour pouvoir expérimenter en groupe la communication relationnelle et travailler sur votre façon de communiquer. Cela permet de bénéficier de la dynamique et de la motivation du groupe.

– Faire un travail individuel en consultation avec un praticien ESPERE®, afin de mettre en lumière vos difficultés et les dépasser.

Je réfléchis actuellement à un outil que je vous présenterai prochainement pour vous permettre d’apprendre pas à pas à mieux communiquer et à surmonter les obstacles qui se présentent à vous… en gardant votre motivation.

En attendant, je vous invite à laisser des commentaires sur vos difficultés et vos réussites.

A bientôt !

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Faire sa carte d’identité relationnelle

Nous entrons bien souvent en relation, sans dire qui nous sommes, ce que nous attendons de cette relation et ce que nous pouvons donner. Cela génère des non-dits et des incompréhensions qui peuvent parfois se révéler des années après. Car même si nous n’en parlons pas, nous avons toujours des attentes dans une relation.

Je vous propose donc de sortir du non-dit. Pour construire des relations sur des bases saines, je vous invite à utiliser la carte d’identité relationnelle. Cet outil va vous permettre de vous positionner face à votre interlocuteur tout en lui demandant si possible de procéder au même exercice.

Le mieux est de se préparer avant d’échanger avec l’autre, en écrivant.

Chaque relation donne lieu à une carte d’identité distincte : je n’attends pas la même chose de mon employeur que de mon conjoint 😉

Donc, je vous invite pour cet exercice à choisir la relation pour laquelle vous allez établir votre carte d’identité relationnelle.

Vous allez ensuite compléter trois cases :

1) Vos attentes

Il s’agit de ce que vous attendez dans cette relation.

Ex : au travail, peut-être attendez-vous un salaire, mais aussi de la reconnaissance sous forme de remerciements ou autres gratifications, le respect de votre vie personnelle…

Dans la relation de couple, vous attendez peut-être des câlins, une écoute, fonder une famille…

2) Vos apports

Il s’agit de que vous apportez, ce que vous investissez, ce que vous donnez dans cette relation.

Ex : au travail, je peux apporter mon diplôme, mon expérience professionnelle mais aussi mes relations dans tel secteur…

Dans une relation de couple, je peux apporter mon goût et mon talent en cuisine, mon écoute, mon soutien, mes passions..

Pour que la carte d’identité joue pleinement son rôle, il est important de concrétiser, de détailler à chaque fois en donnant des exemples si besoin.

3) Vos zones d’intolérance

C’est ce que vous ne pouvez supporter et qui pourrait vous faire remettre en cause la relation.

Ex : du harcèlement, de la violence peuvent être des zones d’intolérance.

L’idéal est ensuite de mettre en lien les cartes d’identité des deux personnes concernées. Par exemple, cet exercice est très utile dans le cadre d’une relation de couple : chacun le fait par écrit et ensuite les partenaires échangent. Ils peuvent s’apercevoir que les apports de l’un comblent les attentes de l’autre ou au contraire que ce n’est pas le cas. Tout en sachant qu’il est rare voire impossible qu’une relation puisse combler toutes les attentes d’une personne, cet outil est un très bon moyen de conscientiser si nous sommes plutôt comblés ou frustrés dans une relation.

Alors, pour concrétiser cela, voici ma carte d’identité relationnelle en tant que blogueuse vis-à-vis de vous mes lecteurs 🙂

Mes attentes : dans ma relation avec vous, j’attends avant tout d’être lue par vous et si possible d’avoir un écho de votre part, quand cela est juste pour vous. J’aime savoir si un article vous plaît ou vous dérange ou vous interpelle. J’ai comme attente également de bâtir une relation de confiance avec vous et de vous donner l’envie de venir me rencontrer en stage par exemple.

Mes apports : je vous apporte ma passion pour les relations humaines : ma formation à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, mon expérience de formatrice et consultante en relations humaines ainsi que mon expérience de vie, à travers les articles de mon blog, mais aussi les consultations, les stages et les formations que je propose. Je vous apporte mes réponses à vos questions si vous en avez, en matière de communication et de relations.

