Monthly Archives:novembre 2014

Apprendre l’hygiène relationnelle à nos enfants

Il y a quelques jour, j’ai eu une discussion avec mon fils de 3 ans après l’école :

-« Maman, Lilian m’a dit « t’es pas beau »…

– Ah bon, et toi comment tu l’as vécu?

– C’était pas bien…

-Ok, alors je vais t’apprendre à jeter les messages caca, les messages qui ne sont pas bons pour toi ».

 

J’ai écrit la phrase « t’es pas beau »sur un bout de papier, et j’ai proposé à mon fils de le froisser et de le jeter à la poubelle. Il était ravi de l’opération et cela a permis de dédramatiser complètement cette situation.

Désormais je prends le temps avec lui, de voir s’il a reçu du bon et du moins bon dans la journée  et chaque fois, qu’il y aura du mauvais, je lui proposerai de le jeter dans la poubelle relationnelle.

Cette poubelle est destinée à recevoir tous les messages que nous ne souhaitons pas garder en nous. C’est une poubelle réservée à cela.

Nous ne pouvons pas contrôler tous les messages qui se déposent sur nos enfants…mais nous pouvons leur donner les moyens de ne pas les garder en eux…. et de conserver ainsi leur confiance en soi et leur estime de soi.

La poubelle relationnelle est un outil de la Méthode ESPERE® que je vous invite à expérimenter, pour vos enfants, mais aussi pour vous-même.

Nous ne pouvons pas empêcher quelqu’un de prononcer des paroles ou d’avoir tel comportement… par contre, il est toujours possible de ne pas laisser ces paroles ou ce comportement avoir de l’effet sur nous…il est toujours possible de s’en libérer.

C’est ce que Jacques Salomé appelle l’hygiène relationnelle. C’est un véritable apprentissage de la responsabilisation : si je ne peux pas changer l’autre, je peux toutefois gérer différemment ce qui me vient de lui.

Je vous invite à l’expérimenter par vous-même 😉

 

A bientôt !

 

 

 

Communiquer sans se combattre

Bonjour,

aujourd’hui je réponds à une question qui m’a été posée par une lectrice.

« comment établir une communication saine quand mon interlocuteur m’a expressément interdit de le contredire ? »

Merci Nina pour cette question et je vais te répondre en plusieurs points.

 

  • D’abord je voudrais rappeler à chacun que personne n’a le pouvoir de vous interdire de parler ou d’avoir une opinion différente.

Je vous invite par conséquent à ne pas vous laisser définir par ce genre de message et à vous sentir libre de votre parole. Il est possible d’avoir un point de vue, différent de l’autre et de l’exprimer. Je vais aborder dans cet article comment faire.

 

  • La posture que je vous propose d’adopter dans ce genre de situation et dans la vie en général est la suivante  : garder à l’esprit que personne ne détient la vérité absolue. La vérité est une notion toute relative.

Par exemple, un parent et son enfant devenu adulte n’auront bien souvent pas le même souvenir d’un même événement. La mémoire transforme la réalité, et de façon générale nous regardons la vie avec nos propres lunettes, il y a donc autant de perceptions possibles que de personnes !

Et même lorsque l’on croit parler de choses objectives : par exemple de statistiques, il est encore possible d’en avoir une lecture différente.

 

  • Comment établir une communication saine?

Il s’agit justement de sortir des échanges où l’on se contredit. Il ne s’agit pas d’un combat mais plutôt d’une mise en commun.

Je vous propose pour cela d’utiliser l’apposition des points de vue plutôt que l’opposition. Oui, il n’y a qu’une lettre de différence mais cette lettre change tout 😉

Il s’agit d’accueillir le point de vue de l’autre et de mettre le nôtre à côté.

Voici un exemple : cette femme parle avec son enfant qui lui dit que l’école, c’est nul. Au lieu de le contredire en disant : « mais si c’est très bien l’école, tu apprends plein de choses, tu as des copains etc. », je vais plutôt inviter cette femme à confirmer le point de vue de son enfant « oui, toi tu penses que l’école c’est nul….est-ce que tu peux m’en dire plus ?… » En faisant cela, cette femme va pouvoir accueillir le point de vue de son enfant et tenter d’en savoir plus sur ce qu’il vit.

