Communiquer sans se combattre

Anaïs EUVERTE écrit le 18 novembre 2014
Publié dans La communication relationnelle Tags: ,

Bonjour,

aujourd’hui je réponds à une question qui m’a été posée par une lectrice.

« comment établir une communication saine quand mon interlocuteur m’a expressément interdit de le contredire ? »

Merci Nina pour cette question et je vais te répondre en plusieurs points.

 

  • D’abord je voudrais rappeler à chacun que personne n’a le pouvoir de vous interdire de parler ou d’avoir une opinion différente.

Je vous invite par conséquent à ne pas vous laisser définir par ce genre de message et à vous sentir libre de votre parole. Il est possible d’avoir un point de vue, différent de l’autre et de l’exprimer. Je vais aborder dans cet article comment faire.

 

  • La posture que je vous propose d’adopter dans ce genre de situation et dans la vie en général est la suivante  : garder à l’esprit que personne ne détient la vérité absolue. La vérité est une notion toute relative.

Par exemple, un parent et son enfant devenu adulte n’auront bien souvent pas le même souvenir d’un même événement. La mémoire transforme la réalité, et de façon générale nous regardons la vie avec nos propres lunettes, il y a donc autant de perceptions possibles que de personnes !

Et même lorsque l’on croit parler de choses objectives : par exemple de statistiques, il est encore possible d’en avoir une lecture différente.

 

  • Comment établir une communication saine?

Il s’agit justement de sortir des échanges où l’on se contredit. Il ne s’agit pas d’un combat mais plutôt d’une mise en commun.

Je vous propose pour cela d’utiliser l’apposition des points de vue plutôt que l’opposition. Oui, il n’y a qu’une lettre de différence mais cette lettre change tout 😉

Il s’agit d’accueillir le point de vue de l’autre et de mettre le nôtre à côté.

Voici un exemple : cette femme parle avec son enfant qui lui dit que l’école, c’est nul. Au lieu de le contredire en disant : « mais si c’est très bien l’école, tu apprends plein de choses, tu as des copains etc. », je vais plutôt inviter cette femme à confirmer le point de vue de son enfant « oui, toi tu penses que l’école c’est nul….est-ce que tu peux m’en dire plus ?… » En faisant cela, cette femme va pouvoir accueillir le point de vue de son enfant et tenter d’en savoir plus sur ce qu’il vit.

Cette façon de dire « oui, toi tu penses que… » est un outil de la Méthode ESPERE® qui s’appelle la confirmation, je vous invite à consulter mon article qui traite de ce sujet plus en détails.

Si elle le souhaite, elle peut ensuite apposer son propre point de vue : « moi, j’ai un point de vue différent : je pense que l’école, ça fait grandir les enfants etc. »

Dans ce type d’échanges, personne ne contredit l’autre, personne n’empêche l’autre d’avoir un avis, il y a une mise en commun de points de vue différents. Il y a reconnaissance de l’altérité de l’autre, de son droit à avoir un point de vue personnel.

Ça change tout, non?

 

J’espère que cette réponse pourra vous aider à appréhender des situations de votre quotidien.

Merci Nina d’avoir partagé ton interrogation avec nous et j’invite tous ceux qui le souhaitent à poser à leur tour une question à laquelle je répondrai dans un prochain article.

 

Merci !

Pour poser une question :

 

 

 

one responses .

  1. Nina dit :

    Merci Anaïs 🙂