Mes zones d’intolérance : le système SAPPE , sur ce  blog, je souhaite que la Méthode ESPERE® soit pratiquée et non le système SAPPE. Je ne tolérerai pas non plus le recours à la violence sous quelque forme que ce soit.

Voilà, alors vous vous en doutez peut-être, je vais vous inviter à faire de même et à me transmettre votre carte d’identité relationnelle  :  quels sont vos apports, vos attentes et vos zones d’intolérance dans la relation que vous avez en tant que lecteur avec moi ?

Vous pouvez le faire dans les commentaires en dessous ou par mail si vous préférez : anaiseuverte@yahoo.fr.

Merci à vous si vous faites cet effort de vous positionner dans la relation que nous entretenons ensemble 🙂

Comment recevoir ?

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Savez-vous recevoir ?

De prime abord, il peut sembler facile de recevoir.

A bien y réfléchir, tout dépend de ce que l’on reçoit : s’il s’agit d’un reproche, d’une menace ou de tout autre dérivé du système SAPPE, alors non, il n’est pas forcément bon ni facile de recevoir. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le système SAPPE, le climat anti-relationnel dans lequel nous vivons, je vous invite à consulter cet article.

Nous avons toujours la possibilité de refuser quelque chose qui n’est pas bon pour nous en utilisant la confirmation Si quelqu’un vous dit par exemple : « tu n’es pas professionnel » et que cette phrase n’est pas bonne pour vous, il est tout à fait possible de dire à l’autre « oui, j’entends que tu penses que je ne suis pas professionnel. C’est ton point de vue, je ne le partage pas… ». Si vous souhaitez en savoir plus sur la confirmation, vous pouvez cliquer ici.

Dans des cas plus extrêmes, où ce sont des propos violents qui sont tenus, il est possible de rendre symboliquement la phrase prononcée en l’écrivant sur un papier telle qu’elle a été prononcée et en la rendant à l’autre. Cela permet de ne pas garder en soi le négatif d’une parole.

Qu’en est-il à présent du positif que nous recevons de l’autre : paroles gratifiantes, compliments, cadeaux 🙂 ?

La question n’est pas forcément plus simple car nombreuses sont les personnes qui sont en difficulté pour accueillir voire amplifier ce qu’elles reçoivent de l’autre. Par exemple, cette femme qui rejette tout compliment sur sa tenue vestimentaire ou son travail : « il n’y a rien d’exceptionnel » dira-t-elle.

Et voici comment le positif qui aurait pu s’inscrire en nous et nous donner de l’énergie reste en suspens. Nous nous privons alors de tout le bon de la rencontre avec l’autre… Nous privons aussi l’autre de la joie d’avoir donné.

Recevoir nécessite une capacité d’ouverture et une certaine force à l’intérieur car nous prenons le risque d’être touché par l’autre.

Recevoir peut nous mettre en dette. Si je reçois un cadeau ou une invitation, peut-être me sentirais-je redevable et voudrais-je rendre la pareille… C’est dommage car le véritable don est celui qui ne demande rien en retour. C’est pourquoi le vrai don est plus rare qu’il n’y parait 😉

C’est aussi pour cela que parfois nous allons refuser un cadeau qui nous paraîtrait disproportionné et nous mettrait en dette.

Il y beaucoup de subtilité dans l’attitude du recevoir. J’ai mis longtemps à comprendre qu’en réalité c’est celui qui reçoit qui fait un cadeau à l’autre, en acceptant, en accueillant ce qui vient de lui. Celui qui reçoit donne beaucoup de lui, en se laissant atteindre, toucher ainsi par l’autre… et en permettant à l’autre d’accéder au plaisir de donner. Je trouve qu’il est plus facile de recevoir en percevant cette dimension du donner dans le recevoir.

« Il faut créer beaucoup de vide en soi pour naître au recevoir » nous dit Jacques Salomé, j’ai envie de vous offrir cette phrase, tant elle me parle.