Cette façon de dire « oui, toi tu penses que… » est un outil de la Méthode ESPERE® qui s’appelle la confirmation, je vous invite à consulter mon article qui traite de ce sujet plus en détails.

Si elle le souhaite, elle peut ensuite apposer son propre point de vue : « moi, j’ai un point de vue différent : je pense que l’école, ça fait grandir les enfants etc. »

Dans ce type d’échanges, personne ne contredit l’autre, personne n’empêche l’autre d’avoir un avis, il y a une mise en commun de points de vue différents. Il y a reconnaissance de l’altérité de l’autre, de son droit à avoir un point de vue personnel.

Ça change tout, non?

 

J’espère que cette réponse pourra vous aider à appréhender des situations de votre quotidien.

Merci Nina d’avoir partagé ton interrogation avec nous et j’invite tous ceux qui le souhaitent à poser à leur tour une question à laquelle je répondrai dans un prochain article.

 

Merci !

Pour poser une question :

 

 

 

Une nouvelle rubrique sur blog ESPERE pour vous aider

J’inaugure aujourd’hui avec joie une nouvelle rubrique dans ce blog 🙂

Je me demandais depuis un moment comment je pouvais faire pour aider un peu plus ceux qui souhaitent améliorer la qualité de leurs relations.

Et j’ai trouvé 🙂

Dans cette rubrique, vous allez pouvoir me poser vos questions personnelles sur vos relations et/ou me soumettre des thèmes que vous voudriez voir aborder dans ce blog.

Je vous répondrai sur le blog, dans un commentaire ou un article. Car mon objectif, c’est que chacun puisse bénéficier de ces échanges pour progresser encore plus dans sa façon de communiquer.

Je précise que mes réponses ne peuvent pas remplacer un entretien individuel et ce n’est pas l’objectif de ma proposition.

Je vous donnerai des points de repère, des pistes pour regarder ce qui se passe et expérimenter le changement dans vos façons d’être en relation.

Je vous remercie de votre contribution si vous décidez de faire ce pas. Cela va permettre de rendre le blog plus vivant, et d’aider plein d’autres personnes qui se posent les mêmes questions que vous et n’osent pas les poser 😉

Je tenterai de répondre à toutes les questions que vous me poserez, que ce soit sur la relation à vous-même, les relations aux autres ou sur la Méthode ESPERE®

Je vous invite à être le plus précis possible pour que je puisse vous répondre au mieux ! Et si je ne peux pas vous répondre car cela sort de mon champ de compétence, je vous le dirais aussi bien sûr.

Vous pouvez aussi simplement me dire quels thèmes vous souhaiteriez voir aborder dans les prochains articles.

Je vous invite donc à poser vos questions via ce formulaire de contact :

Merci à chacun et je me réjouis de vous lire !

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Le meilleur expert, c’est vous !

Quelques conseils pour écouter

orecchio e onde sonoreSavoir écouter permet de rencontrer les autres de façon authentique.

La Méthode ESPERE® permet un apprentissage d’une écoute différente de celle qui est pratiquée habituellement.

Il s’agit bien d’un apprentissage, puisque même si nous croyons être à l’écoute des autres, rares sont les fois où nous proposons réellement cette présence active et disponible à autrui.

En effet, il est fréquent de confondre écouter et rassurer. Par exemple, si ma sœur est triste car son petit ami l’a quittée et que je lui dis « ne t’inquiète pas, 1 de perdu, 10 de retrouvé ! »… Je ne l’écoute pas, je ne reçois pas sa tristesse… elle ne peut pas se sentir entendue et acceptée.

Voici donc quelques conseils si vous souhaitez développer vos capacités d’écoute.

