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Le conte de la petite castorette rondelette

Anaïs EUVERTE post on juin 30th, 2015
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dessin conte de la petite castorette

 

 

 

 

 

Bonjour,

J’accueille aujourd’hui un article invité de mon amie et collègue Geneviève ABRAHAM …sous forme de conte 🙂

 

« Bonjour, 

Je souhaite vous partager un outil de la Méthode ESPERE® que j’aime tout particulièrement : les contes. 
Ils sont pour moi une manière de me relier, de faire parler mon inconscient, de rêver et de tout un tas d’autres choses.
Je vais bientôt publier mon 1er livre de contes.
Je vous offre aujourd’hui celui-ci et vous dis à très bientôt :

 

Il était une fois une castorette un peu pataude et rondelette. Pourtant, elle était très active et faisait plein de choses que font les castors : couper le bois avec ses dents, ronger, faire des barrages, porter le bois à la rivière, faire des provisions pour l’hiver… Malgré tout cela, il lui restait quelques kilos en trop.

C’était une petite castorette pleine de vie et d’en vie. Mais ça ne se voyait guère. Elle le cachait même. Oh non pas exprès, mais par peur, par flemme, par simplicité. Elle faisait déjà plein d’efforts ailleurs, elle n’allait pas encore en plus faire un régime et modifier toute son alimentation !

Ça lui arrivait pourtant parfois de manger différemment, mais alors il ne s’agissait plus d’efforts, c’était tout naturel pour elle, lorsqu’arrivait la saison des bons fruits bien juteux…

Mais de là à être tous les jours une castorette mince, fine, élégante, et tout le reste, ah ça non ! Au moins, là, pas d’effort, pas de peur et en plus, elle pouvait manger autant de noisettes, de feuilles et de fleurs qu’elle le souhaitait (en plus des fruits bien sûr… quand il en restait !).

Et puis, un beau jour, elle eut envie non plus de paraître mais de « par-être » ce qu’elle était vraiment au fond d’elle-même : une petite castorette remplie de vitalité qui prend soin d’elle-même et de son corps, une petite castorette soyeuse, soi rieuse, soi soi-m’aime, soi pleine de vie.

Enfin, ce que je dis est un peu faux car ça, ça faisait bien des années qu’elle le souhaitait au fond d’elle-même. Mais, cette fois, elle en eut marre de paraître ce qu’elle n’était pas, alors elle prit son courage à deux pattes et alla voir son ami renard le guérisseur.

Celui-ci, en fonction des besoins, aidait les gens à devenir eux-mêmes. Il ne trichait pas comme le faisaient certains pour gagner de l’argent. Lui, il prenait le temps d’entendre, d’écouter si l’animal était prêt, si c’était bien un vrai désir et non une lubie momentanée, et s’il serait capable de changer en profondeur.

Car il ne suffisait pas de se faire opérer pour retrouver la vue, encore fallait-il être prêt à y voir plus clair.

Ainsi notre petite castorette alla le voir et il lui fit entendre ce jour là qu’il était temps de lui faire « casse-tort » pour enfin pouvoir « par-être » ce qu’elle était devenue : une petite castorette prête à ne plus cacher ses peurs mais à les affronter et une castorette dynamique, pleine d’entrain, de vivacité et de vitalité.

Adieu casse tort, bonjour par être ! »

 

Vous pouvez retrouver Geneviève sur son site :

http://etresoimaime.weebly.com/

Le moteur du changement

Lorsque l’on commence à lire des livres de développement personnel, à aller voir un thérapeute ou à lire un blog sur les relations humaines 😉 , c’est souvent que l’on a le désir de changer des choses dans sa vie. Que l’on vive des conflits, des insatisfactions, une crise existentielle, une séparation… la vie n’est pas aussi délicieuse que ce que nous espérons, alors nous nous mettons en quête d’évolution.

Changer, oui… mais comment ?

Rappelons d’abord que le plus grand piège des relations humaines est de vouloir changer… l’autre. Cette attitude est l’anti-changement par excellence ! Lorsque je crois que c’est l’autre qui doit évoluer, qui devrait se faire aider, qui a un problème… je fais l’économie de mon propre changement.

La Méthode ESPERE® nous propose, à l’inverse, le concept de responsabilisation, que je vous propose de découvrir.

Entrer en responsabilisation consiste à devenir capable de prendre la responsabilité de tout ce qui nous arrive. C’est une démarche intérieure très puissante.

Prendre la responsabilité ne signifie pas se culpabiliser : il n’y a pas de notion de faute ici… Il s’agit plutôt d’introduire plus de conscience dans notre vie.

Chaque situation présente dans notre existence, est nôtre puisque nous sommes amenés à la vivre.

Par exemple, cet homme qui vit une situation de harcèlement moral au travail, comment peut-il se responsabiliser face à ce qui lui arrive ?
Se responsabiliser ne signifie pas s’auto-accuser de ce qui se passe en se reprochant à lui-même le fait d’être harcelé, ou en se disant qu’il l’a bien mérité…

Se responsabiliser consisterait plutôt à se demander « qu’est-ce qui fait que je me retrouve dans cette situation ? A quoi cette situation fait-elle écho ? » C’est ainsi s’interroger sur le retentissement de cette situation : toute vécu actuel trouve sa source ou sa raison d’être quelque part dans notre passé.
Si nous ne mettons pas de la conscience dans ce qui nous arrive, nous risquons de vivre des situations et des difficultés similaires jusqu’à ce que nous puissions changer et guérir cette partie de nous qui est en souffrance.
Dans l’exemple de cet homme victime de harcèlement, il a rencontré cette situation dans chacun de ses environnements professionnels… Cela a donc bien un sens dans sa vie. Pourra-t-il le voir et accepter de regarder à l’intérieur de lui ce qui co-crée cette situation ?

