Monthly Archives:août 2013

Faire sa carte d’identité relationnelle

Nous entrons bien souvent en relation, sans dire qui nous sommes, ce que nous attendons de cette relation et ce que nous pouvons donner. Cela génère des non-dits et des incompréhensions qui peuvent parfois se révéler des années après. Car même si nous n’en parlons pas, nous avons toujours des attentes dans une relation.

Je vous propose donc de sortir du non-dit. Pour construire des relations sur des bases saines, je vous invite à utiliser la carte d’identité relationnelle. Cet outil va vous permettre de vous positionner face à votre interlocuteur tout en lui demandant si possible de procéder au même exercice.

Le mieux est de se préparer avant d’échanger avec l’autre, en écrivant.

Chaque relation donne lieu à une carte d’identité distincte : je n’attends pas la même chose de mon employeur que de mon conjoint 😉

Donc, je vous invite pour cet exercice à choisir la relation pour laquelle vous allez établir votre carte d’identité relationnelle.

Vous allez ensuite compléter trois cases :

1) Vos attentes

Il s’agit de ce que vous attendez dans cette relation.

Ex : au travail, peut-être attendez-vous un salaire, mais aussi de la reconnaissance sous forme de remerciements ou autres gratifications, le respect de votre vie personnelle…

Dans la relation de couple, vous attendez peut-être des câlins, une écoute, fonder une famille…

2) Vos apports

Il s’agit de que vous apportez, ce que vous investissez, ce que vous donnez dans cette relation.

Ex : au travail, je peux apporter mon diplôme, mon expérience professionnelle mais aussi mes relations dans tel secteur…

Dans une relation de couple, je peux apporter mon goût et mon talent en cuisine, mon écoute, mon soutien, mes passions..

Pour que la carte d’identité joue pleinement son rôle, il est important de concrétiser, de détailler à chaque fois en donnant des exemples si besoin.

3) Vos zones d’intolérance

C’est ce que vous ne pouvez supporter et qui pourrait vous faire remettre en cause la relation.

Ex : du harcèlement, de la violence peuvent être des zones d’intolérance.

L’idéal est ensuite de mettre en lien les cartes d’identité des deux personnes concernées. Par exemple, cet exercice est très utile dans le cadre d’une relation de couple : chacun le fait par écrit et ensuite les partenaires échangent. Ils peuvent s’apercevoir que les apports de l’un comblent les attentes de l’autre ou au contraire que ce n’est pas le cas. Tout en sachant qu’il est rare voire impossible qu’une relation puisse combler toutes les attentes d’une personne, cet outil est un très bon moyen de conscientiser si nous sommes plutôt comblés ou frustrés dans une relation.

Alors, pour concrétiser cela, voici ma carte d’identité relationnelle en tant que blogueuse vis-à-vis de vous mes lecteurs 🙂

Mes attentes : dans ma relation avec vous, j’attends avant tout d’être lue par vous et si possible d’avoir un écho de votre part, quand cela est juste pour vous. J’aime savoir si un article vous plaît ou vous dérange ou vous interpelle. J’ai comme attente également de bâtir une relation de confiance avec vous et de vous donner l’envie de venir me rencontrer en stage par exemple.

Mes apports : je vous apporte ma passion pour les relations humaines : ma formation à la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé, mon expérience de formatrice et consultante en relations humaines ainsi que mon expérience de vie, à travers les articles de mon blog, mais aussi les consultations, les stages et les formations que je propose. Je vous apporte mes réponses à vos questions si vous en avez, en matière de communication et de relations.

Mes zones d’intolérance : le système SAPPE , sur ce  blog, je souhaite que la Méthode ESPERE® soit pratiquée et non le système SAPPE. Je ne tolérerai pas non plus le recours à la violence sous quelque forme que ce soit.

Voilà, alors vous vous en doutez peut-être, je vais vous inviter à faire de même et à me transmettre votre carte d’identité relationnelle  :  quels sont vos apports, vos attentes et vos zones d’intolérance dans la relation que vous avez en tant que lecteur avec moi ?

