Monthly Archives:décembre 2013

La visualisation, comme outil de communication

DSCN2672Je vous présente aujourd’hui un des outils originaux de la Méthode ESPERE:  la visualisation externe.

La visualisation est un facilitateur de la communication.

Elle consiste à montrer ce dont on parle avec des objets. Par exemple, une écharpe permet de montrer la relation. De même, je peux prendre un objet (une pierre, un bâton…) pour montrer quelque chose qui m’habite, par exemple un ressenti. Je montre par exemple ainsi ma tristesse ou ma colère.

Oui, je prends le risque que vous trouviez cela bizarre ou tout du moins original 😉

Personnellement, je peux témoigner des bienfaits de cet outil que j’utilise très régulièrement, et notamment en consultation.

Alors voici les vertus de la visualisation :

1) Elle permet de faire une place à ce qui  nous habite.

Exemple : je ressens de la tristesse. je prends cette boule de bois pour la visualiser, cela me permet de laisser une place à cette tristesse. J’apprends ainsi à accueillir mes émotions, au lieu de les réprimer.

2) Faire cette démarche me permet d’éviter que ce que je ressens ne m’envahisse complètement.

En faisant cette visualisation, j’évite que ce ressenti prenne toute la place : cette tristesse existe mais je ne suis pas que cela, j’ai plein d’autres choses à l’intérieur de moi. Je ne me confonds pas avec ce que je ressens.

3) Je peux montrer à l’autre ce que je vis.

Exemple : je prends cette pierre pour te montrer ma peur face à ta demande et peut-être que tu seras étonné de voir un tel objet et que cela te permettra de mieux voir et entendre ma peur…

C’est donc un véritable moyen de communication. En effet, Jacques Salomé nous dit que les mots sont nécessaires mais pas toujours suffisants pour communiquer…

4) Je permets à l’autre de différencier ma personne et ce que je dis.

Exemple : Si j’ai une demande à faire à quelqu’un, je peux la montrer à l’aide d’un objet, cela évitera qu’il me confonde avec cette demande. Si je souhaite être augmenté par mon employeur, je ne veux pas être disqualifié parce qu’il ne peut pas y répondre favorablement, je souhaite avoir une réponse à cette demande, non sur ma personne. La visualisation permet cela.

5) C’est un outil ludique et qui peut parler à chacun.

La visualisation est un moyen très intéressant de sortir des malentendus, et elle est compréhensible par chacun.

Plus la relation est proche avec quelqu’un, plus les malentendus sont possibles et la visualisation est une véritable respiration dans la communication.

Comment faire pour utiliser la visualisation ?

Tous les objets peuvent être utilisés (évitez toutefois les objets dangereux…). Si vous êtes à table par exemple, vous pouvez montrer ce que vous dites avec ce qui se trouve autour de vous : verre, sel, poivre, serviette… Il est possible d’utiliser des peluches, des jouets, ou des objets du quotidien…

Vous pouvez montrer une personne, un ressenti, un comportement, une parole… bref tout peut être visualisé !

Je vous propose d’essayer cet outil à partir de situations faciles, celles qui vous paraissent simples, sans grand enjeu.  Je suis prête à vous aider si vous avez des questions. Je vous invite à les poser dans les commentaires sous l’article.

Je vous souhaite une belle expérimentation et à très bientôt !

 

 

 

 

 

 

Accompagner un enfant en conscience

Si vous êtes parent ou que vous vous occupez d’enfants, voici quelques repères qui pourront vous aider. Ce sont des principes de parentalité bienveillante, des règles éthiques pour vivre de belles relations avec les enfants. Elles sont issus de la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé.

1) L’enfant est une personne qui a ses propres besoins, ressentis, émotions, idées…

2) En tant qu’adulte, je suis en charge de ses besoins, pas de ses désirs. Je peux apprendre à mon enfant à prendre soin de ses désirs.

3) L’amour n’est pas suffisant pour élever un enfant : la qualité de la relation que nous lui proposons est essentielle.

4) Je peux apprendre à accompagner l’enfant dans son développement, à favoriser sa créativité et ses possibles.

5) En tant qu’adulte, je peux :

  • me positionner sans agresser
  • témoigner de moi sans culpabiliser l’enfant
  • responsabiliser plutôt qu’humilier
  • parler de ce que je ressens et inviter l’enfant à mettre des mots
  • être parfois en colère, sans devenir violent
  • différencier l’enfant et son comportement

6) Je suis conscient que ce que je suis, ce que je fais….inspire l’enfant et lui tient lieu de modèle.

7) Ce n’est pas parce que je suis dérangé par un comportement, que ce dernier est mauvais.

8) Lorsque je fixe des règles, je m’assure qu’elles sont connues de l’enfant et adaptées à son âge et à son développement.

9) En tant qu’adulte, j’ai aussi mes zones de vulnérabilité, mes propres incohérences et tâtonnements…je peux en témoigner simplement, plutôt que d’accuser l’enfant.

10) Je peux me souvenir que j’ai été moi-même un enfant qui a connu des joies et des peines. Cet enfant est toujours présent à l’intérieur de moi et se réveille parfois. Je propose une meilleure relation à mon enfant, quand j’en suis conscient.

Cette démarche n’est pas forcément facile 😉 Elle permet simplement de rencontrer les enfants en dehors des rapports de force et de les aider à aller vers le meilleur d’eux-mêmes….ça vaut le coup, non?

 

Bonne fin de semaine à chacun et à bientôt !

 

 

 

Se responsabiliser en sortant des auto-injonctions

Je vous propose aujourd’hui de porter votre attention sur toutes les injonctions que vous formulez à l’égard de vous-même : tous les « il faut », « je dois », « je devrais », « il faudrait »…

Ces phrases font partie ce que Jacques Salomé appelle le système SAPPE, un système plutôt négatif qui nous prend beaucoup d’énergie.

Je vous invite à observer comment vous vous sentez lorsque vous vous dites par exemple : « je dois aller travailler », « il faut que j’aille chez le médecin », « il faudrait que je fasse du sport »… Personnellement en tous cas, lorsque je me parle de cette façon, je suis rarement pleine d’enthousiasme ;)…je sens plutôt le poids de la contrainte. Ces auto-injonctions sont nocives parce qu’elles nous amènent souvent à nous culpabiliser si nous ne nous y conformons pas.

De plus, ces phrases nous font croire (nous nous faisons croire à nous-mêmes) qu’une sorte d’entité extérieure nous oblige à faire telle ou telle chose. Or si nous y réfléchissons bien, qui nous oblige à part nous-même?

Si je me dis que je dois aller travailler, au fond qui m’y oblige?

En réalité toutes nos actions sont des choix, quels qu’il soient. Je ne suis pas obligée d’aller travailler. En fait, je choisis d’aller travailler pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille par exemple. C’est bien une décision de ma part. Idem si je dois aller chez le médecin. C’est bien moi qui décide d’y aller, pas quelqu’un d’autre qui m’y contraint.

Et vous, quelles injonctions vous donnez-vous à vous-mêmes?

Je vous propose de remplacer tous les « il faut » et les « je dois » par « je décide » ou « je choisis ». Voilà un acte de responsabilisation qui vous permettra d’être plus souvent l’auteur de votre vie.

Cela peut paraître anodin ou dérisoire et pourtant, cela procure tellement plus d’énergie d’être l’auteur de ses choix plutôt que de se laisser porter par des « il faut » 🙂 Je vous laisse essayer et témoigner si vous le souhaitez dans les commentaires.

Bonne mise en pratique !