Car nous sommes coauteurs de toutes les situations relationnelles de notre vie.

Nous sommes donc bien la seule personne à pouvoir transformer une situation.

Comme nous le dit Jacques Salomé, « la porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur ».

Dans l’exemple de cet homme, il s’agirait de pouvoir s’interroger : « que puis-je faire de cette situation? Comment est-ce que je désire la transformer ? Que vais-je mettre en place pour me sortir de là ? »

La responsabilisation, pour être juste, s’accompagne de cette posture bienveillante vis-à-vis de soi-même, celle qui peut accepter que nous fassions des erreurs sans nous juger, un peu comme nous le ferions avec un enfant qui apprend et qui ne réussit pas du premier coup 😉

Ce qui est fabuleux dans cette façon d’envisager la vie, c’est de se rendre compte à quel point nous sommes puissants pour créer et transformer notre réalité.

J’espère que vous envisagez l’ampleur  de votre puissance intérieure à travers cette démarche de responsabilisation

 

Je vous propose aussi de (re)lire ce conseil de lecture au sujet du changement.

Éduquer en conscience

brown teddy bear on brown wooden bench outside
Photo by Pixabay on Pexels.com

En tant qu’adultes qui nous occupons d’enfants à titre personnel ou professionnel, nous sommes souvent confrontés à ce piège : confondre l’enfant présent devant nous avec l’enfant que nous avons nous-même été (ou notre enfant intérieur).

Cette confusion peut nous amener à des comportements qui peuvent nuire à la relation parent-enfant ainsi qu’à l’épanouissement de l’enfant.

1) Les signes de la confusion entre notre enfant et notre enfant intérieur

Voici des comportements que nous pouvons avoir lorsque nous sommes dans cette confusion :

  •  Donner à notre enfant ce dont nous avons eu besoin étant petits

Pensez à tout ce que vous donnez à votre enfant. Êtes-vous sûr que cela correspond à ses besoins ? Ou est-ce votre propre manque que vous comblez ?

Les enfants, d’ailleurs, ne sont pas dupes. Si vous les étouffez de votre tendresse parce que vous en avez manqué étant petit… la tendresse que vous leur donnez ne leur est pas destinée… ils n’en veulent alors généralement pas.

Si vous être très stricts, parce que vous aviez besoin de repères et de limites et que vous n’en avez pas suffisamment eus étant enfant, c’est le même processus.

Si vous obligez vos enfants à faire des études longues car vous n’en avez pas eu la possibilité, l’intention en est peut-être louable, mais en réalité n’est-ce pas là une sorte de réparation vis-à-vis de vous-même?

La difficulté est là de passer à côtés des réels besoins de votre enfant.

  • Éduquer en fonction de l’éducation que nous avons reçue

En tant que parents, nous sommes généralement amenés à proposer deux types d’éducation:

– le modèle de nos parents : nous trouvons que la façon dont nos parents nous ont élevés était très bonne, alors nous calquons l’éducation de nos enfants sur ce modèle

– le contre-modèle de nos parents : au contraire, nous pensons que la façon de faire de nos parents n’était pas adéquate, alors nous nous efforçons de faire l’inverse.

Or dans les deux cas, nous raisonnons toujours en fonction de ce que nous avons vécu en tant qu’enfant et non en fonction de l’enfant que nous devons élever…

C’est pourquoi d’ailleurs les idées que nous avons sur l’éducation avant de devenir parents peuvent radicalement changer avec l’arrivée de l’enfant 😉 Et c’est tant mieux : cela montre que nous nous adaptons à l’enfant qui est devant nous sans nous accrocher à une idée rigide…

 2) Vers une éducation plus consciente

Pouvoir éduquer un enfant en conscience implique de connaître les besoins, les manques et les blessures de l’enfant que nous avons été.

Votre enfant ne peut en aucun cas réparer l’enfant en souffrance que vous avez été.

Vous seul pouvez apaiser votre enfant intérieur qui est en souffrance, en faisant éventuellement un travail de guérison. La Méthode ESPERE permet de faire ce travail grâce aux démarches symboliques. Il est ainsi possible de symboliser notre enfant intérieur et d’en prendre soin. Cela permet de guérir des blessures… et de bien faire la différence entre la petite fille ou le petit garçon que nous avons été et l’enfant que nous éduquons. (Si vous souhaitez en savoir plus sur les démarches symboliques, je vous invite à vous abonner à mon blog, je vous enverrai ainsi mon e-book sur ce thème 😉 )

Face à l’enfant que nous accompagnons, un positionnement favorisant serait d’être centré sur les besoins de cet enfant, d’apprendre à connaître cet être unique avec son propre univers, ses propres émotions… forcément différents des nôtres. Nous sommes donc amenés à nous décentrer de nous-même pour pouvoir être à l’écoute de l’enfant… et enfin le rencontrer.

Être à l’écoute de l’enfant pour répondre à ses besoins est une approche qui permet d’entrer en relation vraie avec lui. C’est ce qui fait aussi qu’il n’y a pas de recette miracle pour élever un enfant… chacun étant différent 😉

Pour aller plus loin, je vous invite à consulter ces deux articles : la distinction entre désir et besoin et quelques conseils pour écouter.