Vous pouvez le faire dans les commentaires en dessous ou par mail si vous préférez : anaiseuverte@yahoo.fr.

Merci à vous si vous faites cet effort de vous positionner dans la relation que nous entretenons ensemble 🙂

Comment recevoir ?

recevoir

Savez-vous recevoir ?

De prime abord, il peut sembler facile de recevoir.

A bien y réfléchir, tout dépend de ce que l’on reçoit : s’il s’agit d’un reproche, d’une menace ou de tout autre dérivé du système SAPPE, alors non, il n’est pas forcément bon ni facile de recevoir. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le système SAPPE, le climat anti-relationnel dans lequel nous vivons, je vous invite à consulter cet article.

Nous avons toujours la possibilité de refuser quelque chose qui n’est pas bon pour nous en utilisant la confirmation Si quelqu’un vous dit par exemple : « tu n’es pas professionnel » et que cette phrase n’est pas bonne pour vous, il est tout à fait possible de dire à l’autre « oui, j’entends que tu penses que je ne suis pas professionnel. C’est ton point de vue, je ne le partage pas… ». Si vous souhaitez en savoir plus sur la confirmation, vous pouvez cliquer ici.

Dans des cas plus extrêmes, où ce sont des propos violents qui sont tenus, il est possible de rendre symboliquement la phrase prononcée en l’écrivant sur un papier telle qu’elle a été prononcée et en la rendant à l’autre. Cela permet de ne pas garder en soi le négatif d’une parole.

Qu’en est-il à présent du positif que nous recevons de l’autre : paroles gratifiantes, compliments, cadeaux 🙂 ?

La question n’est pas forcément plus simple car nombreuses sont les personnes qui sont en difficulté pour accueillir voire amplifier ce qu’elles reçoivent de l’autre. Par exemple, cette femme qui rejette tout compliment sur sa tenue vestimentaire ou son travail : « il n’y a rien d’exceptionnel » dira-t-elle.

Et voici comment le positif qui aurait pu s’inscrire en nous et nous donner de l’énergie reste en suspens. Nous nous privons alors de tout le bon de la rencontre avec l’autre… Nous privons aussi l’autre de la joie d’avoir donné.

Recevoir nécessite une capacité d’ouverture et une certaine force à l’intérieur car nous prenons le risque d’être touché par l’autre.

Recevoir peut nous mettre en dette. Si je reçois un cadeau ou une invitation, peut-être me sentirais-je redevable et voudrais-je rendre la pareille… C’est dommage car le véritable don est celui qui ne demande rien en retour. C’est pourquoi le vrai don est plus rare qu’il n’y parait 😉

C’est aussi pour cela que parfois nous allons refuser un cadeau qui nous paraîtrait disproportionné et nous mettrait en dette.

Il y beaucoup de subtilité dans l’attitude du recevoir. J’ai mis longtemps à comprendre qu’en réalité c’est celui qui reçoit qui fait un cadeau à l’autre, en acceptant, en accueillant ce qui vient de lui. Celui qui reçoit donne beaucoup de lui, en se laissant atteindre, toucher ainsi par l’autre… et en permettant à l’autre d’accéder au plaisir de donner. Je trouve qu’il est plus facile de recevoir en percevant cette dimension du donner dans le recevoir.

« Il faut créer beaucoup de vide en soi pour naître au recevoir » nous dit Jacques Salomé, j’ai envie de vous offrir cette phrase, tant elle me parle.

Créer du vide, c’est pour moi accepter de vivre la rencontre avec l’autre au présent, donc sans référence à ce qui s’est passé la veille ou l’année dernière, sans comparaison avec ce que je connais de l’autre… chaque fois que c’est possible.

Recevoir, c’est lâcher-prise  et prendre le risque de l’imprévisible. Un chemin que je vous souhaite d’emprunter 🙂

 

Les 5 pièges de la communication : comment les repérer

ConflitDans cet article, je vous invite à repérer les 5 pièges les plus fréquents de la communication.