Créer du vide, c’est pour moi accepter de vivre la rencontre avec l’autre au présent, donc sans référence à ce qui s’est passé la veille ou l’année dernière, sans comparaison avec ce que je connais de l’autre… chaque fois que c’est possible.

Recevoir, c’est lâcher-prise  et prendre le risque de l’imprévisible. Un chemin que je vous souhaite d’emprunter 🙂

 

Les 5 pièges de la communication : comment les repérer

ConflitDans cet article, je vous invite à repérer les 5 pièges les plus fréquents de la communication.

Ces mécanismes constituent ce que Jacques Salomé a nommé le système SAPPE : Sourd Aveugle Pervers Pernicieux Energétivore, pour qualifier ses effets nocifs.. Il s’agit des façons habituelles de communiquer chez les humains. C’est le système relationnel dominant dans nos familles, à l’école, au travail… et ce système génère beaucoup de souffrances et de conflits.

Repérer ces mécanismes qui nuisent à la communication permet ensuite de ne plus les pratiquer ou de les pratiquer a minima.

J’insiste sur le fait que, la plupart du temps, ces mécanismes sont répandus avec de bonnes intentions et que, malgré cela, ils ont beaucoup d’effets néfastes.

Le système SAPPE règne tant dans nos relations avec les autres que dans la relation à soi-même.

Voici donc ces 5 mécanismes pour que vous puissiez les repérer et peut-être participer à leur éradication 🙂 :

1) Les injonctions

Ce sont toutes ces phrases par lesquelles nous dictons à l’autre (ou à nous-même) ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Cela peut être très infantilisant.

Ces phrases commencent par « tu dois » ou « il faut » ou sont à l’impératif.

Exemples : « tu devrais aller chez le médecin », « ne sois pas triste », « il faut obéir aux parents », « sois gentil »…

2) Les menaces

Menacer quelqu’un, c’est tenter de le contrôler et d’exercer du pouvoir sur lui… parfois avec les meilleures intentions. Il s’agit d’annoncer à l’autre une conséquence négative à son comportement.

Exemple : « descends de là, tu vas tomber », « si tu ne travailles pas, tu vas redoubler », « si tu continues, tu vas avoir des problèmes »…

3)  Les dévalorisations

Il s’agit de jugements de valeur sur la personne, ainsi que de comparaisons.

Exemple : « tu n’es bon à rien », « tu ne comprends rien », « regarde ta sœur comment elle travaille bien, elle ! »

C’est sur l’estime de soi et la confiance en soi que les dévalorisations ont les effets les plus dévastateurs, surtout quand elles sont pratiquées envers les enfants.

4) Les culpabilisations

Elles consistent à rendre l’autre responsable de ce que nous vivons.

Exemple : « tu me fais de la peine », « tu me fais honte », « tu nous fais du mal »…

Elle maintiennent l’autre en dépendance.

5) Le chantage

Il est une tentative d’exercer du pouvoir sur l’autre, en pratiquant une pression sur lui.

Exemples : « si tu me quittais, j’en mourrais », « si tu veux faire partie de notre famille, il faut accepter nos règles »…

Tous ces mécanismes du système SAPPE ont des effets nocifs, d’autant plus lorsqu’ils sont pratiqués de façon habituelle.

Ils entraînent du doute, de la dépendance, une baisse des énergies, de l’amour de soi, de la confiance en soi, de l’estime de soi… Ils nous entraînent vers la violence et l’auto-violence. Ils inhibent la créativité dans nos relations. Voilà pourquoi il est urgent de renoncer à le pratiquer.

Si vous avez le désir d’entretenir de belles relations avec vous-même et avec les autres, je vous propose de commencer à repérer le système SAPPE autour de vous et en vous et de vous engager à ne plus le pratiquer et à ne plus y collaborer.

Et ce, même si autour de vous, le système SAPPE est très présent.

Cela demande à la fois du courage et de la persévérance. C’est presque héroïque tant cette façon d’incommuniquer fait partie de nos mœurs. Pourtant, une autre façon de communiquer existe et il est possible de ne plus collaborer à ce système.

Si vous ne savez pas comment communiquer en-dehors du système SAPPE, je vous invite à lire mon article sur les 10 façons de mieux communiquer.