1) Choisir d’écouter

Cela vous paraît peut-être évident mais il me semble important de rappeler que si je subis le discours de l’autre, je risque de ne pas proposer une écoute de qualité.

L’écoute, en effet, n’est pas un dû : ce n’est pas parce qu’une personne a quelque chose à dire, que je suis disponible et que j’ai le désir de l’écouter 😉 .

Je vous propose donc de choisir de vous mettre à l’écoute. Vous seul êtes responsable de vos oreilles 😉

De cela dépendra vraiment la qualité de l’écoute que vous proposerez.

2) Se rendre disponible

Si nous avons fait le choix de proposer notre écoute à quelqu’un, cela va prendre un peu de temps sans doute, je vous invite donc à vous rendre disponible pour pouvoir écouter pleinement.

La disponibilité concerne aussi notre état intérieur… Si nous avons une contrariété, une préoccupation à l’intérieur de nous, il nous sera plus difficile d’écouter.

3) Faire le vide à l’intérieur

Il s’agit alors de rentrer dans l’écoute. Plus rien ne me gêne à l’intérieur, je suis en paix, alors je peux écouter, je peux entrer dans le monde de l’autre, je peux découvrir ce qu’il vit.

Cela va me permettre de développer de l’empathie, c’est-à-dire cet effort de compréhension et de prise en compte du cadre de référence et des valeurs de l’autre, comme si on était à sa place.

4) S’ouvrir à l’autre

S’ouvrir à l’autre, c’est accueillir tout ce qui vient de lui : ses paroles, mais aussi ses silences, ses hésitations, ses contradictions… et tout le langage non-verbal (gestuelle, corps…) et para-verbal (voix, intonation…).

La capacité d’ouverture est proportionnelle à notre liberté intérieure vis-à-vis de nos propres résonances. Je ne peux écouter librement et paisiblement que si cela ne résonne pas en moi. L’un des obstacles majeurs à l’écoute est en effet le retentissement, ce qui est réveillé en moi par ce que dit l’autre.

Si la souffrance de l’autre par exemple fait écho à la mienne, l’écouter va me sembler insupportable.

 5) Écouter la personne plutôt que ce dont elle parle

L’écoute centrée sur la personne est un concept qui a été mis en lumière et développé par Carl Rogers.

Il s’agit, lorsqu’une personne parle, de garder notre attention sur elle et non sur ce qu’elle raconte. Quoi qu’elle dise, cela consiste à se demander comment elle le vit.

Si votre amie vous parle de son père qui est malade, par exemple, vous pourriez être tenté de poser moult questions sur l’état de santé de son père, ses traitements etc… Or le plus important n’est-il pas de se demander comment votre amie vit cela, comment elle se sent dans cette situation?

Cette forme d’écoute permet vraiment de rencontrer l’autre au plus près de ce qu’il vit.

6) Pratiquer l’écoute active

Écouter, ce n’est pas simplement se taire 😉 C’est un peu plus que cela.

La parole de l’écoutant et toute son attitude doivent pouvoir signifier à l’autre qu’il est entendu et l’encourager à aller au bout de sa parole.

Pour cela des questions peuvent être posées, de préférence des questions ouvertes, qui permettent d’en savoir plus. Les questions ouvertes, sont celles par lesquelles on peut répondre par autre chose que oui ou non. Elles commencent par « comment », « qu’est-ce que… », « quand », « où »…

Attention toutefois à veiller à ne pas être intrusif par le questionnement.

7) Permettre à l’autre de se relier à ses ressources

Je vous invite à développer une écoute participative, c’est -à-dire de permettre à la personne de trouver un chemin vers ses propres ressources.

Quand une personne rencontre un problème et qu’elle cherche votre écoute, ce n’est pas de votre solution dont elle a besoin… C’est de la sienne 😉

Si vous écoutez avec empathie, la personne aura cette possibilité fabuleuse de pouvoir à l’aide de votre écoute cheminer vers elle-même, de s’entendre et de se relier à ses propres ressources.

C’est un magnifique cadeau à lui faire…

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