Ces mécanismes constituent ce que Jacques Salomé a nommé le système SAPPE : Sourd Aveugle Pervers Pernicieux Energétivore, pour qualifier ses effets nocifs.. Il s’agit des façons habituelles de communiquer chez les humains. C’est le système relationnel dominant dans nos familles, à l’école, au travail… et ce système génère beaucoup de souffrances et de conflits.

Repérer ces mécanismes qui nuisent à la communication permet ensuite de ne plus les pratiquer ou de les pratiquer a minima.

J’insiste sur le fait que, la plupart du temps, ces mécanismes sont répandus avec de bonnes intentions et que, malgré cela, ils ont beaucoup d’effets néfastes.

Le système SAPPE règne tant dans nos relations avec les autres que dans la relation à soi-même.

Voici donc ces 5 mécanismes pour que vous puissiez les repérer et peut-être participer à leur éradication 🙂 :

1) Les injonctions

Ce sont toutes ces phrases par lesquelles nous dictons à l’autre (ou à nous-même) ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Cela peut être très infantilisant.

Ces phrases commencent par « tu dois » ou « il faut » ou sont à l’impératif.

Exemples : « tu devrais aller chez le médecin », « ne sois pas triste », « il faut obéir aux parents », « sois gentil »…

2) Les menaces

Menacer quelqu’un, c’est tenter de le contrôler et d’exercer du pouvoir sur lui… parfois avec les meilleures intentions. Il s’agit d’annoncer à l’autre une conséquence négative à son comportement.

Exemple : « descends de là, tu vas tomber », « si tu ne travailles pas, tu vas redoubler », « si tu continues, tu vas avoir des problèmes »…

3)  Les dévalorisations

Il s’agit de jugements de valeur sur la personne, ainsi que de comparaisons.

Exemple : « tu n’es bon à rien », « tu ne comprends rien », « regarde ta sœur comment elle travaille bien, elle ! »

C’est sur l’estime de soi et la confiance en soi que les dévalorisations ont les effets les plus dévastateurs, surtout quand elles sont pratiquées envers les enfants.

4) Les culpabilisations

Elles consistent à rendre l’autre responsable de ce que nous vivons.

Exemple : « tu me fais de la peine », « tu me fais honte », « tu nous fais du mal »…

Elle maintiennent l’autre en dépendance.

5) Le chantage

Il est une tentative d’exercer du pouvoir sur l’autre, en pratiquant une pression sur lui.

Exemples : « si tu me quittais, j’en mourrais », « si tu veux faire partie de notre famille, il faut accepter nos règles »…

Tous ces mécanismes du système SAPPE ont des effets nocifs, d’autant plus lorsqu’ils sont pratiqués de façon habituelle.

Ils entraînent du doute, de la dépendance, une baisse des énergies, de l’amour de soi, de la confiance en soi, de l’estime de soi… Ils nous entraînent vers la violence et l’auto-violence. Ils inhibent la créativité dans nos relations. Voilà pourquoi il est urgent de renoncer à le pratiquer.

Si vous avez le désir d’entretenir de belles relations avec vous-même et avec les autres, je vous propose de commencer à repérer le système SAPPE autour de vous et en vous et de vous engager à ne plus le pratiquer et à ne plus y collaborer.

Et ce, même si autour de vous, le système SAPPE est très présent.

Cela demande à la fois du courage et de la persévérance. C’est presque héroïque tant cette façon d’incommuniquer fait partie de nos mœurs. Pourtant, une autre façon de communiquer existe et il est possible de ne plus collaborer à ce système.

Si vous ne savez pas comment communiquer en-dehors du système SAPPE, je vous invite à lire mon article sur les 10 façons de mieux communiquer.

Si vous vous engagez à ne plus pratiquer le système SAPPE, en tous cas à essayer, je vous propose de l’écrire dans les commentaires, cela permettra motiver les autres 😉 et me fera énormément plaisir !

Mode d’emploi du bâton de parole, un outil très utile de la Méthode ESPERE®

Le bâton de parole est une tradition nord-amérindienne, que Jacques Salomé a intégré dans la Méthode ESPERE®.