Si vous vous engagez à ne plus pratiquer le système SAPPE, en tous cas à essayer, je vous propose de l’écrire dans les commentaires, cela permettra motiver les autres 😉 et me fera énormément plaisir !

Mode d’emploi du bâton de parole, un outil très utile de la Méthode ESPERE®

Le bâton de parole est une tradition nord-amérindienne, que Jacques Salomé a intégré dans la Méthode ESPERE®.

C’est un outil merveilleux qui permet de réguler la parole dans un groupe.

Pourquoi le bâton de parole ?

Dans un groupe, les personnes se coupent souvent la parole, que ce soit en famille, au travail, entre amis… Même si nous savons qu’il « faut » attendre que l’autre ait fini de parler pour dire notre idée, il est parfois difficile d’attendre que l’autre ait terminé pour placer notre point de vue. Et surtout si ce que nous dit l’autre ne nous plaît pas ou résonne en nous…

Or lorsque nous nous coupons la parole, les mots de l’un n’arrivent pas jusqu’à l’autre et la communication devient stérile.

Voilà pourquoi, au-delà d’une simple règle d’écoute et de communication, je vous propose de mettre en pratique le bâton de parole.

Comment ça marche ?

C’est très simple. Je vous invite à choisir un objet qui symbolisera cette fonction : il peut s’agir d’un bâton, d’une peluche, ou tout autre objet. Une cuiller ou un stylo peuvent très bien faire l’affaire selon le contexte dans lequel vous vous trouvez.

Il s’agira alors de présenter au groupe cet objet comme étant le bâton de parole, ce qui signifie qu’il a pour fonction de vous aider à réguler les échanges.

Règles d’utilisation du bâton de parole

Voici quelques règles très simples pour utiliser le bâton de parole.

1) Celui qui souhaite parler et être entendu par les autres, prend le bâton de parole.

2) Les autres s’engagent à écouter la personne qui détient le bâton de parole sans l’interrompre et sans la juger.

3) La personne qui détient le bâton de parole parle d’elle en utilisant au maximum le « je ». Elle est invitée à témoigner d’elle et à ne pas parler sur l’autre.

4) La personne qui détient le bâton de parole s’engage à aller à l’essentiel afin de ne pas monopoliser la parole.

5) Quand une personne a fini de parler, elle repose le bâton de parole au milieu de la table.

Le plus simple est de tester cet outil à la table familiale, avec vos enfants par exemple. Ils sont généralement très preneurs !

A travers cet outil, vous pourrez constater que la règle (ne pas interrompre l’autre quand il parle) a beaucoup plus de poids et est mieux respectée en la visualisant à l’aide du bâton de parole.

Découvrez l’écharpe relationnelle, un outil essentiel de la Méthode ESPERE® 

L'écharpe relationnelle

L’écharpe relationnelle

L’écharpe relationnelle est un outil de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, qui permet de prendre conscience de notre responsabilité dans nos relations et nous aide ainsi à mieux nous positionner.

En effet, lorsque nous sommes en relation avec quelqu’un, nous ne voyons pas la relation qu’il y a entre nous et pourtant elle existe.

Par exemple, nous avons une relation avec notre conjoint(e), celle-ci existe bien, même si elle est invisible, et elle est différente de celle que nous avons avec nos enfants, avec notre chef etc… Chaque relation est unique.

Utiliser l’écharpe relationnelle va nous permettre de montrer le lien qu’il y a entre nous et de voir qu’il existe, indépendamment des personnes qu’il relie.

Ainsi nous sommes toujours trois dans une relation : moi, l’autre et la relation.

L’écharpe relationnelle nous permet de voir que chacun tient un bout, une extrémité de cette relation.

Chacun est responsable de son bout : je suis responsable de ce que je dis, ce que je fais, ce que je ressens… et l’autre est responsable de la même façon de ses paroles, de ses actes, de ses ressentis…

Avoir recours à l’écharpe relationnelle nous permet de nous responsabiliser : nous sommes responsables à 50 % de nos relations, ni plus ni moins.

