Le moteur du changement

Lorsque l’on commence à lire des livres de développement personnel, à aller voir un thérapeute ou à lire un blog sur les relations humaines 😉 , c’est souvent que l’on a le désir de changer des choses dans sa vie. Que l’on vive des conflits, des insatisfactions, une crise existentielle, une séparation… la vie n’est pas aussi délicieuse que ce que nous espérons, alors nous nous mettons en quête d’évolution.

Changer, oui… mais comment ?

Rappelons d’abord que le plus grand piège des relations humaines est de vouloir changer… l’autre. Cette attitude est l’anti-changement par excellence ! Lorsque je crois que c’est l’autre qui doit évoluer, qui devrait se faire aider, qui a un problème… je fais l’économie de mon propre changement.

La Méthode ESPERE® nous propose, à l’inverse, le concept de responsabilisation, que je vous propose de découvrir.

Entrer en responsabilisation consiste à devenir capable de prendre la responsabilité de tout ce qui nous arrive. C’est une démarche intérieure très puissante.

Prendre la responsabilité ne signifie pas se culpabiliser : il n’y a pas de notion de faute ici… Il s’agit plutôt d’introduire plus de conscience dans notre vie.

Chaque situation présente dans notre existence, est nôtre puisque nous sommes amenés à la vivre.

Par exemple, cet homme qui vit une situation de harcèlement moral au travail, comment peut-il se responsabiliser face à ce qui lui arrive ?
Se responsabiliser ne signifie pas s’auto-accuser de ce qui se passe en se reprochant à lui-même le fait d’être harcelé, ou en se disant qu’il l’a bien mérité…

Se responsabiliser consisterait plutôt à se demander « qu’est-ce qui fait que je me retrouve dans cette situation ? A quoi cette situation fait-elle écho ? » C’est ainsi s’interroger sur le retentissement de cette situation : toute vécu actuel trouve sa source ou sa raison d’être quelque part dans notre passé.
Si nous ne mettons pas de la conscience dans ce qui nous arrive, nous risquons de vivre des situations et des difficultés similaires jusqu’à ce que nous puissions changer et guérir cette partie de nous qui est en souffrance.
Dans l’exemple de cet homme victime de harcèlement, il a rencontré cette situation dans chacun de ses environnements professionnels… Cela a donc bien un sens dans sa vie. Pourra-t-il le voir et accepter de regarder à l’intérieur de lui ce qui co-crée cette situation ?

Car nous sommes coauteurs de toutes les situations relationnelles de notre vie.

Nous sommes donc bien la seule personne à pouvoir transformer une situation.

Comme nous le dit Jacques Salomé, « la porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur ».

Dans l’exemple de cet homme, il s’agirait de pouvoir s’interroger : « que puis-je faire de cette situation? Comment est-ce que je désire la transformer ? Que vais-je mettre en place pour me sortir de là ? »

La responsabilisation, pour être juste, s’accompagne de cette posture bienveillante vis-à-vis de soi-même, celle qui peut accepter que nous fassions des erreurs sans nous juger, un peu comme nous le ferions avec un enfant qui apprend et qui ne réussit pas du premier coup 😉

Ce qui est fabuleux dans cette façon d’envisager la vie, c’est de se rendre compte à quel point nous sommes puissants pour créer et transformer notre réalité.

J’espère que vous envisagez l’ampleur  de votre puissance intérieure à travers cette démarche de responsabilisation

 

Je vous propose aussi de (re)lire ce conseil de lecture au sujet du changement.

3 responses .

  1. BOUESNARD dit :

    Bonjour,
    Je voulais dire que si l’on fait une démarche de changement personnel, l’on est confronté aussi au fait que les autres ne veulent pas que vous changiez … et celà amène non pas à vouloir les changer mais à se séparer d’eux s’ils deviennent agressifs et incompréhensifs…
    Aussi apprendre à vivre avec tous ceux qui ne changeront pas et trouvent légitime d’être violents(dynamiques) et vous secouent dans votre démarche de douceur et de zen qui les énerve…
    Qu’en pensez-vous ???
    Merci de votre attention.
    Maryse

    • Bonjour Maryse,

      Merci de votre message.

      Oui, c’est vrai que lorsque nous changeons, ce changement est facteur de déstabilisation pour les autres, au moins dans un premier temps… ce qui peut les amener à vouloir faire obstacle à notre changement.
      C’est une phase, qui est déstabilisante aussi pour soi. Il s’agit de commencer aussi à accepter les autres tels qu’ils sont… sans vouloir les changer 😉

      Bien à vous,

      Anaïs

      • Bouesnard dit :

        Bonjour Anaïs,

        Merci beaucoup de votre réponse rassurante et chaleureuse…
        Effectivement, cette phase destabilisante est pénible aussi du fait qu’étant en recherche d’évolution, le sentiment de débilité est fort face à l’assurance de ceux qui ne veulent pas de votre changement… mais comme vous le dites si bien, le sentiment d’être en chemin vers du meilleur pour soi (et peut-être pour autrui dans l’avenir) permet de prendre de la distance et de ne pas vouloir les changer… seulement s’éloigner d’eux ; ce qui est parfois aussi un peu douloureux du fait de l’affection ou de l’attachement à ces personnes et la déception de ne pas être comprise par eux… tel Jonathan Livingston le Goéland qui à du quitter les siens pour aller vers d’autres lui même…
        Encore merci,
        Bien à vous
        Maryse