C’est un outil merveilleux qui permet de réguler la parole dans un groupe.

Pourquoi le bâton de parole ?

Dans un groupe, les personnes se coupent souvent la parole, que ce soit en famille, au travail, entre amis… Même si nous savons qu’il « faut » attendre que l’autre ait fini de parler pour dire notre idée, il est parfois difficile d’attendre que l’autre ait terminé pour placer notre point de vue. Et surtout si ce que nous dit l’autre ne nous plaît pas ou résonne en nous…

Or lorsque nous nous coupons la parole, les mots de l’un n’arrivent pas jusqu’à l’autre et la communication devient stérile.

Voilà pourquoi, au-delà d’une simple règle d’écoute et de communication, je vous propose de mettre en pratique le bâton de parole.

Comment ça marche ?

C’est très simple. Je vous invite à choisir un objet qui symbolisera cette fonction : il peut s’agir d’un bâton, d’une peluche, ou tout autre objet. Une cuiller ou un stylo peuvent très bien faire l’affaire selon le contexte dans lequel vous vous trouvez.

Il s’agira alors de présenter au groupe cet objet comme étant le bâton de parole, ce qui signifie qu’il a pour fonction de vous aider à réguler les échanges.

Règles d’utilisation du bâton de parole

Voici quelques règles très simples pour utiliser le bâton de parole.

1) Celui qui souhaite parler et être entendu par les autres, prend le bâton de parole.

2) Les autres s’engagent à écouter la personne qui détient le bâton de parole sans l’interrompre et sans la juger.

3) La personne qui détient le bâton de parole parle d’elle en utilisant au maximum le « je ». Elle est invitée à témoigner d’elle et à ne pas parler sur l’autre.

4) La personne qui détient le bâton de parole s’engage à aller à l’essentiel afin de ne pas monopoliser la parole.

5) Quand une personne a fini de parler, elle repose le bâton de parole au milieu de la table.

Le plus simple est de tester cet outil à la table familiale, avec vos enfants par exemple. Ils sont généralement très preneurs !

A travers cet outil, vous pourrez constater que la règle (ne pas interrompre l’autre quand il parle) a beaucoup plus de poids et est mieux respectée en la visualisant à l’aide du bâton de parole.

Vivre en couple avec la Méthode ESPERE® de Jacques Salomé

Anaïs EUVERTE post on août 4th, 2013
Posted in La relation de couple Tags: , , ,

Voici une vidéo récente d’une conférence de Jacques Salomé à l’occasion de la parution de son livre « Voyage aux pays de l’amour ». Il y donne sa vision de l’amour et de la relation de couple, et il nous enseigne également comment vivre en couple dans la durée, grâce à la communication.

Comme c’est toujours un plaisir pour moi de le voir transmettre de façon aussi vivante, je vous en fais profiter aussi 😉

La liberté en soi

Je vous partage ce texte que je trouve magnifique, tiré des « Mémoires de l’oubli » de Jacques Salomé et Sylvie Galland.

J’espère qu’il vous plaira.

 

« Changement

Les murs ne sont pas toujours au-dehors…

 

Dans tous les murs il y a une lézarde,

dans toute lézarde, très vite,

il y a un peu de terre,

dans cette terre, la promesse d’un germe,

dans ce germe fragile il y a l’espoir d’une fleur,

et dans cette fleur, la certitude ensoleillée

d’un pétale de liberté.

Oui la liberté est en germe même dans les murs les plus hostiles.

La liberté peut naître d’une fissure, d’une rupture, d’un abandon.

Elle peut naître aussi d’une ouverture, d’un mouvement.

La liberté a de multiples visages, elle est parfois

la caresse

d’un regard qui a croisé le mien, l’élan

d’une parole qui a transformé la mienne

pour en faire un chemin.

Les murs les plus cachés sont souvent au-dedans

et dans ces murs aussi, il y a des lézardes…

Laisse pousser tes fleurs

elles sont les germes de ta vie à venir. »

 

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