Lorsque nous restons bien à notre bout de la relation, la communication est plus fluide, plus authentique, nous parlons de nous à l’autre, nous utilisons au maximum le « je ».

Les difficultés arrivent quand nous nous mettons au bout de l’autre, à sa place. Cela se manifeste de la façon suivante : nous pensons pour l’autre, à sa place, et nous parlons sur lui « tu devrais faire ceci, tu n’es jamais à l’heure, tu n’as pas fait attention… ». Lorsque nous faisons cela, nous lâchons en quelque sorte notre bout d’écharpe et nous venons prendre celui de l’autre personne. Au lieu de dire ce que nous ressentons et ce que nous voulons, nous parlons sur l’autre. C’est pourquoi l’autre personne peut se sentir étouffée, dépossédée de son vécu, infantilisée… c’est comme si elle n’était pas capable de gérer seule son bout de la relation !

Or c’est ce mode de communication que nous pratiquons bien souvent : le positionnement et la responsabilisation ne coulent pas de source, nous avons parfois subi la parole d’un autre sur nous : parents, professeurs… et retrouver sa propre parole n’est pas évident en soi.

Le principe de la visualisation, développé par Jacques Salomé,  notamment avec l’écharpe, consiste justement à changer nos habitudes relationnelles. Les mots ne sont pas toujours suffisants, en matière de communication et le recours à la visualisation s’avère très utile pour conscientiser et mettre en pratique une communication plus responsable.

C’est pourquoi je vous invite à utiliser l’écharpe relationnelle pour mieux vous positionner dans vos relations, en gardant à l’esprit que vous n’êtes responsables que de votre extrémité de la relation.

Je vous propose de mettre en pratique concrètement cet outil, c’est facile : prenez une écharpe ou un foulard et osez la tendre à quelqu’un, surtout si la relation est proche et si la communication est difficile. Cela vous permettra de vous positionner à votre bout de la relation, et de laisser l’autre prendre sa place.

Voici un exemple d’application concrète : si je suis énervée par le comportement de quelqu’un, je peux utiliser l’écharpe relationnelle pour dire ce que je ressens à mon bout de la relation par rapport à ce comportement. Cela permettra de conscientiser que ce n’est pas l’autre qui m’énerve mais moi qui suis énervée par rapport à son acte 😉 Avec l’écharpe, je vois bien que je suis responsable de ce que je ressens et de ce que je fais de mon énervement : l’autre est responsable de son comportement, pas de mon ressenti. Je vais ainsi pouvoir parler à mon bout : dire « je suis énervée » plutôt que « tu m’énerves », dire mes attentes plutôt que des reproches…

Je vous invite d’ailleurs à consulter ici un précédent article que j’ai rédigé sur les différentes façons de mieux communiquer

L’écharpe relationnelle vous permettra, je l’espère, de vous responsabiliser et d’améliorer la qualité de vos relations.

Si vous avez des questions, des expériences à partager, je vous invite à le faire dans les commentaires!

Inventer sa vie

Anaïs EUVERTE post on juillet 23rd, 2013
Posted in La relation à soi Tags: , , ,

Chute d?eau fleurie sur ses bordures.Je ne sais pas si vous êtes au courant, alors je voudrais vous faire part d’une découverte que j’ai faite en lisant les ouvrages de Jacques Salomé et en me formant à la Méthode ESPERE® 🙂

J’ai découvert qu’il est possible de vivre une vie qui nous convient, une vie que nous choisissons.

Oui, chacun a la possibilité de vivre sa vie telle qu’il l’entend. Chacun de nous peut faire des choix qui lui permettent d’exister plus pleinement et de devenir lui-même.

Nous ne sommes pas définis par notre histoire, nos parents, notre travail, nos enfants, la crise, que sais-je encore ! Il n’y a pas d’excuse valable pour renoncer à une vie qui nous appelle (que ce soit pour se réaliser professionnellement ou personnellement).  Nos vies ne sont pas tracées d’avance et nous pouvons toujours rectifier le tir si nous avons le sentiment de nous être égarés.

Introduire de la conscience dans notre existence, c’est garder à l’esprit qu’à chaque minute qui passe, nous avons la possibilité de choisir le chemin que nous prenons et de vivre autrement. La possibilité d’expérimenter d’autres choix, d’autres réponses (même si ça fait 30 ans que nous vivons au même endroit, il n’est jamais trop tard pour en changer si l’envie nous en prend !).

L’essentiel étant de pouvoir s’autoriser à se poser la question : est-ce que les actes que je pose, les paroles que je prononce vont dans la direction de la vie dont je rêve? Sinon, qu’est-ce qui m’en empêche?

Est-ce que je fais des choix pour moi ou ma vie est-elle dictée par les choix des autres pour moi, les convenances, les peurs..?

Et pour pouvoir sans tarder inventer votre vie, voici le programme que je vous propose :

1) Autorisez-vous à rêver, à désirer : nous en sommes généralement découragés par un quotidien morose et ultra-rationnel, et si c’est votre cas, prenez une grande dose d’imaginaire ! C’est cela qui nous maintient en vie. Désirer, en étant conscient que tous les désirs n’ont pas vocation à être réalisés, il s’agit simplement de laisser libre cours à son imaginaire. Vous aurez ainsi accès à une connaissance de vous-même importante et vous vous surprendrez à avoir de nouvelles idées ! Donc de quoi rêvez-vous? Vous pouvez écrire dans un cahier tout ce que vous désirez, même (et surtout!) vos rêves les plus fous. Cela donnera à cette partie de vous le droit d’exister, ce sera une reconnaissance de vous-même. D’autre part, cela vous permettra de savoir où vous voulez aller. Or pour pouvoir aller quelque part, encore faut-il savoir où nous voulons aller 😉

Certaines personnes sont déjà bloquées à ce stade, tant nous vivons dans un monde hyper-réaliste. Il vous faudra peut-être du temps pour vous reconnecter à vos désirs profonds. Ce qui peut vous aider, c’est de vous relier à la nature, vous retrouver seul, méditer, noter vos rêves au réveil, écouter de la musique, danser… Vous pouvez essayer ces différentes choses pour retrouver le contact avec votre imaginaire.

2) Réalisez vos désirs les plus importants, ceux qui vous tiennent le plus à cœur : pour cela, il s’agira de faire des projets pour voir si votre désir peut s’inscrire dans une réalité.

En effet, il ne suffit pas de rêver pour inventer sa vie, encore faut-il mettre en place des choses pour vivre cette vie. Alors il s’agit de se retrousser les manches. Maintenant que vous savez dans quelle direction vous voulez aller, comment allez-vous vous y prendre pour passer à l’action ? Quels sont vos moyens? Vous aurez à vous confronter à la réalité et peut-être à vous adapter, tout en gardant votre objectif en tête.

3) Allez à la rencontre de ce qui vous freine : croyances limitantes, regard des autres, manque de confiance en soi, deuil non fait, dépression, maladie… Si vous sentez que quelque chose vous tire vers le bas et vous empêche de vous réaliser, il est grand temps vous occuper de toutes ces barrières, c’est-à-dire de vous occuper de vous 😉 Vos limites sont à l’intérieur de vous, pas au dehors la plupart du temps.

Il n’y a pas forcément besoin de changer radicalement de vie pour inventer sa vie. Parfois, il s’agit simplement de porter un autre regard sur des choses qui ont pu nous affecter par le passé. Ou alors d’arrêter de saboter toutes nos réussites en nous culpabilisant. Ou alors d’apprendre à goûter au bonheur en arrêtant de vivre stressé…

Savez-vous comment vous auriez envie d’inventer votre vie? Quels en seraient les ingrédients indispensables? Si vous n’avez pas de réponse, je vous invite fortement à vous poser ces questions dans les jours qui viennent… Si vous en avez envie, je vous propose de me raconter dans vos commentaires de quoi serait faite cette vie dont vous rêvez 🙂


Vidéo de Jacques Salomé sur la communication dans la relation de couple

Je vous partage cette vidéo dans laquelle Jacques Salomé donne des clés pour mieux communiquer dans la